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Une ratatouille aux pruneaux

Ombre
Ombre

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Lun 23 Sep 2019 - 18:21
Ombre avait appris tout ce qu'il savait de la France dans un vieux dessin animé parfaitement absurde, dans lequel un rat d'égout devenait gérant d'un grand restaurant parisien en prenant le contrôle d'un humain bossant dans une cuisine. Un film qui, étant le seul disponible dans la vidéothèque du foyer, avait été regardé en boucle tout les soirs pendant quasiment un an par tout les mômes abandonnés la...

Inutile de dire que le film n'avait pas vraiment donné à Ombre l'envie d'aller un jour manger à Paris, dans l’hypothèse évidemment ou il aurait pu un jour atterrir en France. Cela dit, comparé à l'ordinaire de la nourriture du foyer, il fallait bien avouer que rat ou pas rat, les plats du film paraissaient plutôt chouette a des mômes ne bouffant que des frites molles et des burgers plus proches de la semelle de bottes que de n'importe quoi d'autres.

Alors quand, errant de rue en rue, Ombre était tombé par hasard sur l'entrée de l’arrondissement français, dont le style volontairement outrancier lui avait immédiatement rappelé les ruelles du dessin animé qu'il connaissait par cœur, l'association avec la nourriture s'était faite immédiatement, le laissant subitement saliver pendant que son estomac lui rappelait avec force contraction que le sandwich qu'il avait mangé la veille commençait a se faire plutôt lointain, et que son souvenir n'avait plus rien de nourrissant.

Peut être qu'il y avait moyen de mettre la main dans ce quartier sur un restaurateur sympa ne rechignant pas a se débarrasser de quelques restes ? Ou a défaut de trouver une de ses poubelles débordant de plats à peines touchés ?

Ombre errait donc à l'aveuglette dans les ruelles du quartier français, évitant les devantures et les rues fréquentées pour se concentrer sur les arrières cours de service, et se fiant à son nez pour localiser les meilleurs plans, une tache pas vraiment évidente tant les senteurs locales relevaient pour lui de l'exotisme le plus torride.

D'ailleurs ici, ça sentait plutôt bon. Seul problème, il y avait des gens dans la cour donnant sur les cuisines, et ils étaient plutôt très occupés. Enfin, les trois qui tenaient des battes en tout cas...

-Alors enfoiré ! Tu as cru que tu pouvais éviter de payer la taxe !
-Tu crois quoi ?! Le quartier français est a nous ! Alors soit tu payes soit on réduit ton resto en cendres !
-Laisser tomber les gars, sortez les flingues, on va aller se payer directement sur la clientèle.


Si ça ce n'était pas une occasion héroïque, alors Ombre ne savait vraiment pas ce que c'était...
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Fūten Arashi
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Lun 23 Sep 2019 - 21:03
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Aujourd'hui avait été une bonne journée au travail. J'avais travaillé une nouvelle fois sur mon alter alors que je lisais quelques bouquins par la même occasion. J'aimais me cultiver dans mon coin. Cependant je n'aimais pas faire beaucoup d'autres choses. Ça et travailler mon alter consistaient en mes principales occupations de la journée. Après une dure journée de travail, j'avais décidé de repasser chez moi pour prendre une douche et me rafraîchir. Cependant, le temps que je finisse ma douche, mon ventre se mit à grogner. En me rhabillant, je mis ma serviette sur mes cheveux pour terminer de les sécher avant de me diriger vers le placard et l'ouvrir à la recherche de mon repas. Cependant, un nouvel accès de flemme vint me prendre, et je refermai le placard en question. Je terminai de m'habiller et décidai de sortir de la maison afin d'aller au restaurant. Seul. Comme j'avais si bien l'habitude de faire. Et ça ne me posait absolument aucun soucis.

Mes pas me traînèrent jusqu'au quartier français. Il n'était pas tout près de la maison, mais j'avais parcouru la grande majorité du trajet en volant. Ce qui était très agréable, et bien plus rapide que si j'avais du la faire à pied. Le vent m'avait porté tout du long, et j'avais fait attention pour attirer le moins possible l'attention sur moi. J'avais de ce fait atterri à l'abri d'une ruelle vide et j'en étais sorti en marchant, comme si de rien était, faisant comme si rien de tout cela n'était arrivé. Je n'avais ni honte de mon alter, ni peur de l'utiliser, mais je préférais au mieux rester discret à ce propos. Mais question plus importante : vous vous demandiez certainement ce que je faisais au quartier français ? Pourquoi je n'étais pas resté chez les japonais pour manger dans un restaurant près de chez moi ? La réponse était simple. Elle tenait en quatre mots : Moules Frites...à volonté. Rien que d'y penser, un petit sourire étira mes lèvres. Je connaissais un restaurant dans le quartier français qui en faisait de délicieuses, et c'est là-bas que je me rendais.

Et il se trouvait que se restaurant se trouvait juste à côté d'un autre qui faisait un autre plat que les français semblaient adorer même si je ne comprenais pas très bien pourquoi : la ratatouille. Déjà, rien que le nom était étrange. Ensuite, un ragoût à base de légumes ? Ce n'était clairement pas mon plat favori, bien au contraire. Soupirant en regardant avec presque du dédain le restaurant de ratatouille non loin, je ne pus m'empêcher de remarquer une petite altercation. Abandonnant tout air que ce soit, je me concentrai sur ce qui se passait. Trois hommes étaient face à un quatrième et le menaçaient avec des battes. Je serrai un poing, et de l'autre main, je concentrais déjà du vent au creux de celle-ci. Mon regard se glaça, et je regardai les trois lascars avec un mélange de froideur et de lassitude qui donnait un air un brin arrogant. J'attendis quelques secondes pour voir comment les choses se déroulaient, mais la situation sembla rapidement se détériorer lorsque l'un d'entre eux évoqua des fusils pour aller menacer la clientèle. Je n'étais certes pas fan de la ratatouille, mais je ne pouvais laisser cela passer. D'un geste de la main au moment où ces derniers sortaient leur flingues, je relâchai une puissante rafale de vent qui balaya les trois jeunes hommes sur quelques mètres en les sonnant un peu. Par la même occasion, leurs armes étaient tombées au sol. Je m'avançai alors vers le groupe de trois, une main dans une poche.

-Messieurs, ce n'est pas très correct de votre part. Je vous conseille de partir rapidement.

-Pour qui tu te prends, gamin ?! Ne nous prends pas de haut !

Ils tentèrent de ramasser leurs armes, sans grand succès. Sans avoir à faire le moindre mouvement, plusieurs courants d'air sortirent de mon corps et soufflèrent sur la petite équipe. Les différents vents n'étaient pas assez puissants pour les soulever, mais ce n'était pas le but -auquel cas j'y aurais remédier. Les différentes bourrasques emportèrent les armes, et les contrôlant avec une dextérité acquise avec la pratique, je ramenai chaque courant et donc chaque arme vers moi. Puis je concentrai les différents vents que j'avais utilisé au-dessus de ma paume, les faisant tournoyer sur eux-même avec les différentes armes des agresseurs. Avec un regard froid et hautain, je m'adressai à nouveau à eux.

-Lâches.

-On n'a pas besoin de nos armes pour foutre une raclée à un gamin de ton âge.

Je soupirai un court instant, fermant brièvement les yeux alors que je concentrais toujours les différents vents qui détenaient les armes au-dessus de ma main. Je les rouvris avec un regard dur, et alors que je projetais les armes dans une poubelle non-loin, je fis face à ce qui semblait être mes adversaires du jour....
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Ombre
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Mar 24 Sep 2019 - 0:34
Y'a des types qui ont des pouvoirs impressionnant. Le coup de vent qui arrache les armes et les envoie promener, rien à dire, ça vend du rêve. Pas de bol pour les braqueurs de restaurant amateur de cuisine française qui semblent trop cons pour réaliser à quel point le type en alter devant eux les surclasse en puissance et en talent. Rester bloqué sur son age alors que le mec manipule le vent ! On dit que dans le métier de truand avoir des réflexes c'est mieux que des idées, mais ceux la font quand même très fort.

A moins évidemment qu'ils n'aient un atout dans leur manche...

De sa position dans la ruelle, Ombre observe la scène, partagé entre l'envie d'intervenir et la sensation que l'homme dans le bar n'a visiblement besoin de personne pour venir a bout de cette confrontation. Et puis un bruit discret attire son attention. La, a quelques mètres, se glissant discrètement dans les cuisines du restaurant et contournant prudemment la scène de l'affrontement, un quatrième homme vient mettre son grain de sel dans l'affrontement.

Et un grain de sel qui s’apprête a tirer du plomb de gros calibre, vu la taille monstrueuse du fusil à canon scié qu'il vient d'extraire de son manteau. Le genre de flingues coupés si court qu'il tire quasiment en cône et permet à n'importe quel aveugle de toucher sans jamais se louper tout ce qui pourrait se trouver devant lui.

Le type se glisse a coté du passe plat, levant son fusil pour le centrer sur le dos du héros du vent. Visiblement tout prêt à le couper en deux à la chevrotine quand Ombre se décide enfin à intervenir.

-Attention !

Un cri qui risque évidemment d'arriver trop tard. Heureusement Ombre à fini par bouger lui aussi. Se ruant d'un bond dans le dos du quatrième homme pour lui coller un coup de poing au milieu des reins, un coup de poing qu'il charge aussi fort qu'il peut, ce qui produit a peu prés le même effet que sauter a pied joint sur une ligne haute tension. Et dans un claquement sec et violent de choc électrique, le truand au fusil a pompe est catapulté à l'autre bout de la cuisine dans un vacarme de plats renversés, raide comme une planche, cheveux hérissés sur le crane, et le corps tout crépitant de filaments électrique.

-Je suis avec vous m'sieur !
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Fūten Arashi
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Mer 25 Sep 2019 - 0:21
Alors que je faisais face au groupe des trois individus qui me menaçaient un peu plus tôt, ils semblaient plutôt faire profil bas au final. Ils m'avaient certes assuré qu'ils n'avaient pas besoin de leurs armes pour me mettre une raclée, et pourtant cela faisait presque cinq secondes qu'ils n'avaient pas bougé de leur position. Etait-ce de la peur ? S'étaient-ils rendus compte qu'ils ne faisaient peut-être pas le poids ? Je n'avais pas la prétention de dire que ça aurait été justifié, je ne connaissais pas leur alter et eux connaissaient le mien. D'habitude, j'agissais avec beaucoup plus de finesse et de subtilités. Mais des vies étaient menacés, et des armes étaient sorties, je n'avais pas eu le temps de faire dans la dentelle. Cependant, ce n'était pas de la peur que j'observais sur leur visage, mais de l'arrogance. Aucune once de crainte ni d'hésitations, ils attendaient juste. Mais quoi donc ? Je fronçai les sourcils. Et au même moment, j'entendis quelqu'un crié de faire attention, et c'était certainement pour moi. Un piège ?

Je tournai ma tête vers l'origine de la voix, tentant de déterminer l'origine du danger. Mais déjà, celui qui m'avait averti s'était mis en mouvement. Rapide. Il l'était en effet, rapide. D'un bond, je vis un jeune homme se précipiter vers un endroit bien précis, et avant que je n'ai pu faire quoi que ce soit, il mit hors d'état de nuire un quatrième homme qui attendait avec un fusil de pointe. C'était un modèle de fusil qui n'était pas commun, et qui pouvait faire de sacrés dégâts. Mais plus important, celui qui venait de littéralement me sauver la vie n'était pas pas un des moindres. Un adolescent, presque adulte certainement, mais ce qui était le plus à marquer étaient ses capacités. Moi comme les trois autres malfrats, nous restâmes stupéfaits face à sa prestation. De quelques coups bien placés, il avait étalé son adversaire en moins de temps qu'il fallait pour le dire. Et pour cause, le dernier des bandits gisait au sol, les cheveux hérissés et des arcs électriques le parcourant. Je notai avec intérêt ces informations. Un alter reposant sur l'électricité ? Intéressant. Puissant même. Mais je ne pus m'empêcher de constater les dégâts occasionnés à la cuisine. Suite à cela, l'adolescent se joignit à moi.

-Merci pour ton aide, tu m'as sauvé la vie. J'accepte avec plaisir.

D'habitude, mon ton qui était détaché et un peu blasé c'était fait beaucoup plus sincère et plein de volonté. Encore un peu, et j'aurais pu finir en gruyère, ce qui aurait été une sacré vaine dans le quartier français. Cependant, j'étais encore là. Je souris faiblement. Cependant, avant qu'on ne recommence à se battre, contre ceux qui restaient, j'avais juste une petite remarque à faire à l'adolescent. J'avais repris un air détaché, mais mes paroles n'en étaient pas moins sérieuses.

-Essaie de ne rien casser, ça nous retombera dessus sinon...Et je ne suis vraiment pas chaud pour payer.

Car les héros n'étaient pas encore un métier reconnu, ni légiféré. De ce fait, chaque dégâts -humains ou matériels- revenaient à notre charge entièrement, et relevaient de notre responsabilité. En gros, il fallait sauver des gens, sans causer le moindre grabuge. Mon alter se prêtait bien à la situation. Et la situation aussi, car, malgré leur supériorité numérique, ils semblaient assez bêtes pour foncer sur nous. Je murmurai d'un air toujours aussi léger à mon compagnon de fortune.

-Je vais les faire décoller quand ils seront proches. Tu peux m'aider à les immobiliser ?

C'était un avertissement de ma part. Mais ils se trouvaient sur la trajectoire de vitres diverses et si j'utilisais de simples bourrasques assez puissantes pour les repousser, il y avait de fortes chances pour que les fenêtres se brisent. Lorsqu'ils furent suffisamment proche, je relâchai du vent de mon corps en plusieurs courants qui se dirigèrent vers le groupe de trois. Cependant, au lieu de simplement les souffler, je contrôlai le vent pour le faire remonter brusquement, emportant les trois lascars dans les airs. Là haut, sans appui au sol, ils étaient des cibles faciles. Et des éclairs étaient bien plus concentrés que le vent, et faisaient à la fois de meilleurs dégâts bien souvent. Parfait pour immobiliser des cibles et les paralyser un moment. Ensuite, si l'adolescent m'accordait son aide encore une fois, je retiendrais avec le vent les petits bandits pour qu'ils ne s'écrasent pas au sol. J'avais espoir que quelqu'un avait déjà appelé la police.
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Ombre
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Ven 27 Sep 2019 - 14:58
-Ne rien casser, et les taser quand ils s’envolent. bien compris !

Coup de vent dans le restaurant, enfin coup de vent, les types décollent et le souffle d’air fait à peine trembler les nappes a carreaux et ne fait pas chuter un seul verre. A ce niveau de maitrise et de contrôle le pouvoir tient plus de la télékinésie que de la manipulation des vents, c’est beau !

-Repose nous tout de suite sale mutant !
-Ouais ou alors on va te défoncer ta gueule !


Brassant de l’air comme des cosmonautes qui se seraient retrouvés bêtement au milieu d’un module en apesanteur, les truands n’ont plus guère que leur langue pour continuer à jouer les agresseurs. Pas vraiment une menace, mais sans alter ils n’ont pas beaucoup d’autre choix sous la main...

Constatant que les trois bandits de ruelle sont suspendus en l’air et craignant que la manipulation d’autant d’air de façon aussi précise ne finisse par épuiser le héros éolien et l’obliger à reposer la troupe, Ombre passe à l’attaque. Slalomant entre les tables il rejoint rapidement la position du voleur le plus proche et n’a qu’a lever la main en sautant légèrement pour le toucher, et comme au précédent lui lâcher un gros coup de jus dans la tronche qui le sonne immédiatement pour le compte.

Puis Ombre se tourner vers les deux autres et en quelques secondes, réitère deux fois sa manœuvre pour mettre toute l’équipe au tapis.

-Et voila ! Ils ont leur compte !
-Et j’ai appelé la police !

Dans la cuisine, le restaurateur agressé par la bande vient de revenir péniblement dans l’histoire, et semble plutôt content du sauvetage inattendu de son restaurant.
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Fūten Arashi
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Sam 28 Sep 2019 - 1:24
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L'adolescent semblait comprendre rapidement la situation, et même si ce n'était pas le cas, il avait décidé de coopérer sans faire le moindre commentaire. Je ne savais pas s'il connaissait les politiques de la ville et le fait que les actes héroïques n'étaient bien vu que sous certaines conditions. Quoi qu'il en soit, il obtempéra et réagit à la perfection. Les puissants courants d'air que je maîtrisais pour soulever les trois bandits me demandaient beaucoup de concentration, ce qui faisait que je ne pouvais bouger. Cependant, loin de se démonter, les trois bandits déblatéraient des bêtises qui n'avaient aucun sens. L'un m'ordonnait carrément de le poser au sol, tandis que l'autre me menaçait de me défoncer si je n'obéissait pas à son pote. D'un air las, je ne leur prêtai pas la moindre attention alors que je tournais mon regard vers le jeune homme à l'alter électrique pour qu'il fasse des étincelles. Il se déplaça agilement et rapidement entre les tables et vint au contact des trois hommes et les électrisa en quelques secondes.

Une fois fini, il me donna le signal, et je redéposai les malfrats au sol tout en douceur, contrôlant leur descente avec des courants d'air maîtrisés. Dans le même temps, le restaurateur qui se faisait menacer quelques secondes plus tôt vint nous informer qu'il avait déjà appelé la police. Je hochai la tête et le remerciai pour l'aide apporter. Il nous remercia, content d'avoir pu éviter les problèmes cette fois-ci, et nous laissa quelques instants seuls. Je me retournai alors vers l'adolescent et le détaillai quelques secondes d'un air assez curieux, me remémorant ses actions. La manière dont il était arrivé, et la manière dont il utilisait son alter. Il avait l'air jeune, mais ce n'était pas une science exacte, et j'en étais la preuve. Je remis mes mains dans les poches de mon sweat, comme j'avais l'habitude de le faire, et je m'adressai au jeune homme en me présentant alors que nous étions seuls.

-Je m'appelle Futen. Et toi ?

Je lui laissai le temps de répondre, avant d'enchaîner presque tout de suite après.

-Merci pour ton aide. Tu as l'air jeune, mais ton alter est intéressant, et a l'air drôlement puissant. Tu ne peux le faire qu'au contact ?

Quelques instants après, le restaurateur revint vers nous avec un large sourire. Je me retournai vers ce dernier avec un air un peu interrogateur sur mon visage, ne comprenant pas vraiment pourquoi il venait nous voir. Mais le mystère fut rapidement résolu.

-Vous êtes invités par la maison à venir manger, les tables sont prêtes pour vous accueillir ! C'est la moindre des choses en guise de remerciement pour ce que vous venez de faire pour notre établissement et nos clients.

J'écarquillai les yeux un instant, avant de baisser la tête en guise de salut en m'inclinant un peu. Un geste de respect et de salut dans mon pays.

-Merci beaucoup pour ce repas.

Lorsque nous pénétrâmes dans le restaurant, un plat de ratatouille nous attendait, et un seconde de moules-frites. Je souris face à l'attention que le restaurateur nous avait porté, puis je m'assis à la table en face de mon interlocuteur.

-Eh bien, bon appétit ?
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Ombre
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Lun 30 Sep 2019 - 11:12

-Tout le monde m'appelle Ombre.

Hum, peut être pas une formulation très judicieuse à la réflexion, elle semble sous entendre que c'est un surnom plutôt qu'un choix, alors qu'il s’agit évidemment de l'inverse, personne n'appelle Ombre par le nom qu'il a choisi, de toute façon il n'y a déjà pas grand monde qui l'appelle tout court, a part pour lui dire de dégager d'ici.

-Enfin, c'est mon nom quoi. Je m'appelle Ombre. Juste Ombre. Pas de soucis pour le coup de main, vous aviez pas vraiment besoin d'aide de toute façon non ? Enfin, sauf peut être pour le premier avec le fusil...

Je peux aussi tirer des éclairs, mais c'est un peu moins précis, et ça me fatigue aussi beaucoup plus vite. Et comme vous ne vouliez pas abimer la salle...


Ombre hausse les épaules. Ouais, tirer des éclairs est plus pratique que de courir vers l'adversaire, mais effectivement, il a appris très tôt que dans un espace clos et chargé de meubles comme ce restaurant, ce genre d'usage de son pouvoir n'était clairement pas la meilleure idée pour se faire des amis propriétaires.

Mais il n'y réfléchit pas longtemps. Alors que la police arrive pour prendre en charge les truands électrisés, le restaurateur se décide enfin a jouer les types sympas et offre le repas, une aubaine pour un Ombre tout à fait affamé et dont la dépense d'énergie n'a pas vraiment amélioré la faim.

-Super ! Et bon appétit !

Un coup d'oeil sur le crane chauve du restaurateur pour constater qu'il ne s'y cache aucun rongeur cuisinier et manipulateur, et Ombre se lance dans le repas comme dans une bagarre, et s'attaque a la fois a la ratatouille et au moules frites.

On ne sait jamais quand on va vous retirer la bouffe des mains, alors quand on a de quoi manger, il ne faut pas perdre de temps !

-Dites ? Vous êtes un super héros ?
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Fūten Arashi
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Lun 30 Sep 2019 - 19:51
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L'adolescent disait s'appeler Ombre. Sa formulation cependant laissait de prime à bord penser que c'était un surnom que les gens lui donnaient plus que sa véritable identité. Je fronçai les sourcils face à cette emphase avant de le laisser continuer. Il sembla s'en rendre compte rapidement, et se reprit dans l'instant, en me précisant que c'était bien son prénom. Ombre. Et qu'il ne s'appelait qu'Ombre. Cela voulait-il dire qu'il n'avait pas de nom ? Je fronçai à nouveau légèrement les sourcils, pas sûr de vraiment comprendre ce qui était en train de se passer. Cependant, le reste de ses mots me firent sourire un peu. Pas besoin d'aide ? Ce n'était pas exactement ce que je dirais pour qualifier la situation. Il m'apprit par la même occasion qu'il pouvait en effet lancer des éclairs, bien que ceux-ci étaient moins précis qu'électriser quelqu'un au contact, ce qui pouvait bien entendu se comprendre. De ce fait, dans le cadre où nous étions à proximité de personnes, il avait bien fait d'en rester au contact. Ce qui me prouvait qu'il était au moins attentif, et avait de la jugeote. J'acquiesçai à cet information.

-Eh bien tu m'as tout de même sauver la vie en effet. Et puis c'est toujours agréable d'avoir des renforts aussi performants que toi.

Peu de temps plus tard, les policiers arrivent pour récupérer les simples d'esprits qui avaient décidé d'attaquer le bar. Et quelques instants plus tard, nous étions assis à la table devant la nourriture. Je remarquai avec un petit rictus amusé qu'Ombre avait déposé un bref regard sur le regard chauve du restaurateur, et pendant un instant une idée farfelue me traversa l'esprit. Mais je mis bien vite cette idée de côté. Cela ne pouvait décemment pas être en rapport avec le film "Ratatouille" que je n'avais découvert qu'à mon arrivée à Millenium City. L'altéré foudroyant me souhaita bon appétit et se jeta sur son repas d'une manière qui laissait deviner que des repas aussi abondants ne faisaient pas parti de son quotidien. Couplé à cela le fait qu'il s'appelait "Ombre", et juste Ombre, cela me mit la puce à l'oreille. Pour ma part, je prenais le temps de manger essentiellement les frites et les moules que j'avais, ne prenant que par faible intermittence la ratatouille qui était -pour des légumes- plutôt bon. Mais alors que je réfléchissais à comment aborder le sujet qui me trottait dans la tête, le jeune garçon me posa une question assez étonnante et qui me permettait d'avoir une certaine ouverture. Je m'enfonçai dans ma chaise, prenant quelques frites que je pris le temps de manger en réfléchissant à ma réponse.

-Eh bien...c'est une question de point de vue. Mais en effet, j'essaie d'aider du mieux que je peux ceux qui sont en danger et dans le besoin. Même si cette profession de "super-héro" ne paie pas, et je dois travailler à côté, terminai-je avec un petit sourire. Toi aussi, non ? Ou c'est ta première fois ?

Ça ne me dérangeait absolument pas de travailler à la centrale électrique, bien au contraire. J'aimais ce travail, et je pensais d'ailleurs que même si un jour, le métier de héro naissait et que j'étais rémunéré pour cela, je passerais quand même du temps à la centrale électrique. En parlant de ça, je tournai un regard intéressé vers le jeune homme. A son nom et à sa manière d'agir, j'avais compris qu'il n'avait pas connu que des jours heureux, et que ce n'était peut-être toujours pas le cas. Je laissai voir mes suspicions dans mon regard alors que je m'adressais à lui.

-Ombre, et "juste" Ombre, ce n'est pas commun pour quelqu'un de ton âge. Surtout avec un alter comme le tien, fis-je avec un petit air et sourire taquin. Puis je repris le sujet qui m'intéressait. Mais du coup, tu fais quoi de tes journées, de ton côté ?
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Ombre
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Jeu 3 Oct 2019 - 15:36
-J'essaye d'aider quand je peux. Mais c'est ma première fois ici, à Millénium. Avant j'étais... Ailleurs...

Vague geste du bout de la fourchette dans une direction qui englobe globalement la moitié des états unis jusqu’à à la cote Ouest, puis Ombre recommence à engloutir méthodiquement tout ce qui traine à sa portée sur la table, et ne précise pas vraiment le détail du parcours erratique et laborieux qui l'a mené jusqu'à s’arrêter finalement à Millenium.

-Mais ça ne s'est pas toujours très bien passé...

La faute a l'alter essentiellement. L'alter qui fait vite paraitre inégal un combat a trois contre un, et qui a plusieurs fois valu a Ombre de se retrouver au fond d'un poste de police, dans la cellule voisine des voyous qu'il avait soi disant agressé à l'aide de ses pouvoirs de mutants...

-Je ne fais pas grand chose en ce moment. Je... Je visite pas mal, je ne connais pas encore très bien toute la ville.

Difficile de dire qu'on cherche a bouffer en trainant autour des poubelles des restau et qu'on squatte l'appartement désert d'un immeuble en construction dans lequel on ne s'introduit que grâce à son alter. Non décidément, ça ne ferait pas très vendeur pour un type qui a l'air nettement plus a l'aise. Un type qui...

Jusqu'ici accaparé par la nourriture, le subconscient d'Ombre fait soudain le lien avec les questions qu'on lui pose, questions qui rappelle furieusement les interrogatoires soi disant pour aider de la plupart des assistants sociaux qui ont croisés sa route, et qui n'avait le plus souvent rien de plus pressé que de le renvoyer en foyer ou en famille d’accueil.

-Mais j'ai le droit, je suis majeur !
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Fūten Arashi
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Jeu 3 Oct 2019 - 20:13
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Le jeune homme me révéla qu'il aidait du mieux qu'il pouvait les autres quand il en avait l'occasion, mais que c'était bien sa première fois à Millenium City. D'un autre côté, je me doutais bien qu'il n'était pas né ici, Millenium n'ayant vu le jour qu'après sa naissance. Cependant, je hochai la tête avec un léger sourire à son encontre en entendant cela.

-Une graine de héro alors, hum ?

Je remarquai bien évidemment son hésitation lorsqu'il avait s'agit de parler de cet "autre endroit" où il était avant Millenium City, mais je ne comptais pas le brusquer. S'il ne voulait pas en parler, je ne comptais bien évidemment pas lui forcer la main. Je n'étais pas là pour ça par ailleurs. Mais avec tous les éléments que j'assemblais petit à petit, il devenait de plus en plus évident qu'Ombre n'avait pas eu une enfance facile. Je ne savais pas à quel point, mais son absence de nom me laissait penser qu'il n'avait pas de parents. Et son hésitation quant à son lieu de résidence évoquait clairement une certaine errance. Mais cela, ce n'était pas à moi de le lui dire et de le forcer à en parler. Cependant, l'un des rôles des héros était de venir en aide aux autres, et cela ne passait pas uniquement par botter les fesses des vilains. Il passait aussi par le simple fait de pouvoir tendre sa main à l'autre. En continuant de manger d'un air calme, j'écoutais ce qu'il me disait en montrant mon intérêt.

-Ça ne s'est pas très bien passé ? Tu n'es pas obligé de m'en parler, si t'en as pas envie. Mais si t'en as envie, je suis là. En dehors, et même au sein de Millenium City, la vie n'est pas toujours rose pour les altérés.

Je le laissai donc continuer, et lui demandai ce qu'il faisait en ce moment. Sa réponse fut assez étrange, évasive. Il ne désirait pas trop m'en dire plus. D'un autre côté, cela était parfaitement compréhensible. Nous étions deux parfaits inconnus l'un pour l'autre, et il ne commencerait pas à me livrer sa vie ainsi. Mais ses réponses laissaient entendre qu'il ne semblait pas être scolarisé. Si c'était le cas, où vivait-il ? Peut-être dans un foyer ? Cependant j'en doutais, il était un peu grand pour ce genre d'institutions. Ce qui ne laissait pas beaucoup de choix pour le reste des perspectives. Soit il avait une famille d'accueil et qu'il avait décidé de ne pas prendre leur nom de famille, ce qui m'étonnerait. Soit il était à la rue, tout simplement. Tout en continuant à manger mes frites et mes moules tranquillement, je soupirai et soudain, le garçon s'exclama qu'il était majeur et qu'il avait le droit. Le droit de simplement visiter la ville et ne pas aller à l'école ? Ou était-ce d'autre chose dont il parlait ?

-Le droit ? De quoi penses-tu que je t'accuse ?

Puis je m'essuyai la bouche avec un mouchoir et lui souris avant de continuer un peu sur le même ton.

-Ça tombe bien que tu sois majeur. Je travaille dans une centrale électrique. Dans le secteur des éoliennes. C'est pratique pour travailler mon alter, et pour me faire de l'argent. Ça paie plutôt bien à vrai dire, et c'est assez tranquille. Si jamais ça t'intéresse, je te laisserai mes coordonnés, Ombre. Ton alter pourrait nous être extrêmement utile !

Puis après quelques instants, je décidai d'aborder un autre sujet.

-Sinon, comment ça va avec ton alter ? Tu l'as depuis quand ?
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Ombre
Ombre

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Jeu 10 Oct 2019 - 14:14
-De rien. Rien du tout. Je disais ça comme ça.

Comme ça oui, tu parles. Dans le cerveau d'Ombre il y a des questions qui déclenchent très vite des réflexes de défense profondément ancré par de longues années des méfiances. Des questions qui, dans le subconscient de l'ado, sont tout de suite associés à de braves fonctionnaires de police zélés, toujours prêt à sauter sur l’adolescent qui a l'audace de roder sur la voie publique pour lui poser des questions qu'il connait par cœur. Qu'est ce que tu fous la ? T'es pas censé être à l'école ? C'est quoi ton adresse, on va appeler tes parents. Pas de parents ? Donne nous le nom de ton tuteur. Non non tu bouges pas d'ici, on va l’appeler tout de suite...

Discussions continuant généralement dans la voiture de patrouille et se répétant ensuite longuement au poste de police locale avant de se finir par une nuit en cellule. Ombre n'ayant jamais eu de tuteur légal particulièrement pressé de le sortir du trou.

Âpres tout, l'expérience forme la jeunesse non ?

-On vous laisse utiliser votre pouvoir au travail ?

Une perspective intéressante, très vite piétiné par le dur rappel à l"ordre de la réalité qui s'impose dés qu'Ombre y réfléchit un peu.

-Mais je pense que pour moi ça marcherait pas. Quand je produis beaucoup d’électricité je fatigue vite et je dois toucher une prise pour me recharger. Alors je ne suis pas sur que je produise plus d'énergie que ce que j'absorbe...

Haussement d'épaules, tant pis.

-Comment ça va avec mon alter ? Comment ça ? Je l'ai depuis qu'ils sont apparus je crois. En tout cas ça fait longtemps, je devais avoir huit ou neuf ans quand je me suis aperçu que j'étais un mutant...

Une découverte plutôt providentielle, un soir ou l'homme de la famille, revenu bourré avec ses potes de patrouille, avait décidé de montrer a ses amis qu'une bonne éducation peut se dispenser non seulement a coup de ceinture mais aussi a coup de taser...

-Et vous ? Vous l'avez depuis longtemps ?
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Fūten Arashi
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Ven 11 Oct 2019 - 18:46
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Ombre fit comme si ce qu'il venait de dire n'était rien du tout, mais il était évident que ce n'était pas la vérité. Cependant, comme je l'avais dit, s'il ne désirait pas à en parler, je ne comptais pas non plus le forcer à faire quoi que ce soit. Il semblait tout d'un coup s'être replié sur lui-même, et je ne comptais pas continuer dans cette direction au risque de le faire fuir. Il semblait avoir un vécu lourd, et je ne savais pas à quel point. Ce qui me faisait penser qu'il ne valait mieux pas appuyer sur les points sensibles. Toutefois, même si ce n'était pas contre un vilain, un héro devait de tendre la main vers son prochain. Et c'est ce que je tentai de faire en proposant un travail à mon collègue héro en herbe. Il fut d'abord étonné d'apprendre que nous pouvions utiliser notre alter au travail, et tout en enfournant une frite, j'acquiesçai.

-Ouaip. A Millenium City en tout cas, tant que ce n'est pas dans un but d'illégalité ou délétère, c'est autorisé. Et puis ça aide bien.

Il me fit alors part des restrictions liés à son alter. Ce qui pouvait s'avérer assez embêtant et contraignant pour une société de production d'électricité. Si l'employé en question bouffait autant voir plus d'électricité qu'il n'en produisait, cela risquait d'être compliqué. Mais tout ça, ça pouvait éventuellement s'arranger et se travailler. Je réfléchis quelques secondes avant de faire part à Ombre de ma petite idée. Ce n'était pas forcément l'idée du siècle, mais cela pouvait lui donnait un axe d'entraînement et une perspective de travaille prochain. En attendant, je le laissai continuer avec la question que je lui avais posé ensuite. J'appris donc de ce fait qu'il avait reçu son alter en même temps que moi, et donc en même temps que les premières vagues. La seule chose qui nous différenciait était donc l'âge à laquelle nous l'avions reçu. Alors que pour ma part je rentrais au collège, ce dernier était encore au primaire quand il avait reçu ses dons. Mais la manière dont il avait de les qualifier...me paraissait violente. Mutant, disait-il. C'était sûrement un terme qu'il avait pas mal entendu des différents enfants qui avaient assisté à ses dons. Il me retourna la question, mais j'arborais un air pensif.

-Mutant hein...Je n'aime pas trop ce terme. Même s'il peut s'avérer juste, il a une connotation malsaine. Je préfère le terme d'altéré.

C'était certainement du chipotage, et si ça se trouvait, cela ne dérangeait absolument pas Ombre. Mais toutefois, je savais que certaines appellations pouvaient marquer et être mal interprétées voir mal vécues par certains enfants. Et s'il s'était promené avec cela toute sa vie, cela pouvait laisser des dommages. Bien qu'il semblait en avoir plus d'un.

-Pour ma part, j'ai aussi eu mon alter en même temps que la première, mais du coup j'avais onze ans à cette époque.

Puis je revins sur le travaille que je venais de lui proposer. S'il l'avait eu en même temps que moi, il avait déjà certainement dû travailler son alter. Mais peut-être n'avait-il pas eu le temps de le perfectionner et de le travailler ?

-Pour revenir à ce que je t'ai proposé, tu pourrais y aller doucement au début, de manière à ne pas avoir à te recharger. Et travailler petit à petit sur ton endurance et tes limites...Cela en ferait un bon entraînement. C'est ce que je fais pour ma part aussi. Je profite de ce travail pour m'entraîner et entraîner mon alter. Afin de mieux le contrôler.
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Ombre
Ombre

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Lun 21 Oct 2019 - 18:41
-Oui, c'est vrai que mutant ce n'est pas terrible. Altéré c'est nettement plus chouette. Mais on ne m'a jamais traité d'autre chose que de mutant alors...

Ombre hausse les épaules. Nommer les choses d'une façon ou d'une autre ne revêt pas beaucoup d'importance à ses yeux. Et il ne pense pas que cela fasse une grande différence qu'on l'appelle sale mutant ou sale altéré. Mais pourquoi pas. Il n'y a guère que le lien avec les tortues ninjas qu'il pourrait regretter, mais il a toujours considéré que le terme mutant allait de toute façon bien mieux a ceux dont les alters avaient aussi provoqué un vrai changement physique.

-Je suppose que ça ne coute rien d'essayer si ça ne vous dérange pas et que les gens de l'usine sont d'accord. Si vous voulez je peux y passer demain ? Enfin, si ce n'est pas trop loin ou qu'on peut y aller avec les bus de la ville. C'est compliqué à trouver ? Je ne crois pas avoir vu d'éolienne par ici pour l'instant.

Une proposition qui a l'avantage de n'engager a rien, demain, bientôt, peut être, Ombre à l’habitude de botter en touche avant de se retrouver coincé dans une situation qu'il n'a pas choisi et qu'il n'a pas eu le temps d'évaluer soigneusement. Bien sur que ça semble sympa, bien sur que ça ressemble à une proposition honnête et intéressante. Mais Ombre a vu trop de discussions commencer comme ça avant de se conclure sur des trucs plus terre à terre comme "monte dans cette bagnole tout de suite" " Viens, c'est juste la, dans cette ruelle" ou autre "Rentre, je te paierais à l'intérieur" pour n’être pas très méfiant avec tout ce qu'on lui prétend lui offrir sans qu'il y ait une contrepartie nette et évidente.

-Excusez moi de vous déranger. Tout se passe bien ? Je venais voir ce que vous vouliez pour le dessert ?
-Un dessert ? Super ! Vous auriez quelque chose avec du chocolat ?
-Évidemment. Les meilleurs fondants du quartier. Je vous amène ça.

-Ah mince, j'aurais du vous demander non ? Je suis désolé, vous aimez le chocolat ?
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Fūten Arashi
Fūten Arashi

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Mar 22 Oct 2019 - 12:47
Au vu de la réponse et du haussement d'épaule du jeune garçon en face de moi, l'appellation de mutant ne semblait pas lui faire plus tiquer que cela. D'un autre côté, s'il n'avait jamais rien entendu d'autre, ce n'était pas étonnant que cela ne le dérange pas plus que ça. Par ailleurs, il semblait ne pas se prendre la tête pour grand chose, Ombre. Après tout, qu'était-ce, un mutant ? Par définition, cela représentait des gens ayant subi un mutation. Cela pouvait s'adresser autant aux "simples" altérés qu'aux altérés mutants. Comme celui que j'avais rencontré au début de ma carrière de héro, si on pouvait l'appeler ainsi ; un homme qui avait des lames parcourant ses bras. Ce qui ne devait pas être réellement pratique au quotidien. Même si ce n'était pas suffisant selon moi pour pardonner qui que ce soit de se tourner vers le banditisme. J'acquiesçai donc aux propos d'Ombre sans rien ajouter. Cependant je ne pus m'empêcher de laisser voir un petit sourire sincère lorsqu'il m'annonça qu'il pourrait passer demain à l'usine. Il avait certaines inquiétudes mais je ne tardai pas à le rassurer.

Je pris une des serviettes que l'on nous avait servi au restaurant, puis un stylo qui venait de ma poche et je commençai à écrire sur le bout de tissu. J'écrivis d'abord l'adresser de la centrale, puis je notai les différents moyens de s'y rendre en faisant attention de ne pas noter d'arrêts précis pour l'aller où le retour. Seul nécessité qui devait figurer était l'arrêt qui desservait la centrale elle-même. De ce fait, il avait toutes les informations nécessaires pour se rendre à la Centrale sans embuche. Après cela, je m'astreignit à noter les horaires d'ouverture de la dite usine électrique en fonction des jours. Les horaires ne différaient que légèrement. Mais je préférais le prévenir et lui fournir toutes les informations pour qu'il puisse aisément se retrouver. Une fois que j'estimais avoir marqué le plus d'information possible, au verso de la feuille je lui notai mon numéro de portable. Je doutais qu'il en ait un, mais ne savait-on jamais. Cela pourrait lui servir éventuellement. Puis je lui tendis la serviette avec un sourire avant de lui expliquer.

-Ça me fait plaisir que tu y songes. Tu peux passer demain, ou n'importe quel jour que je t'ai marqué sur la serviette. J'y ai aussi marqué toutes les informations nécessaires. Et au dos de la serviette, il y a mon numéro si jamais tu as des questions à me poser. A n'importe quel sujet.

J'espérais ainsi qu'il se sentirait libre de me parler s'il le désirait. Je ne demandais rien en retour. Je ne lui demanderai pas où il habitait, ni d'autres choses qui pourraient le froisser. Malgré son acceptation, il semblait plutôt être sur la défensive. AU moment où je lui remettais la serviette pleine de mon écriture, l'un des serveurs arriva pour nous demander un dessert. Naturellement, je me retournai vers Electric-boy pour lui demander son avis. Mais dans l'excitation et la précipitation, ce dernier avait commander sans plus attendre un fondant au chocolat. Je souris, et acquiesçai de la tête au serveur pour signifier mon accord alors qu'il nous proposait les meilleurs fondants du quartier. Lorsqu'il se rendit compte de son zèle, il se retourna vers moi pour s'excuser et me demander si j'aimais le fondant. Je haussai les épaules avec un air amusé.

-Je ne suis pas fan, mais ça ne me dérange pas. Je n'ai plus faim. Il sera pour toi tout entier.

Mais alors que nous étions en train d'être servi le dessert, un agent de police arriva avec un air un peu ronchon. Je fronçai les sourcils. Cela faisait un moment que les policiers étaient venus, alors pourquoi ce n'était que maintenant que celui-ci venait nous voir ? Et son air laissait clairement entendre qu'il n'était pas fan des manières dont nous avions géré les choses. Il sortit son carnet avant d'arriver à nous, puis nous regarda d'un air méfiant.

-Messieurs, il semblerait que ce soit vous qui ayez joué aux "petits héros", hein ? Savez-vous que c'est illégal ?

Son regard était concentré principalement sur moi, et ce dernier me regardait d'un air un brin paternaliste. Réprobateur. Il devait certainement penser que j'étais le plus jeune des deux. Ce qui nous arrangeait fortement car je n'avais aucunement envie qu'il s'attarde sur la juvénilité d'Ombre et son caractère sans domicile à cet âge. Il semblerait que pour une fois, ma petite taille et mon air d'enfant servait à quelque chose. Je tentai de gommer un peu mon attitude blasée pour ne pas envenimer les choses, en prenant une attitude cordiale.

-Eh bien, monsieur l'agent, si par illégal vous voulez dire contraire aux lois, je pense que c'est faux. Il n'y a aucune loi qui interdit de venir en aide aux personnes en danger, bien au contraire. Et nous n'avons causé aucun tord à personne...

-Vous osez me contredire ?!

-Loin de moi l'idée de vous contredire...

Même si c'était exactement ce que je venais de faire. Il darda son regard vers Ombre immédiatement, avec un air encore plus réprobateur. Comme si ce dernier était responsable pour ma répartie, comme s'il s'attendait à ce qu'Ombre me dise de me taire.
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