Face à cette statue représentant Napoléon Bonaparte sur son cheval, Bartholomée semblait bien plus pensif qu'à son habitude. Ses mains recouvertes de tissu, l'individu semblait se protéger contre un mal inexistant.  Il craignait ce monde changeant et l'incertitude du lendemain. Oui, il devait aujourd'hui se forger un avis sur ce monde pour répondre à ses fidèles et tel était le problème. Le membre de la fratrie Caelius était partagé entre sa considération des choses et l'avis de sa paroisse. Personnellement, il se refusait de croire que les hommes étaient les créateurs des alters. Cette modification était forcément désirée par Dieu. La base d'une armée à la veille de l'Apocalypse. Pour autant, les inhumains possédant un corps difforme étaient sûrement l'oeuvre du Diable pour contrecarrer les plans de Dieu. Ajoutons à cela que l'homme était encore testé et que son alter ne lui apportait point sagesse. Bartholomée le savait, cette génération était cruciale.

En marche vers l'habitation de Père LaChaise, le Prêtre ne pouvait s'empêcher d'observer les différentes personnes dans les différentes rues. Ce monde était vaste et les cultures bien nombreuses. Depuis quelques semaines, l'homme fréquentait des individus appartenant à un groupement nommé "La Branche". Au sein de ce groupe, il avait découvert une vision relativement drastique du phénomène du mutation. Il ne pouvait donner raison à la violence et ceci tombait bien, cet attroupement semblait justement ne pas en user pour le moment. Pour tout dire, Bartholomée en voulait un peu à l'Église, celle-ci se confortant dans un mutisme, elle obligeait aux fidèles de se forger un avis personnel. Bien évidemment, le Pape ne pouvait point dénigrer une partie des croyants, mais les rumeurs étaient nombreuses sur sa vision. D'après plusieurs cardinaux, les dirigeants de l'Église hésitait encore à considérer cette capacité comme l'oeuvre de Dieu.

Face à la porte de son ami, l'ancien Prête Français, Bartholomée frappa à la porte pour finalement se retrouver nez à nez avec celui-ci.
Le Père LaChaise ne savait jamais comment discuter avec Bartholomée, il le trouvait froid et distant. Pour autant, il savait que celui-ci l'appréciait suffisamment pour se confesser.

Suite à cela, les deux individus allèrent s'asseoir. Bartholomée reprit donc :
Bien étrangement, le Père LaChaise sembla rassuré, celui s'était attendu à bien pire. Suite à cela, ils discutèrent de ceci durant plusieurs heures...