Carte d'identité

Nom de naissance : Iha.
Nom de famille : N/A
Prénom(s) : Kazu.
Sexe : Homme.
Nationalité : Nippo-américaine.
Pays de naissance : Japon.
Date de naissance : 11/05/2016 (23 ans).
Date d'arrivée à Millenium City : Juillet 2032.
Fonction civile : N/A.
Thèmes musicaux : Fashion Monster | The Colour out of Space | Zetsubou Billy

Carte d'Alter

Possède un Alter : Non.
Nom de l'Alter si existant : N/A.
Niveau de l'Alter si existant : N/A.
Date de déclaration de l'Alter si existant : N/A.
Lien hRP du sujet de création de l'Alter validé si existant : N/A.

Informations relatives au Cryptogang

Fonction au sein du Cryptogang :  Contrebandier de matériel héroïque (Trafiquant).
Date d'entrée dans le Cryptogang: Décembre 2038.
Pseudo désiré : Arbiter.

Evaluation physique

Taille : 1m82.
Poids : 78kg.
Brève description physique :

I. Arbiter est avant tout le masque rouge qu’il porte en mission. Peu d’êtres conscients peuvent se targuer d’avoir vu le visage du mercenaire caché derrière ; et c’est grâce à ce principe qu’Iha Kazu s’est fait un nom dans le métier. En guise d’ersatz d’un Alter qu’il ne possède pas, le contrebandier ne jure que par sa tenue tactique bourrée d’outils divers, sa paire de lames jumelles en métal rouge avec lesquelles il danse lestement sur le champ de bataille, et enfin ses deux armes de poing de manufacture américaine ayant pour mire les têtes de ses ennemis. Sur la forme, Arbiter a l’air tout aussi dangereux qu’un Héros équipé par les ingénieurs du Gouvernement. Dans le fond, il l’est peut-être encore plus – car il peut se permettre de mettre de côté les valeurs positives et bien-pensantes dont le public raffole.

II. Derrière l’armure se cache un homme n’étant pas entré dans le monde des Alters par hasard. Ses longues années d’entraînement en compagnie de son professeur et sensei, « The Owl », ont forgé sa chair et lui ont donné toutes les clés pour survivre aux pièges de Millenium City. Bien qu’il ne s’affaire pas à dévoiler ses outils de travail – i.e. ses muscles – sur tous les toits, Kazu n’a rien à envier aux athlètes de l’alter-sport. Et lui a au moins le mérite d’avoir acquis cette silhouette de sculpture grecque par la sueur et le sang.

Evaluation psychologique

Pourquoi avoir rejoint le Cryptogang: Le Cryptogang est le terreau ni bon ni mauvais où Arbiter a décidé de se prélasser. Là-bas, il peut trouver une utilité aux armes qu'il a aiguisé pendant sa formation de justicier, tout en gardant les mains libres, à défaut d'avoir un badge de policier mais de devoir rendre des comptes à la fin de la journée. Il s'est de suite intéressé au matériel héroïque afin de trouver un moyen de contourner cette menace omniprésente qui risquera certainement de condamner le monde : les Alters. Comment pourrait-on dormir sur ses deux oreilles en sachant que des êtres humains sont capables de raser le monde sans pouvoir être arrêtés ?

Objectif principal : Outre le fait d'accumuler un équipement héroïque polyvalent afin de pouvoir pallier son manque d'Alter, Arbiter désire mettre un coup de pied dans la fourmilière du Gouvernement pour voir ce qu'il en retourne. Les récentes rumeurs de corruption et de complot l'intriguent, et quoi de mieux que de se rendre dans la tanière des lanceurs d'alerte pour en apprendre plus ? Il a un bout de chemin à faire avec le Cryptogang, et mettra un point d'honneur à ce que le chemin se fasse sans trop d'encombres.

Brève description psychologique :

I. À force de revêtir son uniforme, Kazu en a subi l’influence perverse. S’il y avait autrefois deux personnalités bien distinctes, le personnel et le privé se sont hélas enlacés pour concevoir l’homme d’aujourd’hui : Arbiter. La folie en guise de précipice tendu à ses pieds, le contrebandier a lâché prise avec le carcan de la société pour accomplir ce pour quoi il a été formé : purifier le mal. Et c’est d’un professionnalisme admirable qu’il s’est plongé corps et âme dans ce combat. Adieu les remords d’un adolescent pétillant de naïveté ; bonjour le sel essuyé par un jeune adulte soumis aux travers de la vie. Entre ces deux masques à offrir au monde, Arbiter en a choisi le rouge, et il est plus que jamais en paix avec soi-même.

II. Ce déguisement n’est pas la seule protection qu’Iha Kazu dresse entre le monde et lui. À défaut de laisser les âmes déviantes ronger la volonté qui le maintient seule debout, Arbiter exulte de cynisme. Rien de ce qu’il subit n’est pris pour compte ; et il n’y a pas de basse occasion pour épargner les aléas de son entourage. Railleries gratuites et langage imagé seront au rendez-vous, dans un ton truculent qui façonnera à coup sûr son charme corrosif. Mais si, par malheur, sa carapace s’avérait brisée, son mécanisme d’auto-défense exigera d’octroyer une estime nouvelle au coupable pour justifier cet accident de parcours.

III. Malgré tout, Iha Kazu reste un homme, et cet homme connaît ses classiques. Puisant dans le registre des années 2010, le contrebandier ne jure que par son groupe de cœur, Kyary Pamyu Pamyu, qu’il juge comme l’un des pans primordiaux de la culture nipponne, au même titre que Maximum The Hormone, ou Ningen Isu. Sans doute la faute à son frère aîné, celui-ci ayant grandi au cours de cette fameuse décennie. Outre la violence gratuite sur autrui, le karaoké est le second exutoire favori d’Arbiter, et il se livre régulièrement à cette passion.

Extraits du passé :


Date : … au crépuscule du mois de novembre 2032.
Lieu : … dans le sous-sol d’une maison quelconque de Millenium City.

— Crois en ta frappe. Tu n’arriveras jamais à rien en gesticulant de la sorte.

The Owl jeta le bokken subtilisé d’Iha Kazu à quelques centimètres de lui, écroulé contre le sol, le souffle haletant. Sur son visage, une constellation de plaies superficielles et d’hématomes boursouflés trahissaient la répétition quotidienne de ces violentes passes d’armes. Le professeur n’y allait pas de main morte quand il s’agissait de reproduire des conditions réelles d’affrontement.

Le gamin essuya la nouvelle blessure tout juste ajoutée à sa collection et, après avoir posé un premier genou à terre, amorça son énième relevée.

— Je t’aurai à l’usure, vieux con.

Un rictus déchira la mâchoire carrée du vigilant cinquantenaire. À chaque séance, la même rengaine ; l’oisillon qu’il avait pris sous son aile finissait inlassablement par les battre, d’une transe erratique, afin de prouver qu’il était enfin devenu digne de quitter le nid de son sensei… en vain. Plus il se rapprochait du soleil, plus la chute était violente. Et une fois encore, le balafré redoublait d’effort pour dépasser des records d’exploration spatiale.

— Désarme-moi ça !

Le bois du sabre d’entraînement fusa brusquement vers les côtes de The Owl – mais l’homme, hélas, ne broncha pas pour autant. D’une seule main, il arrêta l’arme factice en pleine volée. Et de l’autre, envoya ses phalanges dans la gueule du bout-en-train pour de nouveau punir son arrogance.

— Tes mouvements sont prévisibles à des années-lumières, Sparrow. Quand tu portes ce masque, tu dois asservir tes émotions, et les canaliser en carburant explosif pour alimenter l’impact de tes coups.
— C’est ce que je fais !
— Pourquoi n’as-tu pas visé la tête ? Romps-moi la nuque.
— Ce n’est pas le seul os que je vais briser, chouette de mes deux…
— Crache ton sang bulleux et relève-toi.

Ahi Kazu s’exécuta malgré ses jambes fébriles. Le poing de The Owl avait percuté de plein fouet sa mâchoire inférieure, à tel point qu’une des molaires du gamin menaçait de se rompre à tout moment. La douleur, aiguë, lui engourdissait déjà le coin des lèvres. Pourtant, il ne cessa de se plonger corps et âme dans le combat. Dans cette arène improvisée au fin fond d’une cave froide, « Sparrow » n’avait d’yeux que pour les pommettes saillantes de son Némésis je-sais-tout. Il rêvait déjà de les briser lors d’une salade de phalanges, le visage de son maître enfermé entre ses deux cuisses.

— Voilà. Puise dans cette rage. Dans ce regard. N’aie aucun remord. Aucune crainte. Et là seulement tu pourras…
— FERME TA PUTAIN DE GUEULE !

Sparrow se lança à corps perdu dans la garde de son professeur.



Date : … autour du solstice d’été de l’an 2035.
Lieu : … sur un banc en plein coeur d’un parc bondé de Millenium City.

Sparrow décapita son sandwich mayo-ver de farine-fromage d’une morsure bestiale. Une tâche de sauce huileuse perla directement sur sa paire de jeans, sous le regard médusé de son sensei assis à ses côtés. Kazu se dépêcha de nettoyer l’accident à coups d’essuie-tout, en vain – le mal était déjà fait.

— Comment peux-tu ingurgiter ça ?
— Tiens, ça faisait longtemps.
— Avec toutes tes cochonneries, tu ne dépasseras pas la quarantaine. Prends exemple sur moi. Un esprit sain dans un corps sain. Trois repas équilibrés par jour, aucun grignotage superflu, et un respect draconien des corps fondamentaux de macro-nutriments. Notre activité demande cet entretien.
— Et où est le plaisir dans tout ça ?

The Owl leva les yeux au ciel, si bien qu’il se demanda pourquoi il s’acharnait encore à tenter de convaincre son élève sur ce code de conduite. Les deux gaillards étaient capables de débattre pendant des heures sur des sujets sur lesquels ils étaient initialement d’accord. La conséquence d’une rivalité apparue dès leurs premiers moments passés ensemble.

— Cultive tes salades vegan, épargne mes steaks d’insecte, et les moutons seront bien gardés.
— Tu ne pourras pas toujours te sortir d’impasses par le déni, Kazu.
— Détrompe-toi, vieux fou. L’ironie est l’outil révolutionnaire du 21ème siècle.

Le justicier porta le bout de son index à son oreillette. Une voix artificielle était en train de lui susurrer de doux mots.

— Encore un attentat revendiqué par les Vilains, finit-il par lâcher. Ça ne cesse d’éclater...
— Quel est l’heureux pays, cette fois ?
— Le Mexique, à Ciudad Juárez. Jurassick a semé la panique en dévorant un pan du Mur. Les autorités se sont dépêchés sur place, mais la faille était déjà béante. Des dizaines de sbires ont profité de l’initiative pour infiltrer la réserve d’El Paso.
— Sacrée gueule de T-Rex… toujours là où on ne l’attend pas. Combien de victimes ?
— Le communiqué de presse n’en a pas fait mention.
— Toujours aussi bavards, ces cols blancs. Jurassick a bon dos. Enfin… bonne mâchoire.

The Owl ne put résister à la gratuité de cette boutade. Son sourire ravit au plus haut point la bêtise de son jeune acolyte.

— Nous y serons pour la fin d’après-midi. Termine ton abomination gastronomique et mettons-nous en route.
— Chouette.



Date : … peu avant Halloween 2038.
Lieu : … quelque part dans la banlieue de Millenium City.

Les fibres de son bras tremblaient. Sueur et pluie se mêlaient pour inonder le canon de son flingue. Dans sa ligne de mire, à l’aube d’un rendez-vous avec le Tout-Puissant, Lone Wolf avait peur de mourir pour la première fois de sa vie. À bout portant, la femme savait pertinemment que son Alter ne serait d’aucune utilité contre le flingue de Damoclès lui frôlant la nuque. Dévier suffisamment la balle de sa trajectoire semblait être une tâche ardue – impossible. Et déjà, l’index de Sparrow jouait nerveusement avec la gâchette bien trop sensible de son arme.

— … t-... t-tu es en train de faire une erreur… s-’s’il te plaît… réfléchis avant que tu ne…

La détonation s’entendit à des lieues à la ronde. Le visage de Sparrow s’habilla d’un rouge écarlate. À quelques pas de son enveloppe titubante, la dépouille de son maître gisait au sol, inerte, une flèche de bois symbolique plantée dans le coeur. Que s’était-il passé ? Ahi Kazu n’en revenait toujours pas. Cette Héroïne avait débarqué comme par magie pour les mettre hors de nuire, un discours manichéen sur les lèvres, son arc composite fermement tenu en main pour empêcher quiconque de fuir. The Owl avait certes essayé de se défendre ; mais aucun projectile de métal, dont il avait acquis la maîtrise du lancer à force de sorties nocturnes, ne réussit à toucher sa cible.

Jusqu’au point de non-retour où l’archère s’était enquis à lui rendre la pareille.

Sparrow lâcha son arme sous le contrecoup de l’adrénaline. Son instinct de survie avait décidé de mettre les voiles, privant le justicier de toute hormone salvatrice. Il était redevenu seul, l’attention happée par le gouffre béant du visage de sa proie. Ça avait été si rapide. Si facile. Si fatal. Était-ce tout ce qu’il suffisait pour abattre un mutant aux pouvoirs incommensurables ? Devant l’horreur, un frisson glacial parcourut son échine pour lui hérisser les poils.

— Pourquoi a-t-il fallu que tu fasses l’héroïne ?

Sparrow s’accroupit devant le cadavre chaud de Lone Wolf. Malgré la pluie assommante, le jeune homme s’acharna à fixer son méfait au plus près pour ne jamais l’oublier. De la cervelle sanguinolente décantait au fond de l’impact causé par la balle ; Ahi Kazu s’obligea à déglutir pour ne pas rendre sa conserve de fèves du soir.

— Et merde, pourquoi nous chassais-tu... ?

L’assassin porta sa main dans les plis du costume de sa victime jusqu’à dénicher son badge héroïque. Il demeura figé pendant une poignée de secondes devant sa trouvaille, avant de cligner inévitablement des yeux, et de revendiquer son tribut tâché de sang. Même si le corps de son professeur lui faisait de l’oeil, Sparrow s’interdit de lui jeter la moindre oeillade pour éviter de perdre la raison.

— … bordel… qu’est-ce que je vais faire…

Kazu se tint la tête. Les images se bousculèrent en lui pour le laisser muet. D’une flèche visant le mille, tout un pan de sa vie était partit en fumée. Et maintenant ? Il restait sur les lieux du crime, abruti par la tempête d’émotions venant de raser la plaine de son psyché, à défaut d’essayer de reprendre son existence en mains. Il n’y avait pas de rancune. Il n’y avait pas d’ambition. Seulement de la tristesse, et de la colère – celle d’avoir été trop faible pour éviter l’inévitable. Ainsi que cette question lancinante qui lui restera marqué au fer rouge au fin fond de son hippocampe…

Pourquoi avaient-ils été pris pour cible ?

Le joueur