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Jusqu'ici tout va bien [Fūten]

Layla Khanna
Layla Khanna

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Jeu 14 Nov 2019 - 20:33
L’entrepôt était un peu à l'écart du reste de la ville, juste à la bordure de l'arrondissement français. En faisant quelques recherches, Layla avait découvert qu'il servait à l'origine à stocker divers produits alimentaires de haute qualité en provenance d'Europe. Il servit quelques années avant d'être au centre d'un scandale sanitaire suite auquel la compagnie qui gérait l'endroit perdit toute sa crédibilité et fit faillite. D'après ce qu'elle avait compris, l'endroit n'avait pas encore retrouvé de propriétaire et restait dans un état d'abandon en attendant que quelqu'un le rachète pour le réhabiliter ou le détruire. D'ailleurs, l'affaire traînait beaucoup, ce qui agaçaient énormément les habitants du coin.

Mais tout cela n'avait rien à voir avec la présence de Layla face à cet endroit, son costume sur le dos. Il y avait une étrange rumeur qui tournait dans les alentours dernièrement. On disait que parfois, à n'importe quel moment de la journée ou de la nuit, on pouvait voir une forme sombre se déplacer derrière les fenêtres de l’entrepôt abandonné, des bruits sinistres accompagnant chacun de ses mouvements. On disait que si quelqu'un cherchait à en savoir plus et s'approchait trop, la personne pouvait disparaître sans laisser de traces. Une rumeur sinistre qui avait poussée la police à fouiller l'endroit plusieurs fois mais sans jamais rien trouver. Les autorités, lassés du manque de résultats, déclarèrent que la rumeur était un canular, pointant du doigt l'absence de disparition d'éléments ou même de disparitions suspectes dans le quartier. Malgré tout, les gens ne s'attardaient pas face au bâtiment lorsqu'ils passaient devant et la rumeur demeurait

Au final, pas grand chose de très encourageant. Pour dire vrai, c'était la curiosité plus qu'autre chose qui avait amenée la jeune fille face à cet endroit. Elle ne s'attendait pas à un miracle en fouillant le bâtiment, mais elle voulait tout de même vérifier si la police n'avait rien négligée. Un simple indice ou un début de piste lui suffirait, quelques chose lui permettant de commencer de vrais recherches ailleurs... Si des recherches étaient nécessaire. Après tout, elle n'était même pas certaine de trouver quoi que ce soit, mais elle était trop curieuse pour ignorer une rumeur de ce genre.

Mais dans l'immédiat, il fallait déjà entrer. Le bâtiment était relativement petit, en tout cas beaucoup plus que ce dont on aurait pu s'attendre d'un entrepôt, particulièrement aux États-Unis. Il avait une couleur terreuse entre le marron et le orange avec le noms de l'entreprise peint en blanc, avec un toit en berceau en taule et de nombreuses fenêtre placés en hauteur. Deux ruelles bordaient l'endroit, chacune à peine assez large pour que deux personnes puisse marcher côte à côte. Layla fit le tour de la bâtisse en considérant ses options.

Passer par l'entrée principal n'était pas envisageable car trop voyant à son goût. Les fenêtres qu'elle pouvait voir semblaient toutes fermées et intacts, même si certaines avaient l'air simple à ouvrir. Plus important, elles étaient trop hautes pour qu'elle puisse y accéder sans son Alter, ce qu'elle voulait éviter aussi dans l'immédiat... Ce qui éliminait également la possibilité de chercher une ouverture sur le toit. En passant par une des ruelles, elle trouva une sortie de secours qu'elle tenta d'ouvrir sans succès. Elle continua jusqu'à l'arrière de l’entrepôt où se trouvait une unique porte. En s'approchant, elle remarqua que cette porte était entrouverte. Très pratique... et vraiment très suspect.La jeune fille resta quelques instant à regarder l'ouverture, se demandant si elle avait raison d'être inquiète face à cette soudaine invitation au danger. Puis elle poussa un soupir, réalisant que sa curiosité avait été attisé par cette ouverture.


- Bon, ça pue mais au point où j'en suis...

Son Voice Changer transforma sa voix en une étrange parodie métallique d'une voix humaine, un truc qui la surprenait parfois quand elle se parlait à elle-même. Une année n'avait pas suffit à l'y habituer, cela dit c'était toujours mieux que d'être reconnu. Layla poussa la porte et entra, prenant soin de la laisser entrouverte. Elle ne savait pas à quoi s'attendre mais elle avait maintenant la certitude qu'elle allait trouver quelques chose.
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Fūten Arashi
Fūten Arashi

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Ven 15 Nov 2019 - 1:07
Une nouvelle fois, je me trouvais loin de chez moi pour une mission non officielle, voir même possiblement illégale. Mais ce n'était pas ma première fois, ni ma dernière à priori. Par ailleurs, il y avait peu de chances que je me fasse poursuivre par la police parce que je comptais rentrer dans un entrepôt désaffecté. Ce n'était par définition pas une effraction. Mais j'étais en train de m'égarer. Il y avait des chances que je sois un brin anxieux par rapport à cette situation, mais d'un autre côté j'avais de multiples raisons de l'être. Bien trop souvent, j'avais frôlé les catastrophes. Cependant, ça ne me ressemblait pas d'être anxieux. J'étais plutôt le genre de personne à ne pas trop me préoccuper de ce genre de choses. Et cela n'allait pas commencer aujourd'hui. Un petit sourire étira mes lèvres, et je baillai, comme à ma vieille habitude, me rassurant ainsi sur le bon fonctionnement de mon organisme intérieure.

J'étais actuellement sur le toit d'un immeuble juste en face de l'entrepôt désaffecté en question. Des rumeurs disaient que plusieurs passants avaient aperçu une ombre à l'intérieur de celui-ci, accompagné de bruits étranges. Mais personne, pas même la police, n'avait pas identifié ni l'ombre, ni les bruits, à tel point que les forces de l'ordre avaient abandonné l'idée de trouver quelque chose. La population vivait maintenant dans la peur de l'inconnue, et tous ceux qui devaient passer aux alentours de cet entrepôt marchaient vite, la tête baissée, et le coeur sortant presque de leur poitrine. Toutefois, ce n'était pas parce que la police n'avait rien trouvé qu'il n'y avait en effet rien du tout. Ces derniers avaient leurs ordres, et leurs procédures qui consistaient à passer par la porte de devant et à fouiller le bâtiment. Leurs pas lourds et armés étaient quant à eux tout sauf discrets. Toutes les rumeurs s'accordaient à dire que, dès que quelqu'un rentrait dans l'entrepôt, l'ombre en question disparaissait, et cela ne manquait pas d'arriver à la police. Et c'était exactement la raison pour laquelle je me tenais là, allongé sur le toit d'un bâtiment en face, attendant d'apercevoir cette chose qui effrayait les habitants de Millenium-City.

S'il y avait un avantage à être un héro plutôt qu'un policier c'était que nous n'étions pas liés par le même serment et les mêmes lois. A condition que nous ne fassions aucun dommage qui pourrait nous être imputable, nous avions la possibilité d'aider là où la police ne pouvait pas le faire. Ou ne voulait pas parfois. Ce qui pouvait nous mettre dans des situations délicates parfois, mais dont j'avais toujours su m'en tirer. J'avais analysé le bâtiment sous tous ses angles. Il y avait peu d'entrées. L'entrée principale était exclue d'office, personne n'aurait l'idée de rentrée par là. L'issue de secours était elle-même impossible à ouvrir, ce qui était bien étrange pour une issue...de secours. Il restait une porte qui était entre-ouverte, mais par laquelle j'avais décidé de ne pas passer. Cela sonnait comme une invitation lugubre, et je n'avais pas très envie de découvrir le comité d'accueil. Par contre, il y avait une porte sur le toit qui donnait vers l'intérieur, et c'était l'entrée parfaite pour moi. J'avais passé l'après midi à surveiller les lieux, et j'avais aperçu à quelques reprises l'ombre dont tout le monde parlait.

Alors que je comptais rentrer par cette porte, j'aperçus une silhouette rodant aux alentours de l'entrepôt. Une silhouette en costume...Qui me disait vaguement quelque chose. Plissant les yeux, je reconnus rapidement la jeune héroïne que j'avais rencontré au bar. Elle était jeune, indéniablement, et je supposais qu'elle avait entendu tout comme moi les rumeurs qui circulaient sur ce bâtiment et avait décidé d'y jeter un coup d'oeil. Cependant, contrairement à moi, elle n'avait aucun moyen de se rendre sur le toit du bâtiment pour rentrer par cette porte. Toutefois, aucun moyen non voyant. La seule autre solution qui lui restait était la Porte Lugubre. Et bien que je la croyais suffisamment grande pour s'occuper d'elle-même, je me sentirais infiniment coupable si quelque chose lui arrivait le temps que je fasse le tour depuis l'étage pour la rejoindre.

-Eh zut ! maugréai-je.

Je filai par les escaliers, et empruntai un petit raccourcis en sautant au milieu des escaliers en colimaçon avant d'utiliser le vent pour amortir ma chute lorsque j'arrivai en bas. Ensuite, je sprintai jusqu'à la Porte Lugubre et arrivai juste à temps pour voir la porte s'entre-bailler pour laisser passer la jeune héroïne. Ralentissant brutalement le rythme de ma courte course, je passai la porte juste après la jeune fille et je me mis rapidement à son niveau, les mains dans les poches de mon sweat, capuche relevée sur ma tête.

-Ce n'est pas l'entrée que j'aurais choisi, Flicker, mais j'espère que ça fera l'affaire. Tu te souviens de moi ? Je suis Sylphe. Je suppose que tu viens pour les mêmes rumeurs que moi ?

Je chuchotais, voir même murmurait. Car j'avais peur que quiconque nous entende. Mais il fallait tout de même que nous nous accordions un minimum.

-J'ai vu notre...ombre, il y a peu longtemps. Au premier étage. Tu préfères qu'on y aille ensemble ou qu'on se sépare ?

Elle était entrée la première, et n'avait pas hésité une seule seconde. Je décidai donc de lui laisser volontiers le commandement des opérations. Par ailleurs, j'étais un peu flemmard sur les bords, et je n'avais pas réellement établi de plans et ne me sentais pas de le faire. Comment les choses pourraient-elles mal se passer, nest-ce pas ? Cependant, j'étais tout à fait disponible pour un travail en équipe.
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Layla Khanna
Layla Khanna

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Sam 23 Nov 2019 - 15:34
À peine avait-elle fait un pas que quelqu'un d'autre faisait déjà son entrée. Elle ne l'avait pas entendu ouvrir la porte et eu un léger sursaut lorsqu'il parla. Layla reconnu sa voix immédiatement, elle l'avait rencontré au bar avec les autres, peu de temps auparavant. L'un de ceux qui ne portait pas de costume, ce qui la tiraillait toujours un peu. Après tout, s'en prendre ouvertement à des criminels sans cacher son visage pourrait très bien passer pour une invitation à la revanche auprès des éléments les plus hostiles. Mais bon, les gens de Millenium City venaient de tout les horizons, attirés par le nouveau visage du rêve américain, laissant leurs proches loin derrière eux. Et puis surtout, tout le monde n'était pas une adolescente à moitié paranoïaque dépendant entièrement de sa famille pour vivre.

Au fond, elle se compliquait un peu la vie. Elle n'avait qu'à demander à Sylphe pourquoi il ne portait pas de masque. Elle ne voyait pas de raison qui le pousserait à mentir ou à éviter le sujet. Mais pour l'heure, il y avait mieux à faire. Elle laissa ses réflexions intempestives de côté et donna son attention au nouveau venu. Sylphe lui adressa quelques mots en chuchotant, un geste qu'elle trouva judicieux et choisit d'imiter en éteignant brièvement son Voice Changer, histoire de ne pas changer ses chuchotements en crissements pendant qu'ils s'organisaient.


- Je me souviens de toi Sylphe, contente de revoir. C'est bien les rumeurs qui m'ont fait venir, je comptais enquêter, j'imagine que toi aussi.

Elle ne mentionna pas son sursaut, ni le fait qu'elle aurait très bien pu lui mettre une droite en plein visage si elle ne l'avait pas reconnu dans la seconde. Puis le jeune homme lui annonça, sans pression, qu'il avait vu l'ombre au premier étage et lui donna le choix entre deux options. Hum... Donc il la laissait décider de la marche à suivre. Un peu bizarre venant d'un adulte parlant à une adolescente, mais pourquoi pas, elle savait utiliser son crâne.  

La jeune fille croisa les bras et jeta un coup rapide coup d’œil dans l'entrepôt pour se repérer un peu tout en réfléchissant. Peu de lumière entrait à cause du placement des fenêtres, la plupart donnant sur l'étage supérieur, mais le temps clair faisait entrer pas mal de lumière en bas. Dans l'ensemble, la visibilité aurait pu être bien pire. Le rez-de-chaussée ne formait qu'une seule pièce immense rempli de rayonnages vides formant cinq longues rangées s'étendant sur toute la longueur de l'entrepôt et montant jusqu'au plafond. Aucun objet abandonné sur le sol ou même oublié quelques part, pas la moindre trace de vermine. Même pas la trace d'un cafard ou d'une toile d’araignée, vraiment inattendu dans un endroit abandonné. Elle remarqua deux escaliers en ferraille menant à l'étage supérieur à l'autre bout de la pièce, près de l'entrée principale. Ils devraient passer par là pour monter si ils traversaient l'entrepôt, ce qui semblait être l'option la plus dangereuse. Pourtant, elle était plutôt confiante en réfléchissant à leurs possibilités.


- On devrait rester ensemble. Si on tombe chacun dans un piège, on pourra rien faire pour s'entraider et ce sera terminé. En plus, nos Alter sont assez complémentaire, si j'ai bien compris la façon dont le tien fonctionne. Je passe devant, je me bats et j'encaisse pendant que tu utilises ton vent en restant à distance. Tant qu'on se fait confiance et qu'on garde notre calme, on pourra faire face à beaucoup de choses. En tout cas, ça me semble raisonnable.

Même si Layla pouvait se montrer excessivement prudente, elle faisait suffisamment confiance à son Alter pour la protéger. C'est pour ça qu'elle utilisait des mots comme "raisonnable" sans considérer sa propre sécurité. Elle allait passer la main sous son masque pour rallumer son Voice Changer mais elle s'arrêta au milieu de son geste pour reprendre brièvement la parole, toujours en chuchotant.

- Oh, j'allais oublier, si jamais tu me vois retirer mon masque, ça veut dire que je prépare une surprise. Donc si tu es près de moi quand ça arrive, fais-moi confiance et caches-toi les yeux.

Puis elle passa la main sous son masque. Elle commença à avancer en direction de l'escalier tout en fouillant la pièce du regard. Elle ne remarqua rien d'anormal en traversant l'entrepôt, pas un bruit ou un mouvement suspect, toujours pas de bestioles ou d'insectes. Une fois à côté de l'escalier, elle réalisa à quel point il était large, suffisamment large pour que Layla soit incapable de toucher une rambarde si elle écartait les bras au milieu des marches. On distinguait très bien les marches de fer grâce à la lumière venant de l'étage supérieur, bien mieux éclairé à cause du placement des fenêtres. Il n'y avait pas d'autres étages au-dessus et le toit servait de plafond.

Son regard bloqua alors sur une tache noire, une forme vague et sombre qui semblait attaché au plafond de l'étage supérieur. Tandis que son regard fixait cette ombre, elle avait le sentiment déplaisant d'être observé elle aussi, comme si des yeux étaient braqués sur elle. Layla réalisa qu'elle était très facile à voir depuis sa position, la lumière de l'étage supérieur en plein sur l'anorak jaune de son costume. Soudain apeuré d'être attaqué immédiatement, elle leva les bras et se mit en garde, ce qui poussa l'ombre à sauter sur le côté, disparaissant d'un seul coup de son champ de vision sans faire un seul bruit. L'ombre avait bougé trop vite pour qu'elle puisse la distinguer clairement, mais elle avait vu ce qui ressemblait à des pattes d'insectes. Sylphe était juste derrière elle à ce moment-là donc il l'avait très probablement vu lui aussi, peut-être même un peu mieux qu'elle.

Une telle "chose" pouvait expliquer l'absence de vermine dans l'entrepôt : l'endroit appartenait déjà à un prédateur. Elle fut parcouru d'un frisson lorsqu'elle s'imagina devant un insecte géant. Cette perspective la dégoûtait, au point qu'elle hésita quelques instants avant de monter les marches. Mais fuir le problème reviendrait à le laisser à quelqu'un d'autre et à ignorer les conséquences possibles. Ce n'était pas quelques chose qui était dans sa nature. La jeune fille se retourna et fit un petit signe de la tête à Sylphe pour lui indiquer que tout allait bien. Il l'avait probablement vu hésiter et elle ressentait le besoin de maintenir la confiance entre eux deux, ou du moins lui montrer qu'elle n'allait pas se mettre à sauter partout en hurlant à la vue d'une créature immonde.

Elle commença à monter les marches, se concentrant au maximum pour être sûr de faire face la première à ce qui pourrait les attaquer. La créature n'avait pas l'air de s'être enfuit, ce qui signifiait qu'elle devait elle aussi avoir confiance en ses capacités. Peut-être qu'ils pourraient jouer là-dessus pour prendre l'avantage.
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Fūten Arashi
Fūten Arashi

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Dim 24 Nov 2019 - 23:19
Un sursaut maîtrisé plus tard, Flicker n'eut aucun mal à me reconnaître et à savoir qui lui avait adressé la parole. Elle n'avait pas fait un seul bruit lors de sa surprise, ce qui était bien la preuve que malgré son jeune âge, elle était prudente et douée dans ce qu'elle faisait. J'avais pour l'instant gardé mes mains dans les poches de mon sweat. Lorsque je lui laissai le choix de ce qu'on pourrait faire par la suite, ma coéquipière du jour s'arrêta et croisa les bras pour regarder les alentours. Je m'arrêtai à mon tour et fis de même en détaillant l'immeuble dans lequel nous étions rentrés. Je n'y avais pas fait très attention, mais l'endroit semblait particulièrement propre pour un entrepôt abandonné. Il y avait plusieurs rayons à présent vides qui montaient jusqu'au plafond, et la lumière était assez tamisée. La disposition des fenêtres n'étaient pas faites pour avoir un grand éclairage, mais les lampes qui étaient au plafond étaient certainement pensées pour combler ce manque. Des lampes qui étaient vides de toute ampoule lumineuse. Mais là encore, même au creux de ces lampes vides, aucune toile d'araignée ni aucun insecte n'avaient élu domicile. Je fronçai les sourcils, peu rassuré par cette propreté marquée.

Flicker eut visiblement la même réflexion et les mêmes incertitudes que moi, car elle indiqua ouvertement son désir que nous restions groupés. Nous n'étions certainement pas seul, et l'atmosphère qui régnait ici n'était pas des plus sereines -ou peut-être un peu trop sereine pour que cela soit rassurant ? Je ne savais pas si c'était possible, mais si cela l'était, cette situation en remplissait parfaitement les conditions. Dans le même temps, elle fit un rapide topo de la situation, revenant sur les forces et les faiblesses de nos alters, et élabora une petite stratégie. Assez simple, mais efficace aux vues de nos prédispositions. Elle devant en tant que force majeure, moi derrière en tant que soutien et combattant à distance. Je glissai un sourire en coin, et acquiesçai de manière ostensible. Tout en elle respirait la prudence et la confiance, et cela m'exhortait à lui faire naturellement confiance.

-Ça marche. Je te fais confiance, et j'assurerai tes arrières.

Nous avions adopté un mode de communication à voix basse, pour plus de discrétion. Une discrétion qui serait bien sûr superflue si notre fauteur de trouble avait un alter décuplant ses sens, ou quelque chose dans le genre. Mais cela ne nous dispensait pas de prendre certaines précautions. Nous n'allions tout de même pas lui faciliter la tâche. Alors que nous reprenions la marche, Flicker prit à nouveau la parole pour m'avertir si jamais elle retirait son masque. Me couvrir les yeux ? Je supposais que ça avait rapport à voir avec son alter. Pouvait-elle produire un sorte de flash ? Certainement. Mais cela importait peu en réalité, j'avais juste à faire ce qu'elle me demandait. J'acceptai immédiatement. Son pouvoir semblait pratique et polyvalent. J'eus un autre sourire. Malgré son jeune âge, elle avait la tête sur les épaules. Nous continuâmes notre marche et elle passa sa main brièvement sous son masque tout en continuant.

Nous arrivâmes face aux larges escaliers en ferraille, et leur propreté était à l'image du reste de l'immeuble. Il y avait assez de place pour que nous marchions côte à côte, mais notre stratégie initiale voulait que nous marchions l'un derrière l'autre pour éviter de tomber tous deux dans un piège. Je montai donc les escaliers avec quelques marches d'écarts, faisant un poil plus attention à Flicker qu'aux alentours. C'est d'ailleurs pour cela que je sentis la tension envahir les épaules de la jeune héroïne alors qu'elle levait la tête. D'un geste rapide, je sortis mes mains de mon sweat et m'apprêtais à utiliser mon alter. Je n'avais pas besoin de me servir de mes mains pour utiliser mon alter, mais je me sentais plus à l'aise en le faisant. Cependant, à peine eus-je levé la tête alors que ma coéquipière se mettait en garde, que l'ombre qui résidait au plafond s'éclipsa.

L'instant d'après, elle se retourna vers moi pour me confirmer qu'elle ne voyait plus la bête en question et que tout était ok. Je hochai la tête à nouveau, cependant je ne remis pas mes mains dans mes poches. Je n'étais pas sûr d'où la "chose" que nous venions de voir était, mais je me doutais qu'elle n'était pas partie très loin. Elle n'avait pas semblé très gênée de nous voir. Mais je ne pouvais pas en savoir énormément. Nous continuâmes à grimper les marches, et alors que nous arrivâmes au premier étage, il n'y avait rien de visible. Le silence et la propreté des lieux commençaient vraiment à jouer avec mes nerfs. Je travaillai ma respiration pour garder mon calme, mais le fait que tout allait si bien -outre cette ombre étrange- était perturbant. Je me doutais que notre ombre que nous pourchassions dans cette immeuble était celle que nous avions aperçu. Mais où était-elle passée ?

Alors que nous avancions de plusieurs mètres, d'un seul coup un bruit se fit entendre du plafond. Un cliquetis étrange, comme si un mécanisme venait d'être activé; suivi d'un bref grincement. Je me figeai immédiatement. L'instant d'après, une forme sortit du plafond peu illuminé et fonça sur nous. Immédiatement, je me mis en garde, mais je me rendis compte que c'était un tronc d'arbre qui fonçait sur nous. Un tronc d'arbre ? Qu'est-ce qu'un tronc faisait ici ? Nom de dieu ! En plus de cela, il semblait faire un mouvement de balancier depuis le plafond, comme s'il était attaché à ce dernier, cependant aucune attache n'était clairement visible. Au même moment, j'entendis des bruits métalliques. Je me retournai immédiatement pour faire face à la menace, mais me rendis compte que ce n'étaient que de simples makibichis. "Simples" makibichis qui avaient certainement pour but de nous empêcher d'échapper au tronc en faisant demi-tour. L'instant d'après, c'était tout le couloir, et des deux sens, qui étaient parsemés de petites étoiles japonaises visant à nous empêcher de nous aventurer plus loin.

Nos solutions étaient maigres, mais pas nulles. Je comptais sur Flicker pour nous aider avec ce petit tronc d'arbre qui risquait de nous percuter. Pour nous débarrasser des étoiles, nous avions soit la possibilité de marcher sur les murs -ce que je doutais qu'aucun de nous ne sache faire-, soit de les enlever. C'est la partie où j'intervenais. Usant de mon alter, je laissai s'échapper de mon corps plusieurs courants d'airs. Et je les dirigeai ensuite vers le sol, évitant soigneusement les pieds de ma coéquipière, pour venir balayer toutes les étoiles et nous libérer ainsi le chemin.

-Il semblerait que cette chose qu'on a aperçu nous réserve des surprises. Il semblait vouloir nous piéger à cet étage...

Etait-ce pour nous obliger à ne pas bouger, et nous assaillir à distance pour nous fatiguer ? Ou alors voulait-il nous empêcher de visiter les autres étages ? Voir faire demi-tour...Quel était sa capacité ? Nous l'avions vu au plafond plus tôt, mais cela n'expliquait pas comment il avait fait pour confectionner ces pièges, et qu'on n'avait rien vu venir ?

-Notre petit fauteur de trouble semble affectionner les endroits clos, et on dirait qu'il a bien préparé son terrain de jeu. Il semble à l'aise pour se déplacer aux murs et au plafond...Tu l'as vu plus longtemps que moi, tu as vu quelle forme il avait ?

C'était un simple résumé de la situation, mais en discuter pourrait nous donner quelques pistes.
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Layla Khanna
Layla Khanna

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Jeu 28 Nov 2019 - 22:24
Quelques pas au premier étage furent suffisants pour déclencher le premier piège de la journée. Elle entendit clairement le bruit d'un mécanisme venant du plafond et leva immédiatement les yeux dans cette direction, juste à temps pour voir ce qu'ils pourchassaient tout les deux disparaître de nouveau. Une fois de plus, elle fut incapable de distinguer l'apparence de cette ombre. Par contre, elle voyait très bien de le tronc d'arbre qui s'était détaché du plafond et fonçait droit sur eux. Elle distinguait à peine le long fil blanc auquel il était attaché. Avant même qu'elle n'est le temps de réfléchir à ses options, elle distingua de petits bruits métalliques autour d'elle, presque imperceptibles mais très nombreux. Un rapide coup d’œil lui dévoila un sol parsemé de makibishis, de petites saloperies parfaites pour bousiller les pieds pendant une course, très courant chez les criminels japonais qui comptaient sur leurs jambes.

Mais le tronc était plus important dans l'immédiat et elle avait déjà une bonne idée de la manière dont elle allait s'en charger, donc elle décida de se concentrer là-dessus et de laisser l'autre problème de côte pour l'instant. Par expérience, elle savait que se défendre en restant statique n'était pas le meilleur choix dans ce cas de figure. Si son pouvoir la rendait plus résistante, il ne la rendait pas plus lourde. Le poids du tronc et l'effet de balancier seraient probablement suffisants pour la projeter en arrière même si elle se protégeait des dégâts avec son Alter. Au pire des cas, elle allait être projeter sur Sylphe. Ça voulait dire qu'elle ne pouvait pas se contenter d'attendre sa cible, il fallait qu'elle lui oppose de la force en retour. Mais elle n'avait pas besoin de la détruire et elle ne voulait pas se contenter de l’arrêter. Non, elle voulait faire mieux.

Layla concentra un peu de sa réserve d'énergie dans son bras, qui se mit à briller sous l'effet de l'Alter. Son anorak cachait relativement bien la lumière venant de son bras mais ce n'était pas le cas de son gant, qui sembla devenir une lampe pendant un instant. Elle donna un coup sur le côté du tronc lorsqu'il arriva à porté, l'écartant de son passage sans lui faire perdre beaucoup de son élan. Elle sentit en même temps le vent provoquer par Sylphe contre ses chevilles suivit de nouveau bruits métalliques, lui indiquant que Sylphe s'était occupé de l'autre problème. Le tronc commença à se balancer autour d'eux et ne les toucherait pas avant quelques temps. Elle espérait pouvoir s'en servir plus tard, elle ou Sylphe d'ailleurs.

Mais une chose en particulier la dérangea lorsqu'elle détourna le tronc. Elle avait remarqué un étrange amas de fils blancs, une masse informe situé au bout du fil blanc et auquel il semblait attaché. Un détail qu'elle réussit à remarquer grâce à la lumière libéré par son Alter. Fil blanc et collant, pattes d'insectes, la capacité de marcher contre les murs et de sauter... La seule possibilité était une araignée, une conclusion qui lui envoya un frisson dans l'échine. Elle fut heureuse de ne pas l'avoir vu plus tôt avec beaucoup de précision, car une telle vision aurait très bien pu la paralyser à un moment clef. Elle se doutait bien que des Alters terrifiants existaient mais elle avait eu la chance de ne rien affronter qui puisse vraiment lui chopper les tripes jusqu'ici.

Sylphe lui adressa quelques mots. Il avait raison sur le fait que leur adversaire voulait les piéger à cet étage. Il tira quelques conclusions à voix haute et lui demanda si elle en avait vu plus. Elle se retourna pour lui répondre, sa voix grossièrement transformée par son Voice Changer.


- C'est une araignée. Il faudrait qu'on...

Puis elle s'arrêta d'un coup, voyant l'ombre à l'autre bout de la pièce, juste derrière eux. Celle-ci se préparait à sauter et d'après sa position, ils étaient la cible. Layla se jeta en avant et concentra à nouveau de l'énergie dans son bras, plus par réflexe qu'autre chose. En vérité, elle paniqua et prit la mauvaise décision, car si elle avait voulu aller à la rencontre de l'adversaire, elle aurait dû concentrer l'énergie dans ses jambes pour augmenter sa vitesse. Elle était toujours derrière Sylphe et elle y serait encore quand la créature serait sur eux. Mais cela n'arriva pas, car l'araignée n'essaya pas de les attaquer ou de les capturer, voir même de les toucher. Elle se contenta de les frôler en passant juste à côté d'eux, sans chercher à leur faire quoi que ce soit. Puis elle atterrit de l'autre côté de la pièce et sauta dans un recoin plus sombre, disparaissant de nouveau

Layla vit cette créature avec plus de précision lors de son passage. Elle avait bien le corps d'une araignée, ses huit pattes déployé lui donnant une amplitude impressionnante. Peut-être quelqu'un de grand avant que son Alter ne la transforme, et surtout un Alter lié à un type d'araignée assez grosse à la base. Le détail le plus troublant était sa tête, une tête tout ce qu'il y avait de plus humain, avec de longs cheveux noirs et gras, le tout entouré du corps d'un insecte qui ne gardait pas une trace de son apparence passée. Elle distingua les traits d'une femme au teint pâle avec un large sourire malsain planté sur le visage, les yeux écartelés dans une expression de folie pure. Elle ne savait pas ce qui était arrivé à cette femme, mais elle tenait plus de l'araignée que de l'être humain à présent, même si elle avait conservé assez de son intelligence pour préparer des pièges mécaniques.  

Mais si Layla était horrifiée par l'apparence de cette altérée, l'araignée n'avait provoquée rien d'autre que de la colère en la feintant. Elle n'avait pas du tout envie de s'enfuir, même si ça n'aurait pas été la pire idée. La jeune fille voulait rendre la monnaie de sa pièce à cette sale bestiole. Mais avant de faire quoi que ce soit, elle devait donner plus de précision à Sylphe.


- C'est une araignée avec une tête humaine, une altérée avec une mutation bien dégueulasse. Comme tu l'as dit, elle a tout prévu et elle veut nous épuiser. En plus, elle a l'air de prendre beaucoup de plaisir à le faire. Je pense qu'elle ça tient plus du jeu que de la chasse pour elle.

La jeune fille regardait autour d'elle pour chercher à repérer la créature tandis qu'elle parlait. Elle remarqua que sa vue s'adaptait peu à peu au manque de lumière, et c'était probablement aussi le cas de Sylphe. Pourtant, ça ne suffisait pas encore pour lui dévoiler la créature.

- Tu peux utiliser ses pièges contre elle avec ton Alter, fais-toi plaisir et pousse-la à la faute. Je vais faire de mon mieux pour tenter dans faire autant si j'en ai l'occasion. On peut pas se permettre de laisser traîner les choses, ça va devenir compliqué de garder le rythme si ça dure trop longtemps.

Elle faisait référence à sa quantité d'énergie limitée, une information que Sylphe connaissait car elle en avait parlé au bar. Elle ne pourrait pas faire grand chose à part courir et fuir sans son Alter. Dans l'idéal, Layla aurait préféré parlé discrètement au jeune homme mais ils n'avaient plus ce luxe. Elle n'était même pas sure que l'araignée pouvait les comprendre mais elle préférait ne pas compter sur un tel coup de chance. Folie et l'intelligence vont très bien ensemble.

Tandis qu'elle prononçait son dernier mot, elle entendit un cliquetis mécanique provenant du plafond, du côté de l'entrée principale, accompagné du bruit distinct de quelqu'un qui crachait très fort du côté opposé. Machinalement, elle sauta sur le côté et fut chanceuse, car l'amas de fil gluant lui était bien destiné et aurait sans aucun doute collé ses deux jambes au plancher si elle avait été touchée. Le bruit venant du plafond était un nouveau tronc, celui-ci peint en noir et presque impossible à distinguer jusque-là. Il fonçait droit sur Sylphe et elle était trop loin pour l’arrêter cette fois-ci. Mais c'est ce qui pourrait suivre qui l’inquiétait, car au point où elle en était, elle s'attendait à ce que chaque piège en cache un autre, même si celui-ci était loin d'être insurmontable. Puis après ça, une nouvelle attente, une nouvelle provocation et une nouvelle série de piège jusqu'à ce que le cycle soit brisé.
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Fūten Arashi
Fūten Arashi

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Ven 29 Nov 2019 - 17:25
Une lumière resplendissante comme un phare en une nuit de tempête éclaira la pièce pendant un instant alors que je me débarrassais des makibishis au sol. C'était à n'en point douter l'alter de Flicker qui venait de projeter cette lumière, et le bruit sourd qui me parvint alors dans l'instant même m'indiqua que cette dernière avait frappé le tronc d'arbre qui venait dans notre direction. Toutefois, selon ce même bruit sourd, j'en conclus qu'elle ne l'avait pas brisé non plus. Ce qui en soit n'était pas une mauvaise chose. Je profitai de la soudaine lumière pour tenter de regarder autour de moi, mais peu d'éléments me sautèrent aux yeux. J'aperçus rapidement la forme sombre de tout à l'heure, mais celle-ci disparut immédiatement une nouvelle fois. J'avais regardé un poil trop tard, et le coup de poing de l'adolescente fini, la lumière s'en était allée elle aussi. Mais ma coéquipière derrière moi avait certainement pu avoir une bien meilleure vue de la chose qui nous attaquait et nous tendait des pièges. De la même manière, elle avait peut-être vu par quoi était attaché le tronc d'arbre qui nous avait foncé dessus un peu plus tôt. Mais alors que Flicker commençait à parler de cette voix étrangement modifiée par son masque pour m'informer de la situation, elle se tut. Elle avait dû voir quelque chose à nouveau. Cette fois-ci, je décidai de ne pas détourner mes yeux pour chercher du regard ce que l'adolescente voyait. Nous communiquions par la voix, et s'il y avait des informations qui étaient pertinentes, elle ne se priverait certainement pas de me les dire.

Mais alors que je me faisais à cette réflexion, une forme passa à côté de moi à toute allure. Je la suivis des yeux pour constater à mon tour que, comme l'avait si bien dit l'héroïne costumée, la chose qui nous tendait ces vils pièges n'était qu'une simple...gigantesque, et poilue araignée. Ou tout du moins, c'est ce que j'en déduisis de sa forme à huit pattes avant qu'elle ne se réfugie dans un coin encore plus sombre. Au moment où elle était passée près de nous, elle aurait pu nous attaquer. Je ne l'avais pas vu, et elle m'aurait prise par surprise, Flicker l'ayanit vu un poil trop tard. Mais elle n'en avait rien fait. Pourquoi ? La raison commençait à être claire. C'était un jeu. Les pièges, ses parties de cache-cache nous mettant les nerfs à fleur de peau. C'était son moyen à elle de s'amuser avec nous. Je fronçai les sourcils. Et malgré le fait que mes yeux étaient doucement en train de s'habituer à la pénombre, je n'étais pas pour autant devenu nyctalope. Certains coins d'ombres -comme celui qu'elle venait de rejoindre- restaient hors de portée de ma pauvre vue d'humain. L'héroïne comprit rapidement la même chose que moi, et me décrivit ce qu'elle avait réussit à percevoir. Une araignée à tête humaine ? C'était donc un alter qui avait rendu son propriétaire ainsi. Etait-ce l'alter qui lui avait aussi fait perdre la tête ? Ou était-elle déjà folle auparavant. Pour en savoir plus, il allait falloir qu'on la capture et surtout qu'on sorte d'ici vivant. Par ailleurs, je compris le message que voulait me faire passer la jeune demoiselle par rapport à son alter et l'énergie dont elle disposait.

-Très bien, j'ai compris. Je vais faire de mon mieux pour la repérer et nous donner l'avantage.

J'avais ma petite idée sur comment faire. Je n'avais encore jamais fait quelque chose dans le genre, mais je m'étais longuement entraîné en me posant la question : comment ferais-tu Fūten si tu devais affronter quelqu'un d'invisible ? Et la réponse m'était venue naturellement. Soit il fallait rendre cette personne visible, soit il fallait faire en sorte de la repérer d'une autre manière. Dans le cas ici présent, notre adversaire n'était pas invisible, et ses pièges non plus. mais cela revenait grossièrement au même. Demander à Flicker d'illuminer la pièce toute entière pourrait fonctionner, mais je soupçonnais que sur la durée, cela épuiserait rapidement son énergie. Et nous allions certainement encore avoir besoin d'elle. Alors une autre idée m'était venue en tête. Je fis quelque pas en arrière pour m'éloigner de ma coéquipière, et commençai à générer du vent tout autour de moi. Ce n'était pas un vent très fort, pas suffisamment fort pour gêner l'adolescente que j'épargnais au maximum, mais suffisant pour soulever les makibishis qu'elle nous avait jeté un peu plus tôt. Pendant ce temps, un nouveau cliquetis métallique retentit ainsi qu'un bruit de crachat, et Flicker esquiva ce qui semblait être une toile. Mais le cliquetis métallique, quant à lui venait du plafond. Pendant ce temps, une tornade de makibishis était en train de se former autour de nous, laissant en son centre un grand espace pour que l'héroïne et moi-même puissions nous déplacer librement en son sein. Alors que je contrôlais le vent qui emportait tout ses makibishi et les faisaient tourner, ces derniers cliquetèrent tandis que quelque chose forçait le passage à travers eux.

Je me retournai promptement, et aperçus quelque chose de sombre que je n'aurais pas remarqué si je n'avais pas vu les objets piquant métalliques soulevés par mon vent s'écarter de son chemin. Je plongeai sur le côté et évitai l tronc in-extremis alors que ce dernier allait s'encastrer dans le mur du fond. Cependant, cette manoeuvre fit que je ne pus maintenir la tornade plus longtemps, et tous les objets retombèrent au sol. Elle avait bien failli m'avoir. Et cette fois-ci, elle avait bien prit garde à éloigner la plus forte d'entre nous et celle qui voyait le mieux grâce à son alter afin de me laisser aveugle et sans défense. Si je n'avais pas tenté de localiser la bête grâce aux objets métalliques, j'aurais certainement eu des os cassés à l'heure qu'il était. En plus d'être absolument machiavélique, elle était fichtrement intelligente. Elle semblait avoir tiré le meilleur et le pire de sa condition humaine et animale. Mais cela venait de me donner une idée.

-Fichue araignée sadique ! Flicker, vient près de moi et couvre moi !

Puis sans attendre, j'envoyai une puissante rafale de vent vers les fenêtres tamisées qui étaient près de nous. De ce fait, cette action avait trois buts. Premièrement, les rayons du soleil finiraient par rentrer dans la pièce, donnant ainsi un peu d'énergie à Flicker pour éviter qu'elle ne se décharge trop vite. Deuxièmement, cela nous permettrait d'avoir une meilleur visibilité sur l'étage. Et troisièmement, cela me permettrait d'avoir de nouvelles munitions en plus des makibishis de plus tôt. Alors que le vent hurlant explosait les fenêtres, je contrôlai ce dernier pour qu'il recueille les morceaux de verres brisés. Une fois les morceaux de verres recueillis, je procédai de la manière pour récupérer à nouveau les makibishis qui étaient tombés au sol. Mais contrôler une telle quantité de vent m'obligeait à rester immobile. Ça, et le fait que j'allais créer une tornade de débris coupants, étaient les raisons pour lesquelles j'avais demandé à l'adolescente de se rapprocher de moi. Je fis tourner le vent à une grande vitesse dans toute la pièce telle un cyclone, n'épargnant que le centre de la tornade - L'Oeil du Cyclone- dans lequel nous étions. J'espérais ainsi fouetter l'araignée de morceaux de verres brisés et de makibishis pour la forcer à révéler sa position. Par la même occasion, cela permettrait certainement de couper tous les fils qu'elle décidait d'envoyer sur nous.

Après quelques instants, je perçus un cri venant d'une part d'ombre qui persistait malgré l'explosion des fenêtres, et un sang rouge tirant vers le violet tâcha les murs du premier étage. Suivi de cela par un cliquetis de pattes s'activant sur le plafond, la femme araignée sortit de sa cachette pour tenter de rejoindre l'étage qui se trouvait au-dessus. Elle était couverte d'écorchures, et semblait de très mauvais-poil -sans mauvais jeu de mot. Telle une ombre en furie suivie par ses longs cheveux gras et noirs, elle se précipita au second étage.

-Poursuivons-là, et finissons-en !

Je laissai retomber la mini tornade que j'avais invoqué, et ainsi tous les morceaux de verres et les makibishis afin qu'on puisse traverser l'étage et poursuivre la bête. Il ne fallait pas qu'on la laisse trop de libertés, sinon elle risquait de nous préparer d'autres pièges.
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Layla Khanna
Layla Khanna

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Mer 4 Déc 2019 - 22:30
Layla regarda le tronc se diriger droit sur Sylphe. La jeune fille ne savait pas vraiment ce que son "collègue" pouvait faire ou quelles contraintes possédaient son Alter. D'ailleurs, son pouvoir ne semblait posséder aucuns handicaps voyants, du moins rien qui ne soit comparable à la réserve d'énergie solaire de la jeune fille. Tout ça pour dire qu'elle ne savait pas de quoi il était capable. Mais elle fut fixée sur ses possibilités lorsqu'il commença à faire tourner de l'air dans la pièce pour soulever les makibishis. C'est d'ailleurs ce qui le sauva, le bruit des petits objets métalliques contre le tronc lui ayant révéler la présence du piège, même si le vent n'avait pas suffit à le dévier. Il l'évita d'un bond sur le côté, laissant le projectile aller percuter le mur à l'opposée, une manœuvre pendant laquelle Layla manqua d'avoir une crise cardiaque.

Le jeune homme ne fut pas blessé ou découragé par l'attaque. Bien au contraire, il était en colère lui aussi. Il demanda à Flicker de s'approcher pour le couvrir et envoya une puissante rafale contre les fenêtres les plus proches. Celles-ci explosèrent avec fracas, laissant tomber du verre brisé sur le sol et révélant tout les recoins les plus sombres de la pièce grâce à la lumière du soleil. Layla leva machinalement la tête vers le plafond et repéra immédiatement l'araignée, qui semblait avoir été perturbé par la lumière et se cachait les yeux avec ses deux pattes avant. Si elle avait passé beaucoup de temps dans l'obscurité, c'était compréhensible, mais ça ne durerait pas plus de quelques secondes. Après tout, ce n'était que la lumière du soleil. La jeune fille en profita pour s'approcher de Sylphe en prenant soin de ne pas marcher sur le projectile qui lui avait été destiné plus tôt. Le jeune homme créait une nouvelle mini-tornade, toujours avec l'intention de blesser l'araignée avec les makibishis auxquels s'ajoutaient maintenant de nombreux morceaux de verre brisé.


- Bien compris, tu peux compter sur moi.

La créature compris immédiatement ce qu'ils préparaient et sembla perdre elle aussi l'envie de jouer. Elle commençait à comprendre que ses pièges ne suffiraient pas et que considérer cette rencontre comme un jeu pourrait très bien lui coûter cher. Maintenant, elle voulait en finir elle aussi. Elle tourna son corps dans leur direction, son sourire remplacé par une expression de haine glaciale, les yeux plein de détermination. Puis elle ferma la bouche et la jeune fille vit clairement son expression changé et ses joues se gonfler peu à peu. Elle allait cracher sa toile de nouveau, cette fois en visant Sylphe. Si Layla prenait l'attaque, elle se retrouvait paralyser et laissait le jeune homme sans défense. Si elle évitait, Sylphe recevait l'attaque, ce qui mettait fin à sa tornade et le paralysait. Dans les deux cas, ils étaient foutu.

Mais la jeune fille ne se limitait pas à ces deux options. Elle avait gardé un atout de côté, même si elle avait plutôt penser à s'en servir pour attaquer et pas pour se défendre. C'était le premier tronc d'arbre, qui se balançait toujours autour de la pièce, son mouvement entre le balancier et la rotation à cause de l'effet du vent, sans être complètement dans la danse. Par chance, il allait passé près d'eux, mais pas suffisamment près pour qu'elle puisse le toucher sans exposer Sylphe. Risqué mais pas le choix, elle ne voyait aucune autre option et elle n'avait pas le temps de réfléchir. Elle eu à peine le temps de le prévenir.


- Continu et fais-moi confiance !

Layla se mit à courir vers le tronc, anticipant la course de l'objet pour se retrouver le plus vite possible à côté. L'araignée ne réagit pas immédiatement, peut-être qu'elle était surprise ou peut-être qu'elle n'était pas encore prête à attaquer. En tout cas, Layla courrait aux côtés du tronc en mouvements et avait déjà sa main posé fermement dessus lorsque l'araignée cracha sa soie collante. Comme prévu, elle avait visé Sylphe, avec un projectile plus gros que le précédent mais aussi plus lent. La jeune fille concentra une nouvelle fois son énergie dans son bras et poussa le tronc d'un mouvement vif et puissant. Elle avait un bon angle au moment de son lancer, ce qui lui permit de viser sans avoir à trop compter sur la chance. Elle avait tout fait au feeling mais elle était confiante. Et c'était passé. Les deux projectiles s'étaient percutés dans les airs et le cracha avait couvert le tronc à la place de couvrir Sylphe. En plus, la force du cracha n'avait pas été assez grande influer sur la trajectoire du tronc, qui fonça s'écraser contre le mur et y restea accroché.

L'araignée poussa un hurlement de rage et recommença sa manœuvre, bien décider à réussir son coup cette fois-ci. Toutefois, sa colère l'avait aveugler au point de lui faire oublier la tornade de Sylphe. Résultat, la vague de makibishis et de verre brisé qu'elle reçu de plein fouet la prit complètement au dépourvu. Les projectiles lui firent de nombreuses blessures, et bien qu'aucunes ne soient particulièrement profondes, le cumule de toutes ces petites blessures aurait un effet dévastateur. L'araignée hurla, cette fois autant de douleur que de rage, et se précipita vers une ouverture menant à l'étage supérieur. Elle essayait de se protéger la tête tant bien que mal au milieu de ses mouvements frénétiques, mais ça semblait lui être difficile. Donc un corps immense et probablement très résistant mais une tête très vulnérable en comparaison du reste. Un point faible étrange mais qui arrangeait bien la jeune fille. Si elle s'approchait, elle pouvait mettre fin au combat en un instant avec un coup bien placé dans la mâchoire. Mais elle n'avait pas encore eu cette chance jusqu'ici. Sylphe annonça sa volonté de poursuivre la créature et de mettre fin à toute cette histoire. Il désactiva sa tornade et laissa retomber tout les projectiles sur le sol. La jeune fille était d'accord avec lui, il fallait profiter de leur avantage et en finir le plus vite possible.


- Très bien, suis-moi !

Cette fois-ci, elle partie en courant. La pièce était suffisamment bien éclairé pour que le verre et les makibishis ne soient pas un problème à éviter. Il n'y avait qu'un seul escalier donnant accès au dernier étage, placé dans un coin de la pièce et presque invisible jusqu'ici à cause du manque d'éclairage. La jeune fille monta les marches quatre à quatre, sans utiliser son Alter pour garder de l'énergie au cas où elle aurait besoin de tout balancer à un moment clef. Son costume l'empêchait de profiter du soleil qui entrait dans la pièce car elle ne laissait pas dépasser sa peau. Elle avait peur de donner des indices à ceux qui voudraient découvrir son identité. Mais même sans ça, il aurait fallu qu'elle passe au moins une heure sous le soleil pour recharger ce qu'elle avait utilisé jusque-là.

D'après la forme du bâtiment, le "dernier étage" se trouvait juste sous la toiture en berceau. L'entrée n'était pas une porte mais une trappe ouverte dans le plafond, menant droit sur l'obscurité. Mais étrangement, tandis que Layla gravissait les marches, elle vit de la lumière venir de l'ouverture, une lumière qui n'était pas là plus tôt. Autrement dit, l'araignée éclairait volontairement la pièce, et sacrifiait un énorme avantage par la même occasion. Étrange, vraiment très étrange vu la prudence dont elle avait fait preuve pendant tout ce temps. Elle préparait forcément un nouveau piège et comme d'habitude, ça serait quelques chose de bien sale.

La jeune fille ralentit le pas et s'arrêta quelques marches avant d'atteindre la trappe. Elle remarqua que la lumière se déplaçait de manière inégale contre les surfaces qu'elle touchait, comme si elle provenait d'une flamme plutôt que d'une lampe. Si c'était bien le cas, elle devait se préparer au pire. Elle vérifia que Sylphe était bien derrière elle et fini de gravir les dernières marches. La pièce était bien éclairé par du feu, quatre torches placées le long de la pièce, accrochées le long du toit et toutes liées à différents fils blancs. Une odeur désagréable d'essence emplissait la pièce et le sol en était trempé. Elle vit cinq énorme masses blanches placées les uns à côté des autres au milieu de la pièce, contre l'angle du toit. C'était comme des cocons de soie ronds. Puis elle fit le lien avec les disparitions dont parlait la rumeur et fut horrifié. Mais avant d'avoir le temps de prévenir Sylphe, elle fut coupé par une voix de femme mélodieuse et condescendante.


- De vraies splendeurs, pas vrai ? Les derniers imbéciles à être entrée dans mon domaine. Ne vous en faites pas pour eux, ils sont déjà morts, tous très rapidement d'ailleurs. Pas une chasse digne de ce nom dans le tas.

C'était très loin de ce que l'araignée avait montré jusque-là. Layla pensait qu'elle avait perdu la raison mais visiblement, jouer la folie faisait aussi partie de son jeu. La créature était agrippée à une fenêtre ouverte, de l'autre côté des cocons et des torches. Elle semblait être sur le point de s'enfuir. Elle souriait, bien que ses lèvres soient un peu crispé par une frustration qu'elle essayait de cacher sans succès. Cela dit, elle ne les aurait pas attendu si elle n'avait pas prévu quelques chose. En y regardant de plus près, Layla remarqua deux bidons d'essences par terre face à la fenêtre qu'occupait l'araignée, ainsi que plusieurs fils au bout de ses pattes. L'odeur de l'essence et des torches pas dur de faire le rapprochement.

- Et voila que d'un seul coup, deux gamins se ramènent, deux héros de pacotille qui viennent sur mon magnifique terrain de chasse et me font passer la pire journée que j'ai connu cette année. Mais après tout ça, la police va revenir et elle ne reproduira pas cette parodie qu'a été leur dernière venue. Ce qui veux dire que vous venez de me faire perdre mon terrain de chasse. Et personne, PERSONNE ne me prend mon terrain de chasse. Si je ne peux plus l'utiliser, alors personne ne s'en servira. Malheureusement, je n'aurai pas le plaisir de vous voir tomber avec lui, j'ai mieux à faire.

Puis elle bondit en arrière, accompagnant son saut d'un "Bye-bye" tout souriant accompagné d'un clin d’œil et d'un petit signe de la patte avant, ce qui fut, selon Layla, l’événement le plus énervant de la journée. Tandis que l'araignée s'éloignait, les fils attachés à ses pattes se tendirent d'un coup et entraînèrent avec eux les quatre torches auxquels ils étaient accrochés. La jeune fille réagit au quart de tour, faisant le choix de s'écarter du danger plutôt que de poursuivre l'araignée, qui préparait peut-être un nouveau piège à l'extérieur. Elle attrapa le Sylphe sans chercher à savoir ce qu'il en pensait ou avait prévu et se jeta par la trappe, concentrant de l'énergie solaire dans ses jambes pour augmenter la vitesse de ses mouvements. Sa vitesse les propulsa au-delà de l'escalier, en plein dans le vide.

- Vite, fais-nous ralentir si tu peux ! Je vais prendre le choc !

Tandis qu'elle parlait, elle fit au mieux pour faire bouger Sylphe derrière elle pour amortir le choc pour lui. Puis elle concentra son énergie dans tout son corps, sans chercher à se limiter pour maximiser les effets. Elle ne savait pas si il pouvait les soulever les deux et ne voulait prendre aucun risque. Au même moment, elle entendit le bruit d'une explosion provenant de l'étage au-dessus. L'araignée leur avait donc bien laissé un dernier cadeau en plus de l'essence et du feu. C'était proche de la trappe et l'escalier fut endommagé, ce que la jeune fille ne remarqua pas, trop concentrer sur sa tâche pour se préoccuper d'autre chose. Mais le dernier étage avait été endommagé par l'explosion et le feu empirait un peu plus les choses à chaque instant. Si ils ne sortaient pas très vite, tout allait s'effondrer sur eux.
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Fūten Arashi
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Dim 8 Déc 2019 - 0:39
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Alors que je préparais ma nouvelle petite tornade à laquelle j'avais ajouté des petites surprises pour notre araignée, cette dernière décida d'arrêter de jouer. La lumière nouvelle qui avait fait irruption à notre étage nous permettait à présent de la voir de manière assez nette pour l'apercevoir gonfler ses joues. Son visage humain sur son corps d'araignée n'était qu'une autre des nouvelles bizarreries auxquelles nous avions à présent à faire face dans ce monde, et elle s'apprêtait à me lancer une toile. Elle semblait se concentrer, ce qui me faisait dire que ma petite manigance avec les morceaux de verres brisés n'allait pas l'arrêter pour autant. Alors que je m'apprêtais à renoncer à ma conception pour opter pour quelque chose de plus décisif, la voix de Flicker résonna. Elle m'incitait à continuer mon entreprise et de lui faire confiance. Mes doigts frémirent un instant, mais je n'hésitai pas plus longtemps avant de raffermir ma prise sur le vent qui nous entourait. Elle courut vers le tronc qui se balançait, l'attrapa en un instant et l'envoya sur le chemin de la toile. Son lancer et son timing était parfait, tant et si bien que la toile se colla au tronc qui finit par s'encastrer dans le mur. Je souris à l'adolescente en costume en la remerciant de son geste.

Dans un pur hurlement de rage et de frustration, la femme araignée tenta de réitérer son geste, mais c'était sans compter les bouts de verres et de makibishis qui virevoltaient dans la pièce et qui la tailladèrent en plusieurs endroits. Des cris de douleur retentirent alors que l'altérée tentait de se protéger de ses bras difformes tout en fuyant. Mais bien que ces nouveaux membres lui offraient de nombreux avantages, ils n'étaient pas aussi efficaces pour composer une défense digne de ce nom. Elle finit par filer à l'étage, ses pattes ne produisant presque aucun bruit alors qu'elle se déplaçait aussi vite que possible. Je laissai retomber le vent, et les bouts de verres et les étoiles ninjas tombèrent au sol dans une mélodie de cliquetis. Nous ne perdîmes pas une seule seconde et la suivirent au second étage du bâtiment pour terminer le boulot que nous avions commencer, il ne fallait pas qu'on traîne. Nous franchîmes les escaliers au pas de course, conservant nos forces pour le combat final ou tout du moins ce que je pensais l'être. Mais je me trompais lourdement. Les marches défilaient sous nos pieds, et nous finîmes par arriver au second étage où une macabre surprise nous attendait.

Contrairement à ce que je pensais, ce n'était pas une porte qui nous attendait au bout de l'escalier, mais une trappe qui s'ouvrait sur le toit. Je fronçai les sourcils, n'aimant pas trop ce que je voyais, mais nous continuâmes tout de même vers la trappe. Pour tomber sur un nouvel étage plongée dans l'obscurité. Je commençai à pester sur ce petit jeu d'obscurité dans lequel l'Araignée semblait se complaire, mais étrangement, une lumière fit son apparition pour éclairer par l'ouverture. J'aimais de moins en moins ce que je voyais. Nous ralentîmes de concert, sans avoir besoin d'en discuter, pour observer les choses plus attentivement. Il était étrange que la femme araignée ait sacrifié son avantage dans l'obscurité sans contre-partie. En faisant plus attention à la lumière qui venait de par la trappe, elle avait l'air un peu vacillante. Et à vrai dire, elle semblait d'ailleurs provenir des quatre coins de la pièce, au vu des cônes de lumières et du point central plus sombre qui nous parvenait. Après un échange de regard, nous décidâmes de passer par la trappe pour découvrir ce qui nous attendait. J'étais sur mes gardes, mes doigts crispés pour créer du vent à tout moment si cela s'avérait nécessaire.

-J'assure tes arrières, dis-je pour rassurer ma coéquipière.

Mais alors que nous débarquâmes sur le second étage, nous constatâmes rapidement que les choses étaient bien plus macabres que ce à quoi nous nous attendions. Je remarquai l'odeur d'essence au sol en premier, avant de me rendre compte que les torches étaient toutes reliées entre elles par des fils blancs. Certainement la conception de notre énergumène. D'une autre part, de ses pattes étaient reliées des fils qui courraient le long du mur pour maintenir des bidons d'essence. Cependant, ce qui était le plus effroyable, c'étaient les cinq cocons qui trônaient au centre de la pièce. Il ne fallait pas être un génie pour deviner que c'étaient des corps humains, et qu'ils correspondaient au cinq disparus de la rumeur. Mon visage perdit toute expression pour être remplacée par un visage froid et déterminé. La colère couvait en mon fort intérieur, prête à déborder à tout moment. Une voix condescendante au possible prit la parole, et je tournai la tête immédiatement vers cette dernière pour découvrir l'araignée en train de se vanter de ses meurtres. Pire encore, cette petite insolente se plaignait même de ne pas s'être suffisamment amusée, perchée sur le rebord de sa fenêtre. Mes poings se serrèrent alors que je ne pouvais empêcher mon alter de s'activer, déclenchant plusieurs petites brises qui venaient parcourir l'étage clos. Mais l'araignée claqua de la langue avant de me montrer les torches.

-Tututu ! Tu devrais faire attention à ce que tu fais, petit, où tu risques de causer encore plus de problèmes.

Comme si elle s'en souciait. Cependant, elle avait raison. Je contins le vent qui s'échappait de mon corps pour ne risquer aucun accident et écoutai attentivement les délires pas si psychotiques de la Femme Araignée. Suite à cela, nous dûmes assister aux caprices hystériques de l'Altérée avant qu'elle ne saute par la fenêtre et qu'elle fasse tomber l'essence au sol ainsi que les torches, déclenchant un grand brasier. J'ouvris grand les yeux. Pendant une fraction de seconde, j'hésitai à prendre les cocons avec moi, mais c'était stupide. Ils étaient morts, et même si cela était difficile de l'admettre, il n'y avait plus rien à faire pour eux. Je fronçai les sourcils et baissai les yeux dans un élan de tristesse alors que la lumière orangée des flammes commençait à emplir la salle. Bientôt il n'en resterait plus grand chose. Mais je n'eus pas le temps de aire quoi que ce soit avant d'être happée par Flicker et qu'elle saute par la trappe pour nous laisser tomber dans le vide. Elle avait agit rapidement, avant que je ne puisse le faire moi-même, et maintenant nous étions sur le point de nous écraser tandis qu'une explosion retentissait au-dessus de nos têtes. Je repris mes esprits rapidement, et je libérai de tout mon corps des courants d'air puissants qui vinrent nous entourer comme un cocon et vinrent ralentir notre chute suffisamment pour que l'atterrissage se fasse en douceur.

-Merci pour le sauvetage, Flicker. Nous n'avons pas le temps de traîner, il faut sortir d'ici au plus vite et retrouver cette folle furieuse.

D'un bond, je me remis sur mes pieds et je me dirigeai au pas de course vers la sortie. Les flammes commençaient à se répandre aux étages inférieurs, et bientôt la chaleur et la fumée ne tarderaient pas à nous submerger. Je dévalai les escaliers du premier étage, et après une glissade, je fonçai vers la porte par laquelle nous étions entrée. Mais une nouvelle surprise nous attendait alors. La porte que nous avions empruntés un peu plus tôt était recouverte d'une épaisse toile d'araignée qui faisait facilement plusieurs centimètres. De telle sorte qu'il était totalement impossible de reconnaître ne serait-ce que le cadre de celle-ci. J'approchai ma main et tâtai la toile qui nous bouchait toute sortie, et celle-ci était non seulement légèrement collante, mais étonnamment souple. Suffisamment pour faire comme un coussin. Il serait impossible pour moi de m'en débarrasser en la balayant avec mon vent. Et la seule force physique n'y ferait rien elle non plus. Le choc serait énormément amortit avant même d'atteindre la porte derrière. Et il était fort à parier que la porte d'entrée souffrait du même sort.

-Et merde, elle avait tout préparé cette fichue araignée.

Je réfléchissais à toute vitesse, tentant de trouver une solution à notre problème, lorsque je me rendis compte que les flammes s'étaient propagées bien plus vite que ce à quoi je pensais. Elles commençaient déjà à envahir le rez-de-chaussée, et la fumée noire qui s'en échappait commençait à nous parvenir. Si on ne faisait rien, on finirait intoxiqué au dioxyde de carbone et mort incinéré dans ce maudit bâtiment. Je pestai de manière peu élégante avant de soupirer et de reprendre un semblant de calme. Je me mis dos au mur, et avançai vers la fumée qui se propageait jusqu'à nous.

-Je vais tenter de ralentir les flammes et nous protéger de la fumée aussi longtemps que possible. Je dois pouvoir nous gagner quelques secondes, voir deux ou trois minutes. Tu penses pouvoir nous faire une sortie ?

Et sans attendre, je laissai mon énergie couler hors de moi et je le vent se leva dans la pièce. De multiples courants d'air vinrent lécher ma peau et tout mon corps avant de brutalement se diriger vers le feu et la fumée. La fumée se faisait rapidement balayer, le feu quant à lui était plus résistant. J'arrivais à ralentir sa course vers nous, cependant mon vent était détourné vers le plafond au fur et à mesure que la chaleur augmentait dans la pièce. Des gouttes de sueur commençaient rapidement à perler sur mon front et entre mes omoplates, mais je maintenais la rafale que je dirigeais vers l'intérieur du bâtiment pour nous faire gagner du temps. Au fur et à mesure que les secondes s'égrenaient, mon vent était repoussé vers le haut par la chaleur et perdait du terrain face au feu. Mais je parvenais à garder la fumée hors de nos poumons pour l'instant, et c'était le plus important.

-Il va falloir qu'on sorte de là, et vite !
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