Carte d'identité

Nom de naissance : Leroy
Nom de famille : /
Prénom(s) : Elise
Sexe : Féminin
Nationalité : Franco-américaine
Pays de naissance : Etats-Unis
Date de naissance : 21 avril 2006
Date d'arrivée à Millenium City : 2028
Fonction :  Justice. Avocate de renom qui a migré en politique et se bat pour la défense des droits des Altérés.
Date d'entrée dans le Gouvernement : 2028.

Carte d'Alter

Possède un Alter : Oui.
Nom de l'Alter si existant : Spectrum.
Niveau de l'Alter si existant : 4
Date de déclaration de l'Alter si existant : 2035
Lien hRP du sujet de création de l'Alter validé si existant : https://ascentofheroes.forumactif.com/t146-spectrum-niveau-4#367

Evaluation physique

Taille : 1m75
Poids : 60kg
Brève description physique : Grande, mince, athlétique, belle, jolie, « putain de bonne », les adjectifs ne manquent pas pour décrire Elise. Mais ce qui marque le plus, au-delà de toutes considérations physiques extérieures, c’est son aura. Le charisme et la prestance se dégagent de chacune de ses longues mèches blondes parfaitement soignées – car si elle ne mise jamais sur ça, elle est extrêmement rigoureuse et exigeante sur son apparence physique. Des tenues toujours élégantes et à la mode, un parfum enivrant, une hygiène irréprochable, un maquillage simple mais subtil pour souligner des yeux d’un bleu profond : Elise a absolument tout pour elle. Même le nombre d’années ne semble pas la ternir, bien au contraire : elle obtient ce regard et cette maturité qui la font admirer davantage.

Evaluation psychologique

Pourquoi avoir rejoint le Gouvernement : Elise a été diplômée de droits dans une université prestigieuse du pays. Après cinq ans d’études brillantes, elle a rejoint le barreau de la ville de Millenium City en tant qu’avocate puis substitut du procureur. Elle s’est finalement engagée dans la politique il y a quelques années pour défendre les droits des Altérés, et agit dans la mairie en ce sens.
Objectif principal : Officiellement, Elise souhaite défendre les droits des Altérés à exister et à vivre normalement comme tout le monde. Elle agit pour créer des lois visant à les protéger et à les réguler, se battant contre toute forme de discrimination. Elle vise la mairie de Millenium City. (objectif d’« Elise Leroy »)
Officieusement, Elise souhaite comprendre comment les Alters ont vu le jour, pourquoi certaines personnes y sont réceptives et pas d’autres et s’il est possible de créer artificiellement des Alters. Elle considère que les Altérés sont une évolution de l’espèce et que, selon la théorie de sélection naturelle, ils doivent remplacer l’espèce toute entière. (objectif du « Spectre »)

Brève description psychologique : Elise est déterminée, intelligente, courageuse et intransigeante. Elle a un code d’honneur qui lui a fait sa réputation : hommes, femmes, enfants, vieillards : tous ont dû subir sa rhétorique dans des procès très célèbres et médiatisés. Elle est astucieuse, fourbe même parfois, et très cynique sur certains points. Elle aidera cependant sans sourciller ceux qui en ont vraiment le besoin, et protège les innocents d’une main de fer.

Le Spectre est froid, sans pitié, cinglant, mais tout autant déterminé et carnassier que son alter ego. Il est calculateur et manipulateur, mais lui aussi d’une intelligence redoutable. Il est forcément discret et imprévisible, mais conscient de la menace qu’il représente.

Extrait du passé :

- Madame Leroy, s’il-vous-plaît !
- Par ici Madame Leroy !
- Encore une s’il-vous-plaît !
- Madame Leroy !
- Par ici !

Le bruit incessant des appareils photos et la lueur éclatante des flashs auraient fait vaciller n’importe qui. Pas elle. Pas aujourd’hui. Resplendissante dans sa longue robe rouge échancrée dans le dos jusqu’à sa chute de rein, elle n’avait rien perdu de sa beauté malgré son âge et, surtout, malgré ce gros ventre rond qui avait fait les gros titres des journaux people pendant des semaines. Tout sourire, elle s’affichait aux bras d’un homme à la barbe de trois jours et aux cheveux grisonnants. Lui était un peu plus austère, ou tout du moins beaucoup moins extraverti. Il avait des lunettes sombre, un léger sourire qui avait tout de la façade plus que de l’honnêteté. Derrière eux, une immense affiche sur laquelle s’étalait, en lettres d’argent teintées de flammes, « L’enfer n’attend pas ». L’actrice y campait le rôle-star, une fois de plus, sous la commande de son mari. Encore un film qui s’annonçait riche en récompense et en succès.

- C’est qui cette femme, Elise ?

Loin du tumulte et des photographes, dans une chambre d’un coquet appartement de Millenium City, la télé diffusait la montée des marches de l’actrice à la robe rouge. Dans la pièce, deux femmes : une très âgée, aux traits fatigués et creusés par les années, assise sous une montagne de châle et de couverture ; une plus jeune, moitié de la vingtaine, debout, les yeux humides.

- C’est toi, maman.

Je m’appelle Elise Leroy. Je suis avocate. Je suis la fille unique de Chris Leroy et de Morgan Leroy, une actrice vedette et un réalisateur phare d’une époque aujourd’hui révolue. Mon père est mort il y a plusieurs années d’un infarctus alors qu’il était en vacances avec ma mère. Personne n’a rien pu faire pour le réanimer, et surtout pas elle. La culpabilité la ronge depuis, et elle sombre peu à peu. L’alcool et les médicaments ont apaisé sa peine, l’espace de quelques instants, avant de se révéler inefficace. Alors, au lieu d’appeler à l’aide, elle buvait un peu plus et se droguait encore plus. Les médecins expliquent que ce dangereux cocktail a bousillé son cerveau. Chaque jour, elle sombre un peu plus dans la démence et l’oubli. Mais au moins ne se sent elle plus coupable, puisqu’elle a tout oublié de sa vie passée et de son défunt mari. D’un sens, ce qu’elle cherchait à faire avec l’alcool et les médicaments a fonctionné.

J’ai fait mes études dans une grande université. Des études de droit. J’étais en première année quand le drame est survenu. Le pays tout entier était en émoi. Une émotion qui n’a duré qu’un temps. Ma mère, déprimée, n’a plus fait aucune apparition publique depuis lors, et les spectateurs se sont tournés vers d’autres talents, d’autres vedettes. Tant mieux, il était hors de question qu’ils la voient dans cet état. Pas avant qu’elle soit soignée. Et, croyez-moi, elle le sera.



- Dossier 28385, ministère public contre Mickaël Swinney, mauvais traitement d’enfant au deuxième degré et au troisième degré.
- Elise Leroy, ministère public.
- Grégory Alaran pour Mickaël Swinney.
- Que plaidez-vous ?
- Non-coupable, votre Honneur.
- Maître Leroy, demandez-vous une caution ?
- Le ministère public demande à ce que la caution soit fixée à 500.000$.
- C’est absolument exagéré. Mickaël Swinney est un membre éminent de l’église catholique et a fait vœu de pauvreté. Il n’a aucun bien.
- L’Eglise a suffisamment d’argent pour payer la caution du Père Mickaël.
- L’accusé n’a aucun antécédent judiciaire, pourquoi demandez-vous une somme aussi importante ?
- Selon les termes même du Vatican, l’accusé est coupable d’une série de mauvais traitements à enfants avec abus sexuels. Il a pu échapper à certaines condamnations dans le passé avec la complicité de l’Eglise et il pourrait s’enfuir.

Après un temps, le juge prit sa décision.

- Je fixe la caution à 500.000$.

Une nouvelle victoire. Léger sourire en regroupant mes dossiers, je tourne les talons, ne prêtant absolument aucun regard à l’accusé. L’affaire avait fait grand bruit, une nouvelle fois. On pensait la pédophilie éradiquée de l’Eglise, il n’en était rien. Et j’avais été nommée par le Procureur pour le représenter pendant cette affaire. Les Leroy de nouveau à la une de tous les journaux. Et si je m’attendais à ce qu’effectivement, la médiatisation soit importante, je n’imaginais pas à ce point. Pour être franche, l’enquête était encore en cours et de nombreuses ombres planaient au-dessus de tout cela. Plus on avançait, plus on trouvait des détails sordides où le prêtre se servait de sa paroisse pour faire passer des prostitués, de la drogue, des armes. Et plus ça avançait, plus ça devenait dangereux.

Un soir, alors que je rentrais chez moi et qu’il faisait nuit noire, j’entendis du bruit derrière moi. En me retournant, je ne vis rien de particulier : juste des personnes qui marchaient, tout comme moi, dans la rue. Mais quelque chose me mit la puce à l’oreille : on met rarement un gros manteau et une capuche lorsqu’il fait si chaud et qu’il ne pleut pas. Je pus me retourner à temps lorsque je vis son arme braquée sur moi. Lorsque la détonation retentit, je fermai les yeux, protégeant ma tête avec mes bras, comme si, à cette distance, quelque chose allait me protéger. Mais je ne sentis rien. Aucune douleur, et je ne sentais même plus l’air autour de moi, ni le sol sous mes pieds. Rouvrant les yeux, je remarquai que j’étais devenue… comme un esprit, un spectre au-dessus de mon agresseur. Mes affaires étaient au sol, sous les yeux écarquillés de celui qui avait attenté à ma vie.

La chronique avait assez souvent déferlé ces derniers temps sur le sujet, et je compris instantanément. J’étais une Altérée. Une aubaine, une chance même, car depuis quelques semaines, j’avais entrepris des recherches de mon côté sur le sujet. Je savais que cette puissance émergente avait des pouvoirs incommensurables, des pouvoirs qui dépassaient l’entendement humain et, sans doute, des pouvoirs qui pouvaient sauver ma mère de sa démence et de sa folie. Mais je ne devais pas faire de vague. Pas encore. Ce pouvoir, il était le mien. C’était mon secret. Et je l’utiliserai à bon escient.



Les semaines suivantes, je les ai passées à traquer l’homme qui m’avait tiré dessus. Il était le seul témoin de ma condition d’Altérée. La chance était avec moi : il fut assigné à témoin dans l’affaire des trafics orchestrés par la paroisse. J’avais donc accès à toutes les informations nécessaires à son élimination. Mais je me devais d’être méthodique, subtile, discrète. Je ne devais pas éveiller les soupçons, je ne devais pas que le nom d’Elise Leroy soit liée de près ou de loin à ce genre d’évènements.

J’attendis donc le soir, et m’habillais toute de noire, cachant tout mon corps à l’exception de mes yeux. Mes nouveaux pouvoirs me permettaient de voler, d’être invisible mais aussi d’être intangible et de traverser les murs. Je n’eus donc aucun mal à pénétrer son appartement miteux et insalubre, où je le trouvai croupissant dans son fauteuil crasseux, une bière à la main. Réapparaissant devant lui, je sortis de ma poche un simple couteau. Le geste devait être sûr et, pourtant, je tremblai, j’hésitai. Tuer quelqu’un, aussi crapuleux soit-il, a toujours été à l’antipode de ce que je défendais. J’étais une femme de droit, une femme d’honneur : peut-être que je m’égarai avec ce crime. Le temps de réflexion fut trop long – ou en tout cas, assez long pour que le bandit se réveille. Dans un déluge de cris et d’insultes, il se jeta sur moi. Cette nuit-là, j’eus de la chance. Il avait bu, beaucoup trop, et je pus l’éliminer sans souci. Mieux encore : ses cris avaient rameuté ses amis, agglutinés dans une autre pièce, assignés à sa protection puisqu’il était témoin dans une grosse affaire qui les concernait.

Ils me virent alors, toute noire et pleine de son sang, lui gisant à mes pieds. L’occasion était parfaite.

« Dites-leur que Le Spectre les surveille. »



Le Spectre était né, et avec lui, la dualité dont je faisais preuve chaque jour. Je m’éloignai de plus en plus du droit civil et criminel pour me diriger vers une activité florissante : le droit des Altérés. En ne dévoilant qu'une partie de mon Alter, celui de la lévitation - ce qui me permettait de garder Le Spectre totalement secret - je montai les étapes une à une, m’approchant de plus en plus des sphères auxquelles je souhaitais appartenir. Je fis des conférences de presse, des propositions de loi, j’eus des rendez-vous politiques importants et je fus impliquée dans de nombreuses affaires impliquant les Altérés.

Cela me permit une chose inestimable dans la quête que je m’étais fixée : je rencontrai de plus en plus de personnes avec des pouvoirs incroyables, et je pouvais en faire une liste, les comprendre et les étudier pour trouver un remède pour ma mère. Le soir, je les épiais, je m’enfonçais dans des sphères auxquelles je m’étais jurée de ne jamais appartenir. Le Spectre était devenu une entité crainte par de nombreuses personnes. Mais je n’étais pas folle : j’agissais en secret, et très rarement. Il ne fallait pas que la pègre s’intéresse de trop près à moi pour le moment. Il ne fallait pas non plus que les forces de l’ordre le fassent. Alors, j’espionnais, j’agissais dans l’ombre. J’étais une légende, un mythe terrifiant, mais personne ne savait ce que j’étais réellement… Ni d’ailleurs si Le Spectre existait vraiment.

Tout bascula un soir comme les autres. J’avais fini de plaider, et je reçus un appel de l’hôpital dans laquelle se trouvait ma mère. Une demande urgente : je devais rapidement m’y rendre. L’infirmière me conduisit à travers les couloirs aseptisés. Elle me laissa dans la chambre, dont le silence insoutenable était seulement brisé par la respiration difficile de ma mère. Je m’avançai vers elle, doucement, et lui pris la main. Surprise, elle se tourna vers moi. Je pus alors remarquer à quel point elle semblait âgée et affaiblie. Je lui adressai un sourire, qu’elle me rendit.

- Bonjour !
- Salut…

Lui caressant le dos de la main, mes larmes coulèrent toutes seules alors qu’elle me fixait avec des yeux que je n’avais jamais vu de sa part.

- Mais… Pourquoi tu pleures ?
- Maman… Tu sais qui je suis ?

On répond souvent, lorsque l’on nous demande notre plus grande peur, des choses banales. Les araignées, les serpents, le vide… Vous saviez ce qu’était la mienne ? Que ma mère finisse par ne plus me reconnaître.
Ce soir-là, quelques journaux firent un article pour annoncer la mort de Chris Leroy, une actrice célèbre d’une époque qui n’existait plus. Morte seule, sans le fantôme des démons qui la hantaient depuis tant d’années et qu’elle avait fini par oublier. Mais surtout, morte seule, sans le souvenir des personnes qui l’aimaient.



Avec le temps, j’ai pu réfléchir. Ma mère a été atteinte d’un mal qui affecte les humains. Les Altérés, eux, ont les armes pour s’en défendre. Si l’espèce toute entière avait un Alter, peut-être… oui, peut-être que ce genre de drames n’arriverait pas, ou que très rarement. Et puis, s’il existe une espèce évoluée de la race humaine, pourquoi ne serait-elle pas la race dominante ? Après tout, l’Histoire de l’espèce est ponctuée de disparition d’une espèce au profit d’une plus évoluée. Nous en sommes juste à une nouvelle transition.

Le jour, je m’appelle Elise Leroy. Je suis avocate spécialisée dans le droit des Alters. Je suis la fille unique de Chris Leroy et de Morgan Leroy, une actrice vedette et un réalisateur phare d’une époque aujourd’hui révolue. Mon père est mort il y a plusieurs années d’un infarctus alors qu’il était en vacances avec ma mère. Ma mère en est morte de chagrin.

La nuit, je suis Le Spectre. Une entité terrifiante qui prend de plus en plus d’ampleurs et qui se construit petit à petit son réseau pour mener des expériences scientifiques ayant un seul but : pouvoir transmettre un Alter aux simples humains pour faire évoluer l’espèce.

Personnage utilisé pour l'avatar de votre personnage : Sharon Vineyard (Vermouth) – Détective Conan
Est-ce un changement de personnage ? Si oui, qu'est-il arrivé à l'ancien : Non.
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