Jill s'est installée depuis déjà un long moment, bien que c'était compliqué de trouver une batisse dans lequel exercée, mais heureusement, le Cryptogang l'a aidé à trouver un endroit qui lui sera parfait pour y faire ses ventes d'armes, un bureau de tabac qui a tout perdu dans les paris et qui a dû tout mettre à vendre, y compris son commerce. C'est donc tout naturellement que Jill a pu s'installer dans cet endroit qu'un certain membre gardait sous la main en attendant de trouver une personne qui travaille dans un de leur différents domaines. Heureusement qu'elle a de bons contacts avec ces hackeurs, ce qui lui a permis d'avoir un bâtiment dans lequel exercer et créer, mais bon, en échange, ils voulaient bien que, de temps en temps, elle lui fasse deux trois armes qui leur est propre et qu'ils viendront récupérer. C'est pas ça qui va déranger Jill qui aime bien expérimenter de temps en temps de nouvelles armes, et ces derniers les testent pour elle, donc c'est plutôt elle qui en sort gagnante de cet accord.

Enfin, alors qu'elle se demande encore quoi faire de ces caisses que l'anciens proprio a laissé, des caisses remplis de boîtes de cigarettes, voilà qu'une étrange personne vient entrer dans son magasin d'armes. Elle se tourne avant de voir une jeune fille borgne et unijambiste qui n'a pas été mise au courant du magasin qui remplace son bureau de tabac. En effet, elle doit être choquée de voir que ce magasin ait pris un petit coup de jeune et vend désormais de l'équipement et autres armes légales. Elle se place donc derrière son comptoir en regardant la jeune demoiselle.

- Bonjour, bienvenue à S.F. Ltd ! Malheureusement, l'ancien propriétaire a tout perdu dans les paris, et j'ai récupérer son magasin pour en faire un autre genre de magasin comme tu peux le voir.

Dit-elle normalement alors qu'elle avait pu voir un instant son oeil se poser sur les équipements qui se trouvaient en exposition dans un coin du magasin. Jill quand à elle pose son oeil sur sa jambe unique et sa prothèse qui fait tâche, une prothèse "de bas de gamme", servant juste à combler un trou, rien de plus, rien de moins.

- Je vois que t'es intéressée par mon équipement, quelque chose te fais envie en particulier ? De quoi te remplacer ta jambe manque peut-être ?

Elle avait déjà différentes idées qui s'enchaînent dans sa tête, des idées brillantes qui pourrait presque propulser cette fille en tant que super-héroïne peut-être.

On dirait que la jeune femme est vraiment triste d'apprendre que l'ancien propriétaire a fait "faillite" et que son bureau de tabac est devenu un magasin d'équipement et d'armes, peut-être était-ce un ami de la personne, ou peut-être est-ce que le vendeur devait lui vendre quelque chose qu'elle affectionnait tant. Enfin, elle semblait plutôt porter sur la cigarette, c'est ce qu'elle voit en tout cas en voyant qu'elle tentait de fumer alors qu'elle ne lui a pas demandé si elle pouvait fumer ou non. Si elle peut fumer ici ? Et bien, elle aimerait éviter que l'endroit sente la cigarette, déjà que ça sentait fort la poudre, elle aimerait pas que son magasin flambe d'un seul coup.

- Je préfère éviter que les gens fument ici, cela peut s'avérer vite dangereux, je suppose que vous comprenez vite pourquoi.

Enfin, la jeune femme la rejoint au comptoir après avoir si elle voulait quelque chose en particulier et peut-être de quoi remplacer sa jambe, ce à quoi elle sort une prothèse basique et ennuyante de son sac, sans rien dedans, pas même un dispositif pour tenter d'imiter le mouvement de la jambe, c'est juste une jambe de bois, rien de plus. Elle soupire en voyant cette chose dénuée de toute technologie alors que, pourtant, Millenium City est assez avancé niveau technologie.

- Pas étonnant, autant marcher sans la porter vu qu'elle sert juste à caler.

Mais au moins, la jeune femme semble intéressée par ce qu'elle lui a proposer, voulant savoir déjà si elle avait l'autorisation pour porter ce genre d'équipement. Eh bien, un client est un client, et pour le moment, elle se limite aux majeurs, les mineurs ne sont pas très friands d'armes de toute manière.

- Evidemment, je peux faire ce que vous voulez, c'est mon travail de faire l'équipement que vous souhaitez. Enfin, pour l'équipement, je m'arrange toujours avec chaque client pour savoir ce qu'ils comptent faire avec, mais je m'arrête surtout à la limitation d'âge. Comme vous m'avez l'air majeur, je peux vous vendre l'équipement que vous souhaitez, si évidemment vous avez les moyens.

Cela est une bonne question : pourquoi les gens venaient ici ? Pour s'armer et s'équiper, évidemment, mais la vraie question, c'est pourquoi ils voulaient s'amer et s'équiper. Elle a eu le droit à différents profits de clients : de la personne voulant se protéger ou protéger les siens des menaces au jeune héro ou vilain voulant agir pour ou contre la société actuelle. Bien que les rares vilains soient des vilains aux buts nobles - ceux qui en ont pas préfèrent se servir sans payer, dans se sont plus des voleurs que des clients -, mais avec un moyen de l'accomplir assez discutable, un peu comme Jill en fait, le fait qu'elle ait autant de diversité parmi ses clients fait que peu de gens savent sur quel pied elle danse, sauf le Cryptogang qui s'en fiche un peu tant qu'elle leur fabrique des armes et vendent d'autres armes de leur création. Mais oui, elle équipe autant les vilains que les héros, ce qui est un peu ironique, mais elle a déjà sa propre vision de ce monde : ceux qui sont pour les altérés, et ceux qui sont contre, pour elle, il n'y a ni bons ni méchants, juste ceux qui acceptent ce phénomène et ceux qui veulent le refuser et l'anéantir.

- Si je devais énumérer toutes les raisons de pourquoi les gens viennent ici, j'en aurais pour une bonne journée, mais tu ne dois pas avoir ce temps devant toi. Quand au prix, ça dépend de ce que tu souhaites, mais je suppose que tu ne disposes pas d'un budget bien élevé.

Pas forcément qu'elle ait l'air pauvre, mais disons qu'elle n'a pas vraiment l'impression de rouler sur l'or et, au contraire, qu'on lui prélève pas mal d'argent pour ses soucis corporels. Enfin, elle peut bien l'équiper un peu à bas prix, pour le reste, elle va devoir s'orienter vers un autre moyen de la "payer".

- Te construire de quoi marcher prendrais pas mal de moyen, mais en attendant, je peux tout de même t'équiper pour pas cher. Ce qui coûte, c'est les matériaux que j'utilise pour faire mes gadgets, donc je peux réduire les frais si tu me donnes les matières premières.

Dit-elle alors qu'une de ses béquilles se retrouve à bouger derrière le comptoir, béquille que Jill attrape alors que son robot-chien-chat - il a l'affection du chien et l'agilité du chat - restait accroché à cette béquille qui tenait grâce à un bras qui sortait de son dos.

- Tiens, par exemple, cette béquille je peux parfaitement l'utiliser pour en faire une arme, je peux la remplir d'un peu de machinerie pour que tu puisses l'utiliser comme une arme à feu. Je peux faire en sorte qu'elle puisse tirer divers genre de projectiles, létale ou non.

C'est ce qu'elle lui disait en maniant la béquille comme si c'était une arme à feu, faisant même des "piou piou" en imitant pourtant à la perfection le recul d'une arme à feu basique. Puis, elle vient lui demande une boîte de cigarette, ce qui lui fait rappeler qu'elle en a une caisse tout entière de ces boîtes.

- J'en ai encore une caisse que l'ancien proprio à laisser, je sais pas quoi en faire j'avoue.

Dit-elle en haussant les épaules, se disant qu'elle ne va pas vendre de cigarettes quand même, c'est pas un bureau de tabac ici après tout.

Elle veut donc éviter le létal ? Comme elle le souhaite, après tout, si elle veut juste se défendre et ne pas avoir de problèmes avec la justice, alors c'est vrai que juste assommer la personne est bien mieux que tenter de la tuer, surtout que, la pauvre demoiselle a l'air d'avoir déjà pas mal de soucis dans la vie avec sa jambe et son oeil en moins, mais heureusement pour elle, elle est toujours capable de respirer ... enfin, c'est une bien maigre consolation à son goût. Mais bon, il faut savoir voir le bon côté des choses ... même si ça risque d'être compliqué avec un seul oeil.

- Je peux faire en sorte que ta béquille envoie des impulsions électriques suffisamment puissante pour immobiliser une personne sur le coup. Un coup de béquille taser, ce serait inattendu n'est-ce pas ?

Dit-elle en riant, puis en acceptant qu'elle se tienne à son comptoir pour mettre sa prothèse vu qu'elle garde sa jambe. La latino la laisse faire, puis elle écoute ses propositions pour la payer, lui disant qu'elle acceptera de la payer lorsque tout sera prêt. Elle lui propose même de bien vouloir travailler ici pour payer ses béquilles électriques, avant de subitement vouloir tout dépenser dans une caisse de cigarette.

- Oula, doucement voyons, gardes ton argent pour des choses plus utiles.

Dit-elle alors qu'elle fouille dans la caisse pour en sortir un paquet qu'elle lui donne sans rien demander en retour, quitte à utiliser cette boîte, autant la rentabiliser en faisant venir plus souvent une cliente, n'est-ce pas.

- Tiens, prends ce paquet, et lorsque tu l'auras fini, tu viendras me voir et je t'en redonnerais un, on fait comme ça ?

Elle lui sourit, puis elle prend sa béquille pour la poser à côté d'elle, puis, elle lui pose juste une dernière question avant de lui dire combien elle doit payer pour ça.

- Dis-moi, t'en penses quoi des altérés ?

Et bah voilà, voilà comment on fait un client très ponctuel, au rythme d'une boîte de cigarette par visite, elle risque de la voir bien plus souvent que la plupart de ses clients, les rares étant ceux qui utilisent très souvent leur arme pour qu'elle vienne les réparer une fois trop usés, cela ne la dérange pas, au contraire, ça lui permet d'avoir un peu plus de visite que des gens qui ne viennent que de temps en temps. Enfin, cette jeune femme semble accepter l'idée d'avoir une arme qui tire des impulsions électriques ... jeune femme dont elle ne connaît pas le nom d'ailleurs, mais qui a reçu une question importante aux yeux de la fabricante d'armes : comment elle visualise les altérés, si elle est du genre à les visualiser comme une sous-race ou autre chose du genre.

- Ta comparaison avec la couleur de peau est plutôt intéressant. Tu sais, de là où je venais, on subissait une véritable fracture sociale entre les altérés et les normaux, nous étions mis à l'écart des normaux que ce soit dans les bus ou dans les bâtiments publiques où on avait des places attitrées qui sont pas souvent les meilleures tu t'en doutes. Ce que j'aimerai viser, c'est empêcher que cette ségrégation se reproduise ici, je ne demande pas non plus que les altérés gouvernent, juste qu'ils soient respectés.

Une intention louable et pavé de bonnes intentions après tout, même si les moyens pour y parvenir sont ... discutables, la rétrogradant à la place de vilains, bien que son identité réelle reste secrète aux yeux des médias, c'est qu'il est plutôt simple d'agir sous un pseudonyme. Enfin, après avoir poser sa béquille dans un coin, elle retourne sur ses pas pour faire face à la demoiselle unijambiste qui lui demande si, elle, est une altérée, la question ne se pose pas.

- Evidemment, tu crois que je les sors d'où ses cornes ?

Dit-elle en les montrant, levant sa chevelure pour qu'elle lui montre qu'elles sont bien ancrées dans son crâne, faisant presque partie de son squelette à vrai dire.

- Enfin, je ne connais pas ton nom d'ici là ... aussi, as-tu déjà pensé à un pseudonyme ?

Après tout, si elle voulait un équipement, c'est qu'elle visait à devenir une héroïne ou une vilaine, ce qui ne la dérange pas quelque soit son choix.

Quelle gentille fille, vouloir la rassurer en disant que personne n'acceptera qu'une telle chose se passe ici, à Millenium City, que cette ville deviennent une ville où la ségrégation fait des ravages, où les altérés, ou les non-altérés, subissent des affronts qui rend leur mode de vie infernale, digne de l'époque où ils étaient encore fréquents de mal parlé des gens de couleur. Elle soupire cependant, voyant qu'elle ignore encore tout ce qui se trame dans le coin, surtout avec cette organisation nommée "la branche", cette organisation qui lutte pour forcer les altérés à redevenir "normal". Bref, pas le genre à aider à entretenir une relation saine entre les non-altérés et les normaux.

- Désolé de te l'apprendre, l'idée a déjà germé chez certaines personnes, des personnes qui souhaitent "guérir" les altérés, et ainsi empêcher leur "propagation". On est vu comme des "malades" à leurs yeux, des gens qui ne sont pas sains.

Mais elle compte bien faire ne sorte que cette idée ne germe plus ... à sa manière, pas la plus éthique certes, mais elle sait ce que ça peut engendrer. Enfin, elle est contente de voir qu'il y a encore des personnes, surtout des personnes d'une génération récente, qui ne pensent pas comme eux, que les altérés ne sont que des personnes normales après tout.

- Jill Sangvis Ferri. Si je te demande ça, c'est pour tenter de voir si je dois orienter ton armement vers un style particulier. Certes, tes béquilles ne seront pas modifié pour leur donner un aspect visuel, ça doit rester une arme secrète, mais pour le reste, peut-être que je peux tenter certains styles ...

Enfin, elle l'observe, se disant que, quand même, elle doit subir un certain entrainement avant de pouvoir maîtriser ces béquilles, après tout, cela restait une arme à feu. Mais elle peut faire en sorte qu'il n'y ait pas de recul, et donc elle n'aura qu'à viser pour tirer ...

Qu'est-ce qui lui faisait dire que des gens pensaient déjà que les altérés devaient être "soigner", qu'ils ne doivent pas interférer avec des humains normaux ? Oh, elle avait des traits particuliers, ces cornes, cela sortaient de l'ordinaire pour la Branche, et déjà d'autres souhaitaient la "guérir", mais Jill n'a jamais voulu être guérie. En attendant, elle recevait ... quelques menaces de leur part, en plus d'avoir déjà enquêter sur certains de leurs membres, et bien évidemment en avoir ... faire taire certains d'entre eux. Après tout, quand la mauvaise herbe pousse, il fallait les retirer directement à la racine, ce qu'elle fait, bien que ses talents de jardinage sont beaucoup contestés.

- Parce que j'en vois, des gens, venir ici pour me menacer à cause de mes cornes, j'en vois des personnes qui se comportent comme des paladins venant dans ces lieux pour exterminer le mal. J'en reçois des lettres "salvatrices" plombés d'une promesse de "guérison", qu'ils vont me "soigner de ce mal obscure qui me ronge et qui m'emportera", ce genre de chose. Mais j'ai connu pire, donc je m'en sors très bien face à tout ça, ne t'inquiètes pas.

Enfin, elle lâche un soupir, puis se tourne vers sa boîte aux lettres contenant probablement encore une de ses lettres offensantes sans adresses qu'on a glisser directement à l'intérieur.

- Malheureusement, tout le monde n'est pas dans le même cas que moi et subi tout autant voire pire. Il y a un type, à deux maisons d'ici, qui s'est fait agressé par un groupe de religieux parce qu'il ressemblait à "un démon", alors que le pauvre n'avait que des jambes de chèvre à la place des jambes. Plus tard, on a appris qu'ils faisaient partis d'un genre de groupe, la "Branche", des types qui se sont rassembler et qui prêcher un genre de bonne parole autour du fait que nous, les altérés, ne soyons plus des êtres humains.

Deuxième soupir, Jill décide de ne pas en dire plus, elle doit certainement avoir des choses à faire Itsume, et il fallait qu'elle se penche sur ses béquilles pour qu'elle les équipe d'un dispositif de défense.

- Enfin, je ne vais pas t'embêter plus que ça. Tu dois être venue dans les transports en commun, je vais éviter de te faire rater ton bus ou ton train. Reviens vers la fin du mois, j'aurais terminé d'équiper ta béquille.

Dit-elle en souriant, la laissant se familiariser un peu avec sa jambe, bien que sa prothèse semble avoir besoin d'un petit coup d'huile. Mais comme c'est un équipement médical, mieux vaut pour Itsume que ce ne soit pas Jill qui s'en occupe, sinon le service médical qui s'en occupe vont s'en poser des questions.