Woof [ft Fūten Arashi]

Mar 1 Oct 2019 - 0:28

Curtis n’était pas vraiment content de bosser dans la banlieue sud. Sachant que la police n’était pas vraiment apprécié, la voiture de fonction ne revenait jamais au poste en entier. Garé dans une allée vide à l’abri des regards, l’agent du gouvernement appliquait sa fonction en savourant un délicieux donut. Confortablement installé, il tripotait son dossier avec ses mains grasses mal essuyés. L’affaire de la semaine était un sauvage meurtre. Le corps d’un homme d’une quarantaine d’années a été retrouvé en lambeau prêt d’un lotissement. La pauvre victime était difficilement identifiable, ce qu’il en restait n’était qu’un tas de chair décomposé.

Il était difficile d’établir un périmètre de sécurité et d’enquêter convenablement. Étant près d’un lotissement, les locaux ne pouvaient pas supporter la présence des policiers. Ce n’était pas le premier meurtre de la sorte d’après les rumeurs. D’autres cadavres furent retrouvés il y a quelques semaines. « Une terrible bête rôderait la nuit pour punir délinquants » d’après les dires. L’équipe scientifique est en raccord avec cette idée. Les blessures sont l’œuvre d’une mâchoire et de coups de griffe et des poils furent retrouvés un peu partout. Difficile de déterminer si ça pouvait s’apparenter à un animal connu. L’analyse des poils retrouvés serait cruciale pour déterminer le meurtrier.

A notre époque, on pouvait s’attendre à n’importe quoi. La thèse d’un individu avec un alter de type transformation ou mutation était la plus plausible. Le seul visage qu’on pourrait mettre derrière cette bestiole n’était qu’un monstre poilu, avec des griffes et une large mâchoire avec des dents acérés. Cependant, les témoignages divergeaient ; on ne savait pas s’il était bipède, sa taille varierait même ! En plus de ça, le monstre servait d’image pour discréditer la police. On comparait les meurtres aux bavures policières.

Par chance, un témoin disait avoir clairement vu le coupable. Enfin « chance », ça n’avait pas duré longtemps, car le témoin était mort. Peu après avoir fini son donut, Curtis reçut un appel indiquant que le témoin fut tué… par balle ?

« Pourquoi une bête féroce tuerait par balle ? » Pensa l’agent de police.

Curtis se dépêcha alors de rejoindre l’inspecteur Connor, qui était sur la même enquête que lui. Après avoir galéré à le joindre par portable, les deux décidèrent de joindre près d’un parc.

Il était environ 15h, le temps était plutôt nuageux, pas vraiment propice à la promenade. Le jeune homme vit alors son collège, habillé de sa chemise et de son pantalon. Il avait un manteau inhabituel, en général, la tenue de travail était accompagné d’une veste. Curtis s’approcha alors de son collège, un peu stressé :

« Hey, tu as oublié ta veste chez toi ? Tu as entendu la dernière nouvelle, notre seul témoin sérieux est mort. Après, on était prêt d’un lotissement, peut-être, on pourrait d’autres témoins, mais difficile de trouver des locaux aimables ici. »

Au moment où la discussion fut lancée, le jeune remarqua une présence suspecte non loin de là. Il savait que les policiers n’étaient pas vus d’un bon œil. Mais une personne semblait insistante sur la conversation et regarder l’inspecteur Connor d’une drôle de façon.

Mar 1 Oct 2019 - 17:42

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Je m'étais retrouvé dans la banlieue sud, un endroit où je n'allais que très peu et pour lequel je n'avais pas réellement d'affinité. Comme je me le conseillais souvent, j'essayais d'éviter au mieux les problèmes qui pouvaient être évités. Mais pas lorsqu'ils résonnaient tel un murmure glaçant dans les rues de Millenium City. Depuis plusieurs semaines, la rumeur circulait qu'une "bête" attaquait sauvagement des habitants de la banlieue sud. Certes, il semblerait que la plus part d'entre eux étaient des délinquants et des petites frappes. Toutefois, cela ne justifiait nullement une telle boucherie. Et pour cause, quelques jours plus tôt, un homme avait été retrouvé lacéré à un tel point qu'il avait été méconnaissable. D'ailleurs, était-ce vraiment un homme ? Je n'en étais même pas sûr à cent pourcent. Je soupirai. Cependant, toutes ces informations et ces horreurs avaient eu raison de ma réticence à me rendre dans ce quartier.

Selon les dires, il avait semblé que les meurtres avaient été de plus en plus violents chaque nuit, jusqu'à atteindre un pic dans le mois avant de dégresser petit à petit. Restant toutefois bien assez violents pour choquer la population. Les témoignages s'accordaient pour parler d'une bête poilue à la mâchoire puissante, pourtant les différentes rumeurs semblaient diverger concernant sa taille. Toutefois, ce n'était pas bien précis. J'avais l'intuition qu'il s'agissait d'un altéré, avec une mutation étrange. Mais il semblerait que l'un des témoins en question en avait vu un peu plus que les autres et était en attente d'être interrogé. En ce début d'après-midi, j'avais eu idée d'aller moi-même le voir, car dans cette banlieue, il était fort probable que la population ne soit pas encline à parler à la police. Cependant, le temps que j'arrive, le témoin avait été tué par balle. Je fronçai les sourcils. Par balle ? Je m'étais attendu à ce que le patient soit plus ou moins en sécurité jusqu'à la tombée de la nuit, mais j'avais été naïf. Cependant, si jamais c'était la même personne qui avait tué, il était étrange qu'elle ait choisi la mort par balle cette fois-ci, qui était en général bien mieux traçable qu'une mort par lacération. Avait-il un complice ?

Si c'était le cas, son complice était certainement dans la police. Les meurtres n'avaient concerné à priori que des délinquants, sauf peut-être la dernière victime. Et ils avaient rapidement retrouvé le témoin et l'avaient tué sans que personne ne soit au courant. Ce qui faisait penser qu'ils avaient un pied dans le territoire. Ce qui était drôlement pratique pour eux, et bien plus coton pour moi. Je fronçai les sourcils tout en marchant dans les rues de la banlieue sud, et je croisai alors le regard d'un policier. Je laissai mon regard errer sur ce dernier, l'examinant sans gêne, alors qu'il se faisait rejoindre par un autre policier. Un autre policier qui, pour le coup, n'était reconnaissable que de par son collègue qui l'avait interpelé. Un policier sans veste ? Je fronçai les sourcils. Mon instinct me dictait que c'était étrange, et avec la conclusion que j'avais faite plus tôt, il ne coûtait rien de tenter un petit quelque chose. Je continuai de marcher comme si de rien était, sortant du champ visuel des policiers. Une fois fait, je pris un petit papier et écris dessus une simple phrase : "Tout vu, Homme-Bête, mais peur de parler. Rejoignez moi angle rue club clandestin". Des mots qui sembleraient un peu décousus, mais facilement compréhensible. Sur ce, je retournai sur mes pas, et me dirigeai vers le groupe des deux policiers. Ils me regardèrent arriver, et d'un seul coup, et de manière tout à fait volontaire, je trébuchai sur mon propre pied et me rattrapai sur le second policier qui avait oublié sa veste. Dans le même geste, alors que je me rattrapais presque au jean de l'homme de loi, j'avais glissé un papier dans l'une de ses poches sans que son partenaire ne le remarque. Je m'excusai immédiatement.

-Je suis vraiment désolé monsieur ! Je me suis un peu perdu alors je me demandais où se trouvait le supermarché. Mais je viens de me souvenir ! Encore désolé !

Je faisais un mètre soixante-et-un, et j'étais imberbe avec un visage juvénile. Malgré mes vingt-trois ans, on m'en donnerait facilement quinze ou seize. Joué l'adolescent écervelé et maladroit était ma meilleure chance d'être discret. Je repartis tout de suite sans demander mon reste ni attendre de réponse. Ils allaient certainement penser à un pick-pocket, mais se rendrait bien compte qu'il ne lui manquait rien. Et au contraire, le policier que je soupçonnais d'être de mèche avec la Bête allait bientôt voir mon mot en plus dans sa poche. Suite à cela, je me dirigeai directement vers l'endroit que j'avais décrit, trouvant une petite cachette qui me mettrait à l'abri de visiteurs imprévus et de balles pas si perdues. A cette heure de l'après-midi, il y aurait personne dans les environs. Le but avait été de démasquer la culpabilité du policier. S'il était bien impliqué, il viendrait seul, sans son partenaire, et tenterait de me tuer rapidement. C'était un gros risque à prendre, mais c'était toujours mieux que de laisser la population encourir ce risque. Je me mis donc à l'abri, mettant ma capuche sur ma tête, et attendis patiemment.

Quelques longues minutes plus tard, voir peut-être un peu plus, des pas retentirent dans l'allée. Des pas calmes, mesurés. Attentifs. Il n'y avait qu'un seul bruit de pas à priori, et il semblait rechercher quelqu'un. Je récupérai une roche de la taille d'une balle de tenis dans ma main qui traînait sur le sol, et l'enfouis dans les poches de mon sweat dans le creux de ma main. Je sortis de sous le couvert pour découvrir en effet le policier que j'avais piégé quelques instants plus tôt. Me voyant sortir de ma petite cachette, il me sourit. Mais ce n'était pas un sourire bienveillant, bien au contraire. Un sourire carnassier, cruel. Je fronçai un peu les sourcils en prenant un air froid. Le policier m'interpella d'abord.

-Alors, qu'est-ce que tu as vu, gamin ? dit-il d'un air aussi peu rassurant que son sourire.

-Eh bien, vais-je finir avec une balle dans la tête, Mr.L'agent ?

Mon ton s'était fait insolent, inquisiteur, et un brin arrogant. Ce qui fit rire le policier aux éclats. Une lueur malsaine s'invita dans les yeux de l'homme de loi, et son rictus s'accentua.

-Tu vas vite en besogne, mais puisque tu le demandes !

Il allait s'apprêter à mettre sa main au niveau de sa ceinture, certainement pour dégainer son fusil. Mais rapide et vif, je sortis le caillou que j'avais dans la main et le lançai avec force sur le poignet qui tenait le fusil. J'y ajoutai une bonne dose de vent pour pallier à mon déficit flagrant en force et projeter l'objet avec puissance. Ce qui eut l'effet escompté, et je réussis à désarmer le policier avant qu'il n'ait le temps de tirer.

-Petit fils de...

Je ne le lui laissai pas le temps de passer la surprise ou l'étonnement, et je courus vers lui aussi vite que je le pouvais. Je ne savais pas exactement ce que je comptais faire par la suite, mais le but était de l'empêcher de récupérer son fusil pour éviter qu'il ne me tire dessus. Allais-je arriver à temps pour autant...?

Mer 2 Oct 2019 - 0:18

« Woh, pas si vite Agent Connor.»

Cette voix émanait de l’inspecteur Curtis, se trouvant à l’opposer des deux autres personnes. Jouant sur l’effet de surprise, il profita de prendre le fusil, de le vider de ses munitions et ainsi de le jeter. Il avança doucement en faisant signe de calmer les individus.

« Je ne sais pas qui est ce gamin et ni ce qu’il vous a fait, mais je n’ai pas envie d’être témoin d’une bavure policière. Rentrons au poste calmement et je ferais comme-ci je n’avais rien vu ».

La curiosité de Curtis avait pris le dessus en aillant vu le comportement de l’inspecteur après le passage de l’adolescent. En aillant suivit de loin son collègue, il tomba sur cet étrange tableau. Le garçon du parc fonçant sur l’inspecteur de police qui allait prendre son arme. Le jeune inspecteur ne cherchait pas tellement à savoir les raisons qui entraînèrent à cette situation. Il se concentrait d’abord à trouver un moyen pour calmer les personnes en face de lui. C’était la première fois qu’il travaillait avec l’inspecteur Connor, et il ne savait rien de lui. Difficile d’agir rapidement quand on avait aussi peu d’information.

« Ce mioche a essayé de voler mes affaires, en plus de ça il a utilisé son alter pour me désarmer ! J’étais en situation de défense, l’agresseur, c’est lui, pas moi ! »

Le frêle garçon en face ne semblait pas tellement réagir. Cependant, l’hématome à la main de Connor semblait indiquer qu’un combat avait bien eu lieu. Curtis ne cherchait pas un coupable, juste à ce qu’il n’y ait aucun blessé. Le jeune homme mit la main sur l’épaule de son collègue, en signe de confiance tout en indiquant qu’il était temps de rentrer. Cependant, Connor décida de frapper au visage de son confrère agent de police. Le coup brisa les lunettes du jeune agent et le fit reculer. Le policier suspect se jeta sur son fusil et prit quelques balles pour le recharger.

« Merde... il a cassé mes lunettes préférés. »

Après avoir murmuré ses paroles, Curtis fonça sur son adversaire et chopa le fusil par les mains. Connor sentit une forte résistance de la part du jeune homme, il n’arrivait même plus à bouger son fusil. Une énergie rouge émanait de la main de Curtis, plus il serrait, plus la main changeait de couleur. La force était telle que l’acier du fusil commença à se tordre légèrement. Avec l’autre main, le jeune homme mit une puissante baffe en pleine tête à son agresseur. Connor vola subitement et s’éclata violemment contre un mur. L’homme s’écroula, lentement, tombé dans les pommes.

Maintenant désarmé, Curtis fouilla son collègue pour vérifier ce qu’il portait sur lui. Il ne trouva rien de concluant malheureusement. Il porta avec aise le corps pour l’emmener à la voiture. Il fit signe au garçon, témoin de la scène, de l’accompagner. Seulement, à peine arrivé à la voiture, le policier remarqua cette dernière complètement vandalisée. Les fenêtres étaient brisées ainsi que les pneus retirés. Le poste étant loin, il allait falloir appeler une autre patrouille. Ce qui allait amener encore d’autres complications vu qu’il fallait expliquer la situation. Malgré tout, Curtis décida de mettre le corps du suspect dans la voiture vandalisé. Après avoir contacté le poste, le jeune profita de s’asseoir sur le capot du véhicule et entamer la discussion avec le garçon.

« Bon, ça paraît assez évident que mon collègue ait un rapport avec les récents crimes ici. Son comportement suspect envers toi me fait poser quand même quelques questions. Je veux dire, si c’était vraiment lui, il n’a pas été très malin. Il a tué un témoin avec une arme à feu, il travaillait sur l’affaire, son accoutrement étrange pour un inspecteur, voilà quoi. Bon après, va falloir que je creuse les preuves si je veux expliquer clairement la situation à mes supérieurs. Une bataille de policier ça fait tâche, surtout dans la banlieue sud ! »

Après avoir soupiré après un bon coup, Curtis profita de regarder l’heure sur son portable. Il vit alors une notification, c’était un message indiquant que les analyses n’avaient rien donner. Difficile de savoir si un alter pouvait modifier l’ADN. D’ailleurs, on ne savait même pas si l’agent Connor possédait un quelconque pouvoir.

« Là, il est 16h30. Connaissant le fonctionnement de la maison, ils vont mettre deux heures à arriver ! Déjà, parce qu’ils sont feignants, en plus de ça, on est en Banlieue Sud donc ça motive personne. En plus de ça, la circulation pour y accéder est horrible ! J’espère qu’il ne fera pas nuit trop tôt, apparemment la nuit tombe vers 18h30-19h. Si c’est lui vraiment le coupable, on risque rien, mais bon, ça me fait chier de rentrer tard. Bon trêve de bavardage, t’es qui toi ? Est-ce que tu as eu vent de ce qu’il s’est passé ici ? Et savais-tu vraiment qui était ce gars ? »

Jeu 3 Oct 2019 - 1:20

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Je n'allais pas arriver assez rapidement pour pouvoir l'empêcher de reprendre son fusil. Je serrai des dents, et je m'apprêtais à utiliser mon alter quand une main surgit de nul part et attrapa le pistolet du policier qui s'appelait visiblement Connor et vida le chargeur. Je soupirai de soulagement lorsque je vis le deuxième policier s'interposer entre nous deux. Il était assez évident que je n'étais pas armé, et le deuxième flic le remarqua bien assez vite, conseillant à son partenaire de ne pas faire de vagues et de rentrer avec lui au commissariat. Je me relâchai légèrement, un court instant. Cependant, le policier ne sembla pas du même avis, et tenta de m'incriminer pour faire passer tout cela pour un acte de légitime défense. Ce qui ne collait pas du tout avec la situation, malgré l'hématome sur son bras qui prouvait bien que je l'avais désarmé. Je n'étais pas armé, et dans tous les cas, un vol ne suffisait pas à abattre quelqu'un de non armé -surtout qu'en l'occurrence je n'avais rien volé. Lorsque le second policier -le gentil- avait tout de même posé sa main sur l'épaule de son coéquipier pour le calmer, ce dernier le frappa au visage, brisant ses lunettes par la même occasion.

J'eus un mouvement de recul dû à la surprise, et je sortis même une main des poches de mon sweat lorsque je vis que l'Agent Connor récupérait son flingue pour y mettre des balles. Je fronçai les sourcils, et de ma main sortie, j'y concentrai des vents que je comptais projeter sur l'agent. Cependant, je n'eus pas le temps de mettre mon action à exécution que le second policier intervint à nouveau. Il attrapa le fusil avec rapidité, et je ne manquai pas de remarquai l'étrange fluide rougeâtre qui parcourait sa main. J'écarquillai les yeux lorsque je vis le canon de l'arme se tordre comme si c'était une simple bouteille en plastique, et les vents qui reposaient au creux de ma main s'évaporèrent sans que personne ne semble s'en rendre compte. D'une baffe, le policier "gentil" -si je pouvais toujours l'appeler ainsi- envoya Connor valser contre le mur pour faire un petit somme. Je sifflai d'admiration face à cette prestation, et tournai ma tête par à coups entre le policier et l'homme au sol. Qui fut rapidement embarqué pour être chargé dans la voiture de police après avoir été fouillé sans rien trouver de significatif. Pas même mon petit mot visiblement. Bien qu'il était assez bête, il avait un poil de jugeote.

Le policier me fit signe de le suivre pour emmener le corps inanimé de son camarade jusqu'à la voiture, et je fus tenté de décliner poliment l'offre de l'agent. Sauf que j'avais la forte impression de ne pas trop avoir le choix de le suivre. Fuir, ou simplement partir m'aurait mis dans une situation plus que délicate, et en tant que héro cela risquait de ne pas être très glorieux dans mon passif. Remettant ma deuxième main dans la poche de mon sweat, je suivis le policier sans prononcer un seul mot. Je me doutais qu'il voulait me poser des questions, mais je risquais de ne pas lui être d'une grande aide. Il était assez évident que son coéquipier était impliqué dans l'histoire. A quel point ? C'était une question tout à fait différente, et tout aussi intéressante. Je soupirai discrètement tandis que le policier prenait la radio du poste dans la voiture vandalisée pour s'adresser au central. Je notai quelque part dans ma tête qu'il ne fallait mieux pas laissé sa voiture dans la banlieue sud. Ou quoi que ce soit d'ailleurs. J'écoutai les remarques du policier qui revenait un peu sur la situation sans l'interrompre, et il me posa ensuite quelques questions. Je pris le temps de réfléchir un peu avant de répondre.

-Je m'appelle Futen Arashi, et je suis un hé...électricien. A la centrale électrique. Mais tous ces meurtres, ça ne reste pas silencieux longtemps et les rumeurs se sont vite répandues. Je ne pouvais pas laisser passer.

Je pris une petite pause afin de réfléchir à la suite. J'avais pour l'instant volontairement tut mon rôle en tant que héro, ne sachant pas réellement ce qu'il pensait de ces derniers. Le gouvernement n'était généralement pas très pour. Mais le point allait rapidement venir sur le tapis, je m'en doutais. Nous verrions donc à ce moment.

-Avec la cinétique et les meurtres, il était assez évident que c'était un policier. En le voyant, j'ai trouvé étrange qu'aujourd'hui particulièrement il n'ait pas sa veste. Du coup je me suis mis en tête de le piéger pour savoir s'il était impliqué miraculeusement...Lorsque je l'ai bousculé plus tôt, j'ai glissé une note dans sa poche pour lui dire de me rejoindre ici, que j'avais des infos sur les meurtres. Je m'étais caché. S'il venait avec toi, je serais juste parti sans demander mon reste. Mais il est venu seul, confirmant mes doutes...C'est vrai que ce n'était pas très malin de sa part. Mais il n'avait pas l'air très net. Un sourire cruel, un air taciturne. Le connaissiez-vous comme ça ?

J'avais beaucoup parlé, contrairement à mon habitude. Je pris une petite pause avant de froncer les sourcils et diriger mon regard vers ses bras. Et puisque nous avions deux heures à tuer visiblement, autant s'occuper.

-Cette énergie rouge...Votre alter, c'était quoi ?

Jeu 3 Oct 2019 - 19:05

« Ah ouais, électriciens, je pensais que tu étais un gosse moi. Après, jouer au héros ça reste un délire de gamin, pas vrai ? Je ne dis pas non à de l’aide. Juste fait gaffe à ne pas te blesser. »

Envoya l’inspecteur Curtis après la première réponse de Futen. Malgré le ton réactionnaire de l’agent, l’écart de leurs âges n’était pas si grand. Le jeune Anglais n’appréciait pas tellement les héros ou justiciers, mais il ne préférait pas étaler son point de vu. Il n’avait rien contre, cependant, ils trouvaient ses individus apportaient plus de trouble que de solution. Tout comme la charité ne réduisait pas les inégalités, l’action des héros n’étaient pas si bénéfique. Si des gens utilisaient leurs pouvoirs en dehors des juridictions pour faire le bien, ça motivait aussi à faire l’inverse.

En écoutant la suite de Futen, le policier se sentit idiot ne pas avoir trouvé la fameuse note en fouillant son collègue. Curtis semblait impressionner par la soudaine éloquence du japonais.

« Oh tu sais, c’était la première fois que je bossais avec lui. Je l’ai peut-être vu quelques fois au poste, mais son nom me disait rien avant. J’avais vu qu’il ne portait pas les fringues habituelles pour ce boulot, mais ça m’avait pas choqué tant que ça. D’après ce que je vois, tu es plus motivé que moi sur cette enquête, ça en deviendrait ironique. »

Curtis sentit le regard de Futen se poser sur ses bras. L’inspecteur avait l’habitude de ce genre du curiosité. Cependant, il ne préférait pas en parler plus que ça. « Oh, ça. Un alter bien emmerdant. » envoya-t-il d’un air désintéressé. L’agent de police changea brusquement de sujet :

« Je ne sais pas si tu connaissais, mais dans la banlieue sud, il y a eu pas mal de bavure policière pendant une période. On sait tous que la présence de la police n’est pas super apprécié ici, mais cette sorte de haine provoque un certain « burn out ». Vu que les agents sont autorisés à utiliser leurs alter, certains n’hésitent pas à humilier les habitants d’ici. Sûrement par vengeance ou plaisir sadique. On a eu le cas de raquette, agression, expulsion… Mais après un passage de la police des police, ça a calmé tout le monde. Peut-être que Connor faisait partie de l’un d’eux ou il avait des connaissances, qui sait ? »

Curtis rajouta une dernière phrase, exprimant ainsi son plus gros doute : « Quel est son alter ? Et pourquoi il ne l’a pas utilisé avant ? ». C’était la plus grosse part d’ombre du mystère. On savait que c’était une créature poilue possèdent des crocs et des griffes. Ça allait naturellement être un prédateur. Son alter semblait assez puissant pour déchiqueter des corps humains. Son utilisation envers Curtis ou Futen l’auraient bien aidé. Peut-être que la nuit était un déclencheur ?

Le jeune homme regarda une fois de plus l’heure et constata le soleil baisser lentement. Le crépuscule allait arriver. Le ciel commença à virer à l’orange. La lumière commença à diminuer de plus en plus, commençant à disparaître derrière un immeuble. La zone devient très vite sombre. Il était 17h40, le soleil n’était pas encore couché. Curtis, pris par un doute, examina la voiture, de peur que Connor face un quelconque mouvement. L’inspecteur, allongé sur le siège, était complètement immobile.

« Bon bah, ça sert à rien que je m’inquiète. Mais le soleil baisse lentement, mais sûrement. Et une idée débile m’est venu… tu crois que son alter s’active la nuit ? Je n’ai plus de menottes, car elles ont été volées dans la voiture. Il faudrait qu’on l’attache, tu as quelque chose sur toi ? Ou pourrais-tu chercher une corde ou quelque chose du genre ? Je préfère le surveiller, si jamais il se réveille.»

Jeu 3 Oct 2019 - 22:24

Woof [ft Fūten Arashi] Screen-Shot-2015-10-28-at-9.25.24-AM

Je glissai un regard ennuyé vers le policier au vu de sa remarque qui m'orientait assez explicitement vers sa conception de la pratique de héro. Je détournai ensuite le regard avec la même flegme avant de lui répondre d'une voix tranquille.

-Contrairement à ce que mon apparence laisse penser, j'ai vingt-trois ans. Mais si tu considères que sauver des vies et aider les autres, c'est un délire de gamin...

Terminai-je avec un sourcil interrogateur. Actuellement, la grande différence entre les policiers et les héros relataient essentiellement de la législation. Mais aussi par la rapidité d'action, et la non-limitation des héros par des lois qui étaient parfois complètement stupides. Des lois, et un insigne. Ainsi qu'une arme. Cependant, ces choses étaient parfois bien dépassés pour faire face à la criminalité grandissante et des alters qui allaient avec. Des lois qui n'étaient pas adaptés aux altérés. Des vilains qui devenaient de plus en plus dangereux. Cependant, la question sur le sujet restait entière. Les héros étaient-ils là en tant que justicier ? Pourquoi les autoriser eux à utiliser leur alter comme bon leur semblait, et pas les autres ? Tout simplement parce que nous l'utilisions pour le bien commun de la société. Etions-nous là pour remplacer les policiers ? Non. Nous étions simplement là pour nous occuper des vilains et aider la population. Les enquêtes, les raisons, et autres complications judiciaires n'étaient pas du tout notre rôle. Exception faite de ce cas ci où j'avais pris la liberté de suivre un peu l'enquête. Mais de manière concrète ? Nous étions simplement une "force de frappe" supplémentaire. Tout du moins, c'est ainsi que je le voyais.

-Cependant merci de te soucier. Et tu es l'Agent...?

Suite à cela, nous poursivîmes notre petite discussion, et il semblait quelque peu surpris de ce que je lui disais. Lorsque je lui posai des questions sur le caractère et les habitudes de l'Agent Connor, il m'expliqua qu'il ne le connaissait pas vraiment et que c'était la première fois qu'il travaillait avec lui. Je hochai la tête, un peu frustré de ne pas en apprendre plus sur son comportement habituel. Cela me semblait étrange qu'avec ce que j'avais vu il puisse rentrer dans la police. Mais certains étaient très doués pour cacher leur vrai personnalité. Ces mêmes là qui étaient doués pour couvrir leur trace. Ce qui n'était pas vraiment le cas de l'Agent Connor. Il y avait une certaine discordance entre les faits et la théorie qui était grandement perturbante. Me faisant penser qu'il manquait une case à remplir pour nous permettre d'avoir un meilleur tableau. Je ne fis qu'un haussement d'épaule lorsqu'il mentionna le fait que j'étais très impliqué dans l'enquête.

-Tout le monde a le droit d'être sauvé sans distinction... J'aurais aimé qu'on m'aide quand je ne pouvais rien faire pour me défendre.

Lorsque je notifiai son alter cependant, il passa dessus d'un geste négligeant, traitant son alter comme un problème visiblement. Je fronçai les sourcils. Une emmerdation ? Il venait de tordre un canon de fusil devant moi, alors que j'avais de mon côté du mal à dévisser un bocal sans demander de l'aide. Je trouvais cela particulièrement utile d'avoir un tel atout dans ses manches. Toutefois, il ne semblait pas réellement disposé à en parler, alors je laissai couler. Peut-être que j'aurais une nouvelle occasion de lui en parler. Ma curiosité ne s'arrêterait pas à un simple "oh ça", même si je ne comptais pas insister bien longtemps. La flemme, vous comprenez. L'agent Lunettes-Cassées m'apprit ensuite les bavures et les raisons pour lesquelles la Banlieue Sud et les policiers ne s'entendaient que très peu. La découverte des alters n'avaient pas enflammés que les vilains. Avec la nature humaine, certains policiers s'étaient révélés tout aussi mauvais que ceux qu'ils étaient censés enfermer. Je l'écoutai attentivement, cependant il semblait dans une certaine mesure se parler à lui-même. Je fronçai les sourcils en entendant ses interrogations, qui étaient toutefois tout à fait légitime. Lorsqu'il prit la parole une dernière fois, je fronçai des sourcils.

-Ça me semble tout à fait plausible...Les meurtres sauvages de La Bête se produisaient la nuit. Mais le meurtre par balle et sa tentative d'aujourd'hui était de jour. Il se pourrait qu'il ne puisse l'utiliser que la nuit ? Et qu'il devienne de plus en plus violent à chaque fois...

Je soupirai. Je regardai autour de moi et repérai un magasin où j'étais susceptible de trouver du scotch. Ce n'était pas le meilleur objet pour attacher quelqu'un, mais en absence de menottes et de cordes, on faisait avec les moyens du bord. Mais le temps de chercher, et de revenir au niveau de la voiture vandalisée, la nuit était tombée. La lune brillait haut dans le ciel, pleine comme jamais. Je revins avec le scotch, et commençai à attacher le policier par les mains. Mais alors que je déroulais le scotch pour le coller, je remarquai qu'il avait énormément de poils. Rien d'anormal à priori...mais lorsque je l'avais confronté plus tôt, je n'avais pas remarqué qu'il avait autant de...

D'un coup, des griffes sortirent des ongles de notre cher agent Connor, et de la fourrure commença à pousser sur tout son corps, le transformant rapidement. D'un coup, il déchiqueta le scotch qui entravait ses poignets comme s'il avait s'agit de papier. Et d'un mouvement de ce qui était devenu une patte plus qu'un bras, il tenta de me frapper au visage. J'eus tout juste le temps de mettre les bras devant mon visage qu'il me projeta plusieurs mètres plus loin en poussant un rugissement purement animal. Après un petit vol plané, j'atterris au sol en adoucissant ma chute grâce à un petit coussin de vent, et fis une roulade pour me relever. Mes bras étaient douloureux, mais pas cassés. Je ne garantissais pas pour autant de rester intact s'ils prenaient un autre coup.

-Eh merde, soupirai-je las. Je suppose qu'on a notre explication, maintenant...!

Il avait doublé de volume, était couvert de poils et avait une allure bipède mais un faciès bien plus lupin qu'humain. Un...loup-garou ? C'était donc ça son alter ? Cependant il ne semblait pas disposé à me laisser analyser la situation. D'un nouveau cri, il fonça sur moi. Je me relevai entièrement et le regardai d'un air froid. D'un mouvement du bras, j'envoyai une puissante rafale de vent concentrée qui l'envoya valser et s'écraser contre la voiture de police déjà en mauvais état. D'un air détaché et tout à fait calme, presque blasé, je me tournai vers le policier.

-Je pense que ça m'aiderait bien de revoir votre alter "emmerdant" si ça ne vous gêne pas ?

Ven 4 Oct 2019 - 1:11

La situation ne plaisait pas à Curtis. Connor s’était transformé et ce n’était pas du scotch qui allait le retenir. Futen s’était pris un coup, mais plus de peur que de mal. Suite après la dernière remarque du Japonais, il répondit :

« C’est bon, j’arrive ! Cependant, il faut que je sois énervé pour que mon alter fonctionne ! »

Malheureusement, à peine Curtis finit sa phrase que le monstre canidé fonça sur lui. L’inspecteur sortit aussitôt son arme de service et commença à tirer quelques balles sous la panique. Les tirs passèrent à côté ou ricochèrent sur son épaisse fourrure. La bête donna un coup de patte, éjectant ainsi l’inspecteur qui lâcha son pistolet.

Curtis se releva aussitôt, le coup l’avait bien secoué. Il n’allait pas tenir longtemps s’ils s’en prenaient encore. Ces griffes ou crocs donnaient encore moins envie d’être testé. Vu le résultat des cadavres des victimes, le corps allait être coupé comme un morceau de beurre. Les deux agents de police se fixèrent tel un duel de cow-boy. D’un air peu sérieux, l’agent rigola un bon coup avant d’envoyer :

« Tu vois Futen, mes émotions négatifs comme le stress, tristesse ou encore la colère se transforment en cette énergie rouge. Grâce à ça mes coups deviennent plus puissant. Mais il y a un twist... »

Le loup garou, sentant qu’il y avait une ouverture, bondit tête baissée sur l’inspecteur. Curtis en réponse, se positionna en arrière, prépara son poing en arrière. L’énergie rouge jaillit de la main en plus grande quantité que la dernière.

« Je suis toujours en colère ! »

Aussitôt, après sa phrase, le pied de l’inspecteur se transforma et se planta violemment au sol, craquant violemment le bitume. Donnant un appuie parfait pour Curtis, son bras partit à une vitesse ahurissante dans la gueule de la bête. Le poing frappa sur la bouche, cassant une partie de ses crocs. Le coup puissant fit reculer le loup-garou, mais ce n’était pas ça qui allait le terrasser. Il contre-attaqua en donnant plusieurs coups de griffes. Curtis prit une pose de boxeur et protégea avec ses avants bras. Certes, ses membres transformés étaient légèrement plus résistants, mais les griffes n’allaient pas l’épargner. Le manteau et la chemise se déchirèrent comme du papier et le sang gicla. Les coupures s’enchaînèrent, le loup attaquait sans relâche.

Tout d’un coup, Curtis sentit une ouverture, et assena un terrible uppercut au loup-garou. L’attaque réussit à faire soulever la bête. L’inspecteur enchaîna sur une droite encore plus puissante pendant que le loup était en l’air. Cette dernière attaque, en plein dans l’estomac, fit projeter la bête.

« Futen, tu as l’air de pouvoir de contrôler le vent, c’est bien ça ? Essaye de préparer une grosse attaque pour le balayer contre le mur. Le loup-garou est puissant, mais il n’a pas l’air très intelligent sous cette forme. »

Les bras de Curtis le faisaient souffrir, à cause des coupures. Ce moment de faiblesse suffit au loup pour bondir sur lui. L’inspecteur, plaqué au sol, était à la merci de la bête. La gueule grande ouverte, il se prépara à mordre sa proie. Le policier réagit en bloquant la bouche avec ses mains, la gardant ainsi ouverte. Cependant, il n’allait pas rester longtemps comme ça ! Mais grâce à ça, le loup était trop concentré sur son adversaire pour faire attention à Futen.

Ven 4 Oct 2019 - 17:31

Woof [ft Fūten Arashi] Images?q=tbn:ANd9GcRvZJ69Q6nQ_pdesija8ptuDrga1ngzujrqeTOfXgTQmW2akWLM

Les évènements dégénèrent en une fraction de seconde. Le policier qui m'était venu en aide la première fois semblait cette fois-ci un poil moins motivé. Ou du moins c'est ce que j'avais cru, cependant il m'expliqua le petit soucis qui l'encombrait et je compris mieux la manière dont il parlait de son alter. Il fallait donc qu'il soit sur le coup d'une émotion négative pour activer cette énergie rouge ? En contre-partie, cette énergie lui donnait accès à une force surhumaine. Mais ce pouvoir était pour le moins contraignant. Pour ma part, avec un pouvoir de la sorte, il était fort possible que je n'arrive à l'activité qu'en cas d'extrême urgence. Mais alors que le loup-garou bondissait sur l'Agent Curtis, il me fit comprendre qu'il n'avait aucun soucis avec cet alter qui semblait du coup très bien lui correspondre. Cependant cette scène me rappela quelque chose que j'avais déjà vu...Mais où...? Un comics ? Ouais certainement. Il devait en être fan.

Dans tous les cas, un combat féroce s'engagea entre les deux forces de la nature. La Force Rouge et l'Homme Bête se frappèrent tour à tour, se brisant les crocs, et se déchiquetant les bras. L'énergie rouge qui recouvrait le corps de l'Agent Curtis semblait augmenter ses capacités physiques, mais pas sa résistance, et les griffes de la Bête tracèrent des sillons dans la peau du policier. Le combat était serré, et l'Agent arrivait à contenir la Bête de manière assez efficace, jusqu'à ce qu'il saisisse un moment de faiblesse et décocha un enchaînement uppercut-direct à la Bête et l'envoya valser. Dans le même temps, j'allais envoyer une nouvelle rafale pour envoyer le loup valser, mais il bondit à nouveau sur l'Agent. Si je voulais avoir une chance de chatouiller la bête, il fallait que je mette un peu de puissance. Mais je n'avais pas envie de toucher l'agent dans le même temps. Je serrai les dents lorsqu'il me fit la remarque. Je sortis alors ma deuxième main de la poche de mon sweat, et j'y concentrai des courants d'air.

-Je veux bien, agent Curtis, mais s'il continue de vous coller, vous risquez d'être pris dedans.

La bête le plaqua au sol, tentant de le mordre et de le griffer. L'Agent tenait bon, mais ses bras étaient en sang, et il risquait de bientôt céder. Je me concentrai, soufflant pour pouvoir me concentrer. J'attendais le bon moment. A l'instant où le loup-garou s'apprêtait à remporter le combat et réussir à mordre la Force Rouge, je libérai les vents que j'avais accumulé dans mes deux mains, faisant bien attention à ne pas toucher l'agent Curtis. D'un seul coup, le vent emporta le loup-garou avec violence et le plaqua contre le mur. Au dernier moment, je fis dévier les courants pour le soulever un peu du sol et le plaquer à quelques centimètres de la terre ferme, le privant de ses appuis. Je maintins mes bras en direction du loup-garou, continuant à alimenter la violente rafale de vent qui parvenait à plaquer la bête contre le mur. Toutefois, je ne pouvais plus faire grand chose à présent, et si les renforts n'arrivaient pas vite, j'allais tomber à court d'énergie.

-J'espère que tes collèges arrivent bientôt, ou alors que tu vas le mettre KO. Parce que je ne vais pas tenir comme ça indéfiniment...

Je concentrais chaque once de mon corps pour produire une rafale puissante et pour le maintenir contre le mur. Mais le bougre était combatif, et il semblait totalement hors de lui, luttant contre les rafales -pour l'instant sans grand succès. Mais si je faiblissais, cela risquais de devenir problématique. Je le sentais lutter contre le vent, et j'espérais ainsi qu'il allait un peu s'épuiser à son tour pendant que mon énergie était en train de diminuer.

Lun 7 Oct 2019 - 1:40

- Merci, p’tit gars, tu m’as laissé assez de temps pour me reposer. Il est temps de finir ce combat. Écarte-toi, ça va être le bordel.

L’énergie rouge émanant de Curtis s’enveloppa tout d’un coup sur presque tout son corps. Ses bras, ses jambes, et même sa tête étaient modifiés. Sa taille et ses proportions semblaient encore humaine, mais une bonne partie du corps étaient recouvert d’une peau rougeâtre. L’inspecteur semblait avoir déchaîné ses émotions, il était arrivé à 60 % de son alter. Son visage se déforma, des yeux livides avec un large sourire. Son apparence avait changé drastiquement, il était devenu un monstre couleur cramoisi. Un véritable démon, voici le vrai visage du calme Inspecter et son alter: KING CRIMSON.

image:

En un instant, Curtis fonça rapidement sur le loup-garou. Jeté sur le monstre, il le plaqua si violemment contre le mur, qu’il le fit traverser. Il continua sa route et écrasa la bête féroce contre le sol de la pièce où ils étaient entrés. L’inspecteur prit le loup par la pâte, le souleva et le balança dans tous les coins. Après avoir saccagé l’endroit, il tourna rapidement sur lui-même pour balancer la créature dans la rue.

Le loup-garou se leva, il tenait encore et il voulait se venger. Curtis n’attendit pas se faire attaquer. Il attrapa un lampadaire, et de toute sa force, il l’arracha complétement du sol. Il agrippa l’infrastructure comme une grosse batte de base-ball. D’un coup vif, il frappa le loup qui le fit voler. L’impact fit plier le métal. Le monstre avait pris tout le choque aux avants bras. La créature se releva et choppa la tige de fer pour rapprocha Curtis. Il griffa au buste l’inspecteur qui le blessa, mais pas autant que prévu. Ce dernier semblait plus résistant. Le jeune homme, contra attaque en envoyant un direct de droit en plein sur le visage.

Les deux inspecteurs, devenus des monstres s’échangèrent tour à tour des attaques de plus en plus violente. Ils s’attrapèrent par les mains, et s’appuyaient là à l’autre comme une mêlée de rugby. Ils se regardèrent, comme des bêtes féroces. Après un léger silence, Curtis envoya :

- Les connards comme toi, utilisant leurs alters pour tuer les autres, se pensant être Dieu, être plus fort que les autres. Tu cherches à te défouler, à te venger de cette société qui t’a enfermé dans ses règles. Franchement, ça me débecte.

Les mains de Curtis utilisèrent sa force pour écraser les mains de son adversaire. L’énergie rouge semblait augmenter autour de l’inspecteur, qui gagnait encore en puissance. Ce dernier enchaîna un coup de boule qui expulsa la créature. Sonné par la vif attaque, le loup-garou était vraiment confus, et montra des signes de faiblesse. Curtis profita de ce moment, pour achever son adversaire. Le poing de l’inspecteur se chargea d’énergie rouge. Son poing partit rapidement dans le ventre du loup, le faisant aussitôt dégobillé. Un bruit sourd résonna dans le cartier, tel une bombe.

La bête, s’écroula, terrassée. Son corps ne bougea plus du tout. Curtis, n'avança que très peu avant de tomber à son tour. L’énergie écarlate s’en alla, remontrant sa forme humaine. Il se tenait sur les genoux. Fatigué, il avait du mal à tenir debout. Son corps était envahi d’une terrible douleur, à cause de son alter et des blessures. Malgré tout, il claqua des doigts et cria :

« Affaire résolue ! »

Mar 8 Oct 2019 - 23:39

Woof [ft Fūten Arashi] Latest?cb=20131230183913

Après quelques instants à maintenir la pression du vent sur le loup-garou, l'Agent Curtis se releva et s'adressa à moi pour me remercier de l'avoir permis de se reposer. Il me demanda de m'écarter, et je m'apprêtais à répondre qu'il était gentil, mais que je ne pensais pas que c'était une bonne idée, quand l'énergie rouge l'enveloppa d'un coup. Et soudainement, une forme humanoïde entourée d'une aura rouge telle des flammes avait remplacé l'agent des forces de l'ordre. Une silhouette dont il était difficile de reconnaître les traits, aux yeux inhumains. D'ailleurs, il n'y avait plus grand chose d'humain chez l'agent Curtis. Au moment où il fonça sur la Bête, j'interrompis les vents que je projetais vers elle. Le temps qu'elle se rende compte que ses pieds touchaient à nouveau le sol et qu'elle était à nouveau libre de ses mouvements, la Bête fut si violemment plaquée contre le mur qu'elle le traversa en compagnie du policier. D'un point de vue extérieur et pour ceux qui n'avaient pas assister à l'altercation, il aurait été compliqué de savoir lequel des deux était le gentil ou le méchant. Pendant un instant, même moi, je doutai.

Mais ce ne fut qu'un court instant. Après avoir saccagé la maison dans laquelle ils étaient rentrés, ils en ressortirent avec la même énergie. Prêts à s'entre-tuer. Des morceaux de briques volaient, et au même moment, une petite dame eut l'étrange idée de se précipiter vers la maison. Elle était en larme, et courait désespérément. Etait-ce la propriétaire ? Je n'en savais rien, mais je ne pouvais définitivement pas la laisser s'approcher de ces deux fous furieux. Il semblait par ailleurs que, lorsque le policier arracha le lampadaire du sol, un gros morceau de goudrons et de roche s'en échappa par la même occasion. Sans faire le moindre geste, je créai une puissante rafale qui vint éloigner les débris de la dame, et dans le même temps, lui couper la route vers ce qui semblait être son domicile.

-Vous feriez moi de reculer, Madame.

-C'est chez moi ! Il faut que j'aille...

-C'est loin d'être prudent, et votre sécurité prévaut. Tout ira bien, la police s'occupera de tout...

Après tout c'était bien deux agents de police qui venaient de saccager son appartement. Elle accepta finalement de rester en retrait, totalement démunie, alors que les deux monstres finissaient de s'affronter. Alors que le combat avançait, je vis que l'énergie rougeoyante qui recouvrait l'Agent Curtis était plus présente, plus volumineuse. Il n'était donc pas au max ? Une fois finie, l'Agent s'écroula au sol en reprenant son apparence humaine alors que le loup-garou était hors d'état de nuire. Je m'approchai de lui, et avec mon vent, je vins le soulever doucement, juste assez pour le transporter. Je l'amenai jusqu'à la voiture, et l'y déposai.

-C'était un sacré combat. Vous avez un alter assez effrayant.

Puis je regardai les dégâts autour de moi, et je soupirai d'un air dépassé. Au loin, j'entendais les sirènes se rapprocher. Les renforts arrivaient. Ce qui voulait dire que nous n'avions plus besoin de moi. Et avec l'état des lieux, il valait mieux que je parte avant qu'on ne tente de m'interroger. Les policiers avaient le droit d'utiliser leurs alters, mais les civils qui le faisaient et occasionnaient des dommages n'étaient pas si bien vus. Je me tournai vers l'Agent Curtis qui semblait épuisé, et lui adressai un mouvement de main lasse avant de me retourner en baillant.

-Il est l'heure pour moi de lever les voiles. Flemme de témoigner. Vous vous en sortirez mieux sans moi, Agent Curtis.

Et suite à cela, je laissai le vent s'échapper de mon corps et venir me soulever alors que je m'envolais dans la nuit.

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