La journée commence sur un ciel grisâtre, il est rare de voir en ce moment ne serait-ce qu'une lueur du soleil, que ce soit à cause de la pollution, de l'ombre des grattes-ciels, ou bien simplement des nuages, mais de toute manière, même un peu de soleil n'arriverait pas à rendre ces rues plus attrayantes. C'est un inconvénient de la banlieue sud, on est dans une zone qui est l'équivalent d'un véritable terrain de jeu pour le Cryptogang, ce qui rend la venue de policier très rare, voire quasiment inexistante, ce qui fait que l'endroit est un vrai nid à malfrats, et tout ces vilains, il fallait bien qu'il se ressource quelque part, n'est-ce pas ? Jill avait ouvert sa boutique sur demande du Cryptogang, elle sortait d'une guerre civile, a été employée pour construire des armes militaires au Mexique, puis ils lui ont proposé cette offre, de tenir un magasin d'armes, un endroit à elle qui lui permettait de pouvoir mettre en valeur sa passion des gadgets et des armes de sa fabrication, en échange bien sûr d'un petit "partenariat" avec eux.
Anciennement, ce magasin était un magasin de tabac, mais il était plutôt grand, on aurait presque dit une supérette en vérité. Les comptoirs sur place qui, normalement, dégueule de nourriture, ont été remplacé par des présentoirs sur lesquels se trouvent des modèles d'exposition. Les murs sont décorés d'une tapisseries vert-grise ornant quelques affiches diverses et d'anciens prospectus en espagnol tandis que le sol est un carrelage blanc un peu vieillots, mais pratique pour vite passer le balai ou faire le ménage. Mais le magasin se séparait surtout en deux partie, la partie Est était réservé aux armes à feux "conventionnels", du moins, il n'y avait que des armes qualifiées d'armes civiles afin de ne pas éveiller les soupçons d'un héro trop ambitieux ou d'un policier un peu fou, la partie Ouest, elle, affichait aux gens divers équipements, tous avec une plaque qui explique à quoi elle sert et une brève description visuelle de l'effet. Le comptoir, lui, se trouvait presque à l'entrée, directement sur la droite.
Jill tenait seule le magasin, mais elle avait un compagnon, un robot-chien en quelque sorte. Une sorte de caméra de sécurité sur patte, imitant pourtant bien le caractère d'un chien qui ne sait qu'aimer et se montrer affectueux, même s'il possède un mode "sécuritaire", histoire d'avoir un chien de garde de temps en temps, lorsque la proprio n'est pas là. Mais le plus gros du bâtiment servait surtout d'atelier, c'était là où Jill gardait les vrais armes et où le génie s'opérait, où les ménages chauffaient, et quand ils ne chauffaient pas, elle était ici, allumant une radio à côté d'elle ou une télé qui est suspendu sur un mur.
Enfin, là, ce qu'elle attendait surtout, c'était un colis, pour un client. En fait, c'était une pièce aussi rare que dangereuse, donc difficile à se procurer, et heureusement, ses contacts lui ont permis de pouvoir se faire livrer aujourd'hui. Elle attendait donc avec impatiente qu'un type entre avec un colis entre les mains.
Il doit bien être huit ou neuf heures du matin présentement. Peut-être dix… Pour être honnête, c’est pour moi un réveil extrêmement matinal. Bon, c’est vrai que j’ai un horaire très chaotique. Des fois, je dors bien pendant une douzaine d’heures pour me préparer un match en soirée. D’autres, j’ai le temps de faire une petite sieste d’une heure et je dois aller prendre le petit-déj avec un client potentiel. Mais bon, un travail est un travail. Rien de tel qu’une bonne tasse contenant trois grands cafés, l’équivalent d’une théière de thé et assez de sucre pour faire un gâteau pour me réveiller. Encore heureux que j’aie encore une boite de ses tasses promotionnelles qu’ils vendaient quand je jouais encore au niveau professionnel. C’est tellement difficile de trouver des bonnes tasses à ma taille ! Mais sinon, j’avais une autre raison pour être content. Aujourd’hui, c’était une journée de livraison.
Avec ma tasse dans une main, j’avais un petit paquet sous mon autre bras. Enfin, petit… Pour moi il est petit, mais il doit bien faire la taille d’une de ses petites télévisions. Il n’est pas très léger non plus. Mais le point le plus important, c’est que je n’ai aucune idée de ce qu’il contient. Ne dit-on pas que la curiosité à tuer le chat ? Je n’ai pas envie de vérifier si le dicton s’applique à moi. Moi, on me paie pour livrer la marchandise de façon sécuritaire et de façon discrète. Honnêtement, avec une casquette et une veste de livreur, l’illusion est parfaite. Enfin, aussi parfaite que peut l’être sur ma personne. Mais bon, tout ça pour dire que je ne regarde pas ce que je transporte et tout le monde s’en tire bien. Surtout que ce colis, je dois le livrer à une bonne cliente. J’ai été plusieurs fois dans ce petit magasin d’ailleurs, pour y faire quelques livraisons auparavant.
C’était un magasin d’armes qui était déguisé en magasin d’armes. Je sais que ça sonne bidon, mais c’est aussi simple que ça. Ou du moins, c’est ce que j’en ai compris. Il y avait des armes qui sont tout à fait en règle, mais la propriétaire est super douée pour créer des choses qui sortent des normes établies. Pourtant, je n’ai jamais vraiment pris le temps de m’arrêter pour simplement regarder et discuter des produits en ventes. Et je suis passé quand même plusieurs fois comme livreur ! Enfin, sauf les derniers mois quand j’ai pris des vacances. Je suppose qu’elle va être surprise de me revoir. J’espère que son chien ne va pas me percevoir comme une menace ! La première visite a été quelque peu mouvementée… Enfin, au final personne n’est mort et rien n’a été détruit !
Je passais donc les dernières ruelles avant ma destination. Une fois en face, j’appuyais doucement sur la porte avec mon dos en tenant bien fort ma tasse et le colis. Une fois grande ouverte, je me retournais vis-à-vis l’Architect. Ah, on dirait bien que j’étais attendu de pied ferme ! Je jetais un regard dans le reste de la boutique, plus particulièrement pour m’assurer qu’il n’y ait pas de client. Mais bon, il y a quand même une certaine procédure. Ce serait vraiment idiot si j’arrivais en disant que j’ai un colis comportant des trucs possiblement illégaux. Il y avait une certaine démarche à suivre pour éviter ce genre d’ennui. Et dire bonjour à quelqu’un est aussi un bon moyen de commencer une discussion.
- Ah ! Bon matin ! Ça fait un bail que je ne t’ai pas vu ! J’ai un beau petit colis qui porte ton nom ! Je vais avoir besoin d’une petite signature. Tout devrait être en bon état, mais n’hésite pas à vérifier.
Je déposais doucement le colis sur le comptoir alors que je sortais des papiers à signer. Honnêtement, elle pouvait signer le nom du président des États-Unis et le résultat est le même. S’il y a un problème, c’est avec une ligne de téléphone sécurisé que ça va se faire. Je n’étais que le livreur après tout. Tout ça, c’est surtout pour l’aspect couverture. Dans le quartier, ce n’était pas vraiment très important. Mais dans le reste de la ville, avoir l’air professionnel est un atout ! Bon, la tasse brise un peu la magie… Mais je suis censé faire quoi pour rester réveiller ?
Un pigeon trainait sur le trottoir qui donnait sur la devanture d’un magasin d’armes. Le volatile ne cessait de jeter un œil à l’intérieur de la boutique, en penchant la tête d’un côté à un autre comme le ferait tout oiseau à la recherche de quoi picorer. Un couple longea le trottoir où se trouvait le pigeon, ne montrant la moindre volonté de l'éviter. Le volatile s’écarta alors du chemin pour ne pas se faire écraser ou se prendre un coup de pied gratuit. Après tout, il était dans un quartier où traînaient certainement les pires de la race humaine, avec ou sans alter. Une fois les importuns éloignés, à pas d’oiseau non pressé, le volatile s’approcha de la vitrine afin de mieux voir à l’intérieur alors que le reflet - malgré la faible luminosité de la rue à cause des hauts bâtiments autour - l’empêchait de bien distinguer l’intérieur. Il aperçut alors la jeune propriétaire de la boutique, seule derrière sa caisse. Ses petits yeux ronds se posèrent ensuite un instant sur le robot qui ressemblait, mais pas tout à fait, à un chien qui était dans un recoin de la pièce. Puis, promptement l’oiseau de ville s’envola pour disparaître rapidement par-dessus les hauts bâtiments du sinistre quartier.
Dans une ruelle sombre et déserte, l’oiseau se posa puis, après s’être rassuré qu’il était bien seul, il se transforma en un chaton roux avec les pattes et le ventre blancs et âgé de sept mois environ. Un âge qui lui laissait un air d’un chaton qui ferait craquer bien des humains tout en lui octroyant assez de puissance pour dissuader des êtres mal intentionnés de lui chercher querelle.
Paré pour une nouvelle aventure, le chaton se précipita en direction de la même boutique d’armes mais il longea le trottoir d’en face avant de seoir à côte d'un mur, à un endroit pas trop crasseux et hors du regard de la propriétaire du magasin d’armement. Il patienta dans son coin, remuant de temps en temps la queue et les oreilles comme le ferait un chat ordinaire, jusqu’à ce qu’il vît un géant à l’allure d’un livreur, avec ce qui paraissait être un colis, s’approcher de la boutique. Dès qu’il remarqua que l’étrange personnage avait ralenti en arrivant devant la boutique d’arme, le chaton abandonna sa position pour traverser avec précipitation la rue. Il parvint ensuite à glisser, juste à temps, par la porte du magasin avant que celle-ci ne se refermât derrière le livreur.
Se faisant le plus discrètement possible, le chaton s’isola dans un recoin de la pièce, loin du chien robot, alors que le colosse et la jeune vendeuse entamaient une discussion. Les avait-il remarqués ? Il se le demandait alors qu’il espionnait leur conversation sans chercher à se cacher bien qu’il s’était retiré dans un coin à l’abri des regards des deux personnages présents …
Dernière édition par Jin Kitano le Jeu 24 Oct 2019 - 10:51, édité 1 fois
En voyant l'immense silhouette de ce fameux livreur, elle ne se souvient pas tout de suite de qui cela aurait pu être, avant de finalement reconnaître celui qui est finalement l'ancien footballeur en personne, le numéro 96 d'une ancienne équipe sportive connue. Cet homme était Boone Becker en chair et en os, c'est le cas de le dire vu qu'il a un gabarit si grand qu'elle a dû revoir son entrée rien que pour lui. Il avait brisé la porte lors de leur première visite et son robot-chien s'est énervé et s'est mis à tirer partout. Plus de peur que de mal puisque rien n'a été brisé mis à part la porte, mais elle a vite été réparer et l'entrée à vite été agrandit pour qu'un homme de la même stature que ce géant puisse passer et la porte a été solidifié pour qu'il ne la prenne pas par accident dans sa main. En même temps, c'était un bureau de tabac avant, c'était pas l'endroit le plus solidement construit. En tout cas, elle est bien contente de le voir revenir ici, et comme d'habitude à sa visite, elle se lève de sa chaise pour pouvoir l'accueillir.
- Boone Becker en personne, cela fait longtemps que je ne t'ai pas vu par ici. T'as un peu maigri non ?
Elle prend la boîte, le secoue doucement pour voir si c'était bien le colis qu'on lui a envoyé. En effet, elle semble reconnaître la surface bien ronde d'un coeur de fusion que la famille Castelo lui ont envoyé, un modèle militaire a ce qui paraît. Elle n'en avait pas besoin, ils ont juste voulu lui prouver qu'ils étaient capable de se procurer ce genre de composant. Elle verra ce que ça donne, elle pose le colis sur le côté avant de faire marcher une machine à café moderne justement conçu pour recevoir la visite de ce géant parmi les hommes, et cela alors que la machine qui prend les traits d'un robot canidé remarque qu'une petit silhouette orange s'est faufilé entre les jambes du footballeur, robot qui se déplace d'ailleurs en sautillant pour tenter de voir de quoi il s'agit.
- Tu veux un café ? Tu sais que j'ai cette machine rien que pour toi et que j'avais peur que la machine rouille à force d'attendre ta venue. Et devines ce que j'ai réussi à dégoter d'un collègue d'Argentine.
Elle lui dit cela en signant le papier, de toute manière, c'était leur première livraison, s'ils voulaient bien se faire voir par la latino, ils avaient intérêt à assurer, n'est-ce pas ?
-He he… Désolé d’être parti si longtemps. J’ai pris quelques mois de congé après un… incident. Mais je reprends du service assez rapidement ! Mes premiers matchs devraient reprendre d’ici une ou deux semaines !
Je restais plutôt discret concernant cet incident et je changeais de sujet assez rapidement. Mon nom a simplement disparu pendant plusieurs mois et il y a eu plusieurs rumeurs à ce sujet. Honnêtement, je n’ai pas cherché à démentir les histoires les plus abracadabrantesques. Ça donne un peu plus mystère autour de ma réputation ! Et honnêtement, ça n’intéresserait personne de savoir que je suis resté collé au lit pendant plusieurs jours à cause d’un poulet mal cuit… Le nombre de repas perdu pendant ses quelques jours a été difficile à récupérer par la suite. Et il semblerait que Jill était capable de voir que je n’avais pas tout à fait récupéré tout ce que j’ai perdu. Ce serait facile de dire que je pouvais visiter malgré tout, maaaaaaais… C’est plus compliqué que ça. Un Boone qui cherche seulement à tout manger est un Boone difficilement endurable. Du coup, autant rester seul pendant la période de repos.
Mais quand les affaires reprennent, je ne suis pas du genre à me laisser aller ! Sentant soudainement quelque chose à mes pieds, je regardais le sol. Oh, ce n’est que le robotchien de Jill. J’étais content qu’il ne soit plus agressif envers moi. Je retournais mon attention vers Jill. J’étais toujours étonné par cette capacité de déterminer ce que possédait un colis seulement en le secouant. Similaire à un enfant qui cherche à découvrir son cadeau de noël avant de l’ouvrir.
-Je ne dirais pas non ! Il faut faire honneur à la machine ! Et en plus, ma tasse est presque vide.
J’avais une philosophie dans la vie. En ce qui concerne la nourriture, il y a ce que je mange pour me remplir le ventre et ce que je mange pour le goût. Avec ma constitution peu normale, je pouvais facilement manger trois ou quatre pizzas pour un seul repas. Pour ce type de repas, je vais simplement tout dévorer. Mais pour le reste… Sans dire que je suis un gourmet, j’apprécie ce qui a bon goût. Et cette machine à café était miraculeuse. Sans parler du café en lui-même ! Ce n’est pas un de ses cafés instantané que l’on trouve dans un supermarché ! Alors que je prenais les papiers avec signatures, j’ajoutais simplement :
-Oh, une surprise ! Quelque chose qui va se retrouver dans une tasse de café par hasard ? Je sais ce qui peut accompagner tout ça !
En cherchant dans l’une de mes poches, je sortais une petite boite noire. À l’intérieur se trouvait quelques petits carrés de chocolat emballés individuellement. J’avais toujours quelque chose à me mettre sous la dent, mais j’avais l’habitude d’apporter quelque chose du genre quand je passais ici. Après tout, on m’offrait un bon café, je pouvais bien offrir quelque chose aussi. Je m’apprêtais à lui demander comment allais les affaires depuis ma dernière visite, mais j’ai cru entendre un bruit. Peut-être qu’il s’agissait du chien ? Dans tous les cas, je me suis tourné pour voir ce qu’était ce bruit.
Les deux humains ne semblèrent pas remarqué la présence du chaton qui, attentivement, espionnait leur conversation dans son coin. Les deux protagonistes semblaient se connaître mais ils n’abordaient que des sujets qui n’intéressaient guère notre animal qui n’avait pas investi la boutique d’armes de la jeune Demoiselle pour le simple plaisir d’épier sa conversation avec un livreur, bien que ce dernier fût plutôt louche. En effet, le chaton avait un objectif bien précis. Il avait ouïe dire que la charmante Demoiselle ne fournissait pas que des armes réglementaires, comme celles exposées dans son établissement ouvert au public. Il semblerait qu’elle était en réalité un génie dans la fabrication et amélioration des armes. A ce que l’on raconte, elle pouvait fournir presque n’importe quel type d’arme.
Ses informations, le chaton les avais obtenues en espionnant les conversations de certains scélérats qui se fournissaient chez la Demoiselle. Il était si aisé pour notre chaton de prendre l’apparence d’un membre de ces groupes de fripons afin de se mêler à eux et de récolter les informations qui l’intéressait. Parfois, s’infiltrer dans une bande en tant qu’animal fonctionnait aussi bien, voire même mieux dans certains cas. Il suffisait de s’adapter à la situation. Chose que l’alter de notre personnage lui permettait sans problème. Son pouvoir ne lui prodiguait peut-être pas une force surhumaine, ou autre capacité qui ferait de lui un redoutable combattant, mais il était parfait pour l’espionnage.
Aujourd’hui Jin avait pour objectif de s’introduire dans l’arrière-boutique de la Demoiselle. Il voulait s’assurer de la véracité de ce qu’il avait entendu juste pour assouvir sa curiosité personnelle. Il n’avait ni l’intention de nuire au commerce de la Demoiselle, ni de se fournir en armes chez elle. Son but paraissait donc bien frivole mais pour lui c’était comme un jeu, un passe-temps. Jin aspirait à vivre dans la tranquillité mais l’ennui le poussait souvent à faire n’importe quoi. Après avoir fui le monde de violence et de sang dans lequel il avait été forcé de vivre, il était devenu un désœuvré qui passait le plus clair de son temps à s’introduire chez des familles ou des groupes dans le seul but de savoir leurs petits secrets. Il faisait rarement quelque chose des données qu’il obtenait; à part celles des cibles qu’il visait dans le but de gonfler son compte en banque et d'aider ses prochains, comme pour se racheter du mal qu'il avait commis par le passé. Notre vilain se prenait pour le Robin des Bois de Millenium City, en volant des riches pour subvenir aux besoins des plus miséreux.
Si les deux humains ne semblaient pas l’avoir remarqué, le robot-chien par contre venait en sautillant vers le chaton. Sachant qu’une tentative d’intimidation ne fonctionnerait jamais sur cette boite de conserve ambulante sans cervelle, ni sentiment, la petite boule de poil décide de jouer à l’apeurer plutôt que de passer à la défensive ou à l’offensive. D’autant plus qu’attaquer le gardien de la boutique risquerait de déplaire à la propriétaire et que la bagarre pourrait causer des dégâts dans l’établissement.
Le chaton se mit donc en boule dans son coin et affiche l’air d’un animal effrayé. Il pensait que les deux humains allaient s’intéresser à ce que fabriquait le robot et ainsi le démasquer alors il tentait d’aspirer leur compassion envers la pauvre petite bête en détresse qu’il se faisait passer …
Dernière édition par Jin Kitano le Lun 28 Oct 2019 - 12:19, édité 1 fois
Un incident, Jill aimerait bien savoir de quoi il s'agit, peut-être qu'un colis lui a exploser entre les mains, ou bien qu'il a manger quelque chose de mauvais ? Ca explique la perte de poids si c'est la deuxième option, elle réfléchit en l'observant, essayant de trouver ce qui pourrait bien pousser ce gaillard à se reposer, mais elle abandonne bien vite. Son intuition n'est pas aussi bon que l'est son intelligence, en toute modestie, même si elle est sûre que peu de gens arriveront à remporter un concours basé sur l’intellect face à Jill. Et puis, si elle perd, les participants ont peu de chance de survivre la semaine qui vient, comment ça elle est mauvaise joueuse ? Pas du tout ! Qui pourrait croire ça ? Que l'adorable Jill n'aime pas perdre ? Enfin, passons au café, la machine tout comme le café vient d'Argentine, une sorte de souvenir, même si elle ne boit pas beaucoup de café. C'est un autre de ses collègues qui lui en a envoyé un, mais c'était surtout pour caché un composant rare dans le réservoir à eau, très malin de sa part ...
- Ce serait dommage d'avoir emmener une tasse et ne pas pouvoir la remplir, n'est-ce pas ? Enfin, passes-la moi que je te la remplis.
La machine a finit de chauffer, puis le liquide noire comme à remplir cette tasse vide, enfin, elle lui parle d'une surprise, il pense que c'est quelque chose de comestible, il n'a pas changer au moins. Elle se met à rire en entendant ça, elle espère qu'il ne va pas le manger, ce serait dangereux pour sa santé s'il tentait de manger sa surprise.
- Voyons, ça ne se mange pas. Mais ça vient d'un ancien ami qui est au Mexique en ce moment, il a retrouvé ceci et ...
Elle n'a pas finit sa phrase que son robot-chien se met à aboyer, enfin, d'imiter un aboiement, le son restait robotique, mais assez proche de l'original. Elle regarde par-dessus l'épaule de Boone avant de voir qu'une silhouette semble se camoufler dans l'ombre d'un coin. Haussant un sourcil, elle saute par dessus le bureau, puis vient rejoindre le robot-chien en train de "s'égosiller" contre ce qui semble être une créature pourvue de poil, plus précisemment, il s'agissait d'un chaton d'une dizaine de mois.
- Mais par où t'es passé toi ?
Elle attrape la bestiole par la peau du cou, avant de l'emporter jusqu'à son comptoir, la gardant en main, elle cherche un mini-détecteur de métaux, avant de le passer sur ce chat, histoire de voir s'il n'y a pas d'ustensile d'espionnage ou de puce, elle a assez de mauvais souvenir d'Argentine pour se faire avoir par un nouvel animal espion.
La conversation allait de bon train avec Jill. Honnêtement, si tous les clients à qui je vais porter des colis étaient aussi sympathiques, ce serait presque un travail de rêve. Et puis, je suis sûr que les colis seraient tous en parfait état si les clients n’étaient pas parfois ingrats. Échapper un colis était si vite arrivé parfois… Personnellement j’évitais de me mettre à dos mes employeurs, mais j’ai déjà souhaité encastrer un type dans un mur lorsqu’il m’a dit que je suis arrivé quelques secondes en retard et qu’il me donnerait une mauvaise note. Alors que l’odeur de café me parvenait aux narines, je n’ai pas hésité une seule seconde à tendre ma tasse à Jill. Cependant, avant qu’elle ne puisse révéler son secret, nous étions tous les deux distraits par les aboiements du robot-chien.
Jill avait été plus proactive que moi dans cette situation, toujours incertain s’il y avait un problème et distrait par l’odeur ambiante. C’est à ce moment que Jill revint avec une boule de poil dans les mains et un carré de métal qui tournait autour de son maître. Cette boulle de poil se révélait être un simple chat. Il était minuscule, encore un chaton. Enfin, tout semblait minuscule et tout chat était un chaton lorsque je les avais dans les mains. Mais celui-ci semblait être plus petit que ceux que j’ai déjà vus. Et comme il ne s’agissait pas d’un chat Sphynx, la surprise était plus agréable que désagréable. Je ne peux pas supporter ses faux chats qui n’ont pas de fourrure ! Toujours est-il que Jill se munissait d’un détecteur de métal pour s’assurer qu’il s’agit bien d’un animal errant et non pas d’un animal envoyé comme espion.
-Peut-être par la porte quand je suis passé avec le colis ? Je dois avouer que je n’ai pas fait attention pour vérifier s’il y avait un chat dans les parages.
Je regardais le chat pendant un instant avant de simplement ajouter :
-Pas de collier… Probablement un chat errant. Ce n’est pas étonnant dans le quartier. Peut-être qu’il a été attiré par l’odeur de quelque chose ?
Alors que le chat rond passait le test du détecteur de métal, je cherchais dans mes poches s’il y avait de la nourriture qui aurait pu attirer la bête à me suivre à l’intérieur. Je n’avais rien de très évident : je ne me promène pas avec un poisson frais dans les poches ! J’avais bien un sandwich, mais ça m’étonnerait que ce soit la raison… Je le sortais néanmoins de ma poche pour voir si le chat réagissait d’une façon ou d’une autre.
Alerté par son robot-chien, la vendeuse vint attraper le chaton démasqué par la peau du cou. Malheureusement pour lui, c’était ainsi que les connaisseurs transportaient habituellement un chat - ou un tout autre animal de petite taille – pour éviter le risque de se faire mordre ou griffer. Un transport que la fausse boule de poil détestait et elle chercha à le faire comprendre à son transporteur en se débâtant mais vainement. Le chaton fut « séquestré » sur le comptoir et passé au détecteur de métaux. Jin avait pu identifier l’objet car ce n’était pas la première fois qu’il en voyait un. La vendeuse cherchait sans doute à savoir si le chaton n’était pas un robot – très réaliste pour le coup – ou s’il n’était pas équipé d’un dispositif d’espionnage qu’on pouvait dissimuler directement sous la peau.
L’initiative de la vendeuse réconfortait l’idée qu’elle n’était pas une banale commerciale. Autant de méfiance ne pouvait être que le fruit d’un vécu ou bien était destiné à dissimuler quelque chose. Enfin bon, notre chaton n’était pas là pour nuire au commerce de la Demoiselle alors cela ne lui dérangeait guère de se faire fouiller jusque sous la peau. Il se laissa même faire car, après tout, il n’avait rien à dissimuler. D’ailleurs, il était entièrement nu, en tant que chat mais aussi en tant qu’être humain. En effet, son alter lui permettait de modifier que sa propre structure cellulaire, ainsi il devait se délester de tout objet pour que sa métamorphose se déroule sans encombre. Son pouvoir lui permettait d’imiter des vêtements jusqu’aux bijoux mais en réalité ceux-ci faisaient partie intégrante de son corps.
Le géant avança que la boule de poil était probablement un chat errant avant de sortir un sandwich de sa poche et l’amener au nez du chaton qui recula la tête sans même renifler la nourriture pour prolétaires. Le chaton n’avait pas faim mais de prime il n’avait la moindre envie de manger un sandwich sorti d’une poche, pour une question d’hygiène. Le géant avait certainement un système immunitaire aussi solide que le reste de son corps mais ce n’était pas le cas de Jin.
Supposant que son examen était terminé, le chaton se mit sur son postérieur et leva la tête pour fixer la Demoiselle dans les yeux avant de pousser des miaulements de réclamation de tendresse. Chose que Jin maîtrisait à la perfection, à force d’y avoir recourt. Le chat étant, sans aucun doute, l’animal qui faisait le plus craquer les humains, maintes fois Jin s’était déjà « déguisé » en cet animal pour s’infiltrer chez autrui.
Maintenant que son entrée dans la boutique avait été une réussite, il fallait que le chaton passât à l’étape suivante de son plan : acquérir la confiance de la cible …
Rien d'électronique sur lui, ni même de métallique, c'est donc bien un vrai chat errant, ou plutôt, un vrai chaton errant. Enfin, Jill n'est pas des plus habituée aux animaux, et à vrai dire, elle n'est pas trop ... bah pour faire simple, elle se méfie beaucoup trop de simples animaux, elle a de très mauvais souvenirs en Amérique du Sud lié à eux à cause de certaines tactiques ... très fourbes. Enfin bref, la demoiselle écoute ce que dit Becker, visiblement, il a peut-être été attirer par l'odeur de quelque chose, mais quoi ? C'est la question que se pose la jeune latino en observant cette boule de poils. Elle n'a pas de croquette ni même de bouffe sur le comptoir, et ce n'est pas une charcuterie. Mais bon, ce chaton doit bien être entrer ici pour quelque chose de précis, non ? Bah, il a peut-être été curieux, voilà tout.
- Je ne vois pas ce qui pourrait attirer un matou dans ma boutique à l'odeur, c'est pas une poissonnerie ici.
Enfin, la tentative de nourrir le chaton a abouti à un échec, mais en tout cas, le chaton semble se tourner vers Jill pour tenter d'avoir son attention, mais pourquoi ? Elle n'en sait rien, et à vrai dire, si elle pouvait s'en foutre, elle s'en foutrait, mais il a l'air d'insister. Elle hausse un sourcil, avant d'hausser les épaules, puis se tourne vers l'ex footballeur américain.
- Je ne parle pas le chat, je ne sais pas ce qu'il veut, gardes-le si tu as envie, sinon je le jette dehors. C'est un magasin de gadget et d'armes, c'est pas le meilleur endroit pour un chaton, sauf s'il est robotique.
Elle n'est pas habituée au chat, alors si elle en gardait un, elle ne s'en sortirait pas. Elle repousse le chat pour le donner au footballeur, avant de sortir une clé USB de sous son tiroir.
- Au fait, tiens, c'est tout tes matchs qu'un de mes collègues d'Argentine a numériser, tout au meilleur format possible. Par contre, j'espère que tu sais parler portugais, car je ne les ai pas traduit.
A lui de voir s'il voulait la prendre ou non, mais c'est ce que la latino voulait offrir, à voir s'il aime ou non ce cadeau.
Apparemment, ce petit chaton n’avait pas du tout faim. Tant mieux pour moi, je n’aurais pas à partager ce délicieux sandwich avec personne dans ce cas ! Ceci dit, la question demeure encore pourquoi ce petit animal avait décidé d’entrer dans le bâtiment. Il semblait très affectueux envers Jill en tout cas. J’imagine que c’est sans doute parce qu’elle était la personne la moins étrange et la moins effrayante à l’intérieur du magasin. D’un côté on avait moi, un ogre, et de l’autre il y avait un chien robotique qui pouvait probablement le manger en moins de deux… Du coup, je pouvais comprendre pourquoi il cherchait à attirer l’attention de Jill.
Et ce n’était pas du tout discret en plus. On voit bien que c’est un petit chaton, abusant du fait qu’il était mignon pour attirer la compassion. Cependant, il y avait une chose qu’il ne savait pas. Dans cette guerre historique entre félin et canidé, les humains avaient toujours une préférence pour l’un ou l’autre. Le chien mécanique démontre facilement de quel côté de la balance Jill se trouvait. De mon côté, je n’avais pas vraiment d’animaux présentement. Trop difficile à gérer si je sors de chez moi pour plusieurs journées. Un des désavantages du métier, je suppose. Mais bon, ça ne veut pas dire que je ne les appréciais pas.
Alors que Jill repoussait le petit animal pour de bon, je l’ai simplement pris pour le déposer dans la paume de ma main avant de lui caresser la tête avec un seul doigt. Ce chat était vraiment petit, du coup il faut faire attention pour ne pas leur faire mal. Bon, pour le moment, pas besoin de le jeter dehors. Et puis, il était aussi très doux.
-Il semble se tenir tranquille pour l’instant. Je peux le garder pour quelques minutes tant qu’il ne tente pas de s’enfuir dans le reste du magasin.
Toujours avec le chaton dans les mains, j’attendais de voir ce que fait Jill. Elle prit quelques moments pour sortir une clé usb de l’un de ses tiroirs. Et apparemment, il y avait un tas de preuve compromettante sur celles-ci… Et par preuves compromettantes, il s’agissait des matchs de foot que j’avais joué il y a quelques années ! Arrêtant de caresser la tête du félin pendant un instant, je pris délicatement la clé entre deux de mes doigts. Je riais doucement alors que je regardais la petite clé entre mes doigts.
-Oh ! Ça fait une éternité que je n’ai pas vu ses matchs ! Je vais être très nostalgique du coup ! Par contre, je ne sais pas ce que je vais faire pour la langue… Bof, ce n’est pas le plus important. Tant que l’on peut voir l’action, je peux comprendre les grandes lignes !
Ce n’était qu’un petit détail après tout. Honnêtement, c’était un beau cadeau. Une partie de moi se remémorait de ses jours ou je portais le numéro 96 et des rencontres avec les fans. C’est une chose qui était un peu moins courante de nos jours. Après tout, les combats d’arènes n’entrainent pas les mêmes fans. Ils n’avaient pas vraiment envie de demander un autographe au type qui venait d’étaler son adversaire sur le plancher. Je plaçais la clé dans une petite poche de ma veste, juste au niveau du cœur. Dans les films, c’est dans cette poche qu’un type place son badge ou bien un livre pour bloquer une balle qui pourrait être mortelle. Bon, autant je ne pense pas que ce soit le cas, je voulais faire attention à cette petite clé.
-Dans tous les cas, si tu as envie de voir un match, n’hésite pas à demander ! Tu as plus de chance de comprendre les animateurs que moi ! Ha ha ha ! Sinon, je voulais aussi demander un truc… Disons que je repasse dans quelque temps comme client plutôt que simple livreur. Tu conseillerais quoi pour quelqu’un comme moi ? Question d’améliorer ma mobilité. Je pense que les prochains mois vont être mouvementés...
Jin le chaton avait fait le beau dans le but de susciter la sympathie de la jeune vendeuse mais son initiative avait échoué, et presque lamentablement. Il s’était fait rejeter sans violence mais le mignon petit chaton n’avait pas réussi son coup. Ce n’était pas la première qu’il échouait car ; bien que les chats fussent aimés de beaucoup d’humains, ils en existaient qui les détestaient ou qui n’appréciaient tout simplement pas le moindre animal. En écoutant la vendeuse, Jin était incapable de dire si elle était de la première ou de la seconde catégorie mais le savoir n’avait plus la moindre importance désormais. Pour assurer le succès de sa mission, il aurait dû se renseigner sur la détentrice de la boutique d’armes avant. Connaître ses goûts lui aurait certainement permis de savoir quel animal elle appréciait ou si elle n’affectionnait aucun. Mais, sa mission n’était pas assez importante pour aller aussi loin. Après tout, pour le faux chaton, tout ceci n’était qu’un simple jeu pour tuer le temps.
Au lieu d’attirer l’attention de la vendeuse c’est celle de l’étrange livreur que Jin réussit à avoir. Comme quoi, il ne faut jamais se fier aux apparences. Sous son air de molosse, le livreur semblait être plus enclin à donner de l’affection que la demoiselle de la boutique. Ne cherchant plus qu’à profiter du moment présent, tout en se disant que ça serait peut-être intéressant d’en savoir plus sur le géant, le chaton s’abandonne sous la caresse du gros doigt sur sa mignonne petite tête. Le chaton s’était même allongé sur la paume chaleureuse du livreur, repliant ses pattes sous son petit corps aux poils soyeux.
Ouvrant grand les oreilles, le chaton écouta attentivement la conversation des deux humains. Ainsi, il apprit que le Colosse était un joueur, et de catch certainement, au vu de sa gabarie. Jin ne suivait que les actualités sur les mondes économique et politique, que ce soit à la télévision, à la radio ou dans les magazines et journaux alors il était bien normal qu’il n’eût pas connaissance de la carrière, ou peut-être ancienne carrière, du peut-être faux livreur. Tout ce que le chaton apprenait suscitait son intérêt sur la vie du géant au point qu’il avait grandement envie de l’adopter comme « Maître » ; le temps d’en apprendre plus sur lui.
Tout comme il s’intéressait facilement aux gens et aux choses, Jin avait tendance à se désintéresser promptement à eux également. Alors, après l’insuccès rapide de sa mission, le chaton semblait déjà avoir oublié ce qu’il était venu chercher initialement dans la boutique d’armes. Et puis, en fréquentant le géant qui fréquentait la Demoiselle du magasin, il pourrait peut-être en apprendre plus sur l’activité de cette dernière. D’ailleurs la conversation semblait se diriger dans ce sens …
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Dim 8 Déc 2019 - 0:39 par 
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