Une superbe journée ! Certes, il faisait frisquet, mais ce n'était pas une raison pour en faire tout un plat. Après tout, le soleil brillait, les oiseaux chantaient, et j'avais une furieuse envie de pâtisserie. Le genre d'envie qu'il est impossible de réprimer. Je me réveillai donc, et me préparai pour une nouvelle journée passée à me promener tranquillement en ville, faire les boutiques, et surtout, découvrir une nouvelle boulangerie dans le quartier français.

Après une douche bien chaude pour me mettre en forme et avoir coiffé mes cheveux à la perfection, je fis le choix le plus difficile de chacune de mes journées : Ma tenue. J'ai une immense garde-robe, voyez vous, et je fais très attention à ce que je porte, en fonction de mon humeur. Malheureusement pour moi, c'est surtout en été que je peux m'exprimer à travers mes choix vestimentaires. Mais malgré cela, le choix reste conséquent. J'optais alors pour une robe rose clair à manche longues, sobre mais relativement épaisse, bien chaude, avec des collants noirs. Chic, élégant, et particulièrement chaud, surtout avec une petite veste en cuir noir doublée par-dessus.

"Hmm, tu es adorable."

Avec un petit sourire en coin, je terminai de me maquiller, et  me fis un clin d'oeil dans le miroir. Tout simplement irrésistible. Si je ne me faisais pas AU MOINS offrir un café au coffee shop, c'est que ces messieurs n'avaient aucun goût !

Enfilant mes bottes montantes, je partais donc vers l'aventure, après avoir embrassé ma mère et lui avoir souhaité la bonne journée. Probablement occupé, Isaac n'était nul part dans le domicile familial, ce qui ne m'étonnait plus vraiment, à force.

En me promenant dans les rues de Millenium City, j'attirais les regards, auxquels je répondais d'un grand sourire angélique. Certains ont frôlé la crise cardiaque, mais qui pourrait les blâmer. L'avantage d'un quartier riche, c'est que les gens ont des manières, et tendent à ne pas insister plus d'une fois où deux quand je refuse leurs avances. Enfin, en temps normal. La matinée se passa sans véritable fait marquant. C'est en milieu d'après-midi -pile à l'heure du goûter, quelle chance !- que je découvris enfin une boulangerie digne de ce nom. Certes, l'heure n'était pas optimale pour acheter son pain, MAIS les pâtisseries et les viennoiseries proposées étaient toutes simplement A-LLÉ-CHANTES. Les couleurs chatoyantes, du rouge des fraises au bleu-violet des myrtilles, au vert de la ganache à la pistache en passant par le jaune éclatant d'une tartelette au citron meringuée, je nageais dans un véritable délice sucré, sans même y avoir goûté. Presque ensorcelée, les yeux remplis d'étoiles, j'entrai dans la boutique. Et quelle surprise ! Le jeune homme qui semblait tenir boutique était aussi appétissant que les innombrables pâtisseries qui l'entourent.

"Bonjour mademoiselle, est-ce que je peux vous aider ?"

Ah, sa voix était douce comme du miel. Fantastique ! Avec mon plus beau sourire, je pointai du doigt une petite tartelette au citron.

"Combien pour cette tartelette monsieur ?
-Ca fera trois dollars.
-Hanw, vraiment ?
-Oui, vraiment.
-Et si je vous en prend deux, vous pourriez faire un petit effort ?"

Avec mon sourire le plus charmeur, ma petite voix fluette, et un air légèrement apitoyée, je pouvais presque voir l'instant où son cœur fondit. C'est vraiment trop facile. Il se mit à regarder à droite à gauche, probablement pour vérifier que son patron ne regardait pas, puis il se pencha par dessus le comptoir et me murmura à l'oreille qu'il m'offrirait la deuxième, avec un clin d'oeil. Charmant, très charmant jeune homme. Un véritable gentleman. Je rigolai doucement et je le remerciai chaudement. A peine achetées, je croque dans une des tartelettes, et je ne taris pas d'éloges sur le goût. A juste raison d'ailleurs. Le citron était sucré mais l'acidité relèvait le tout sans pour autant prendre le dessus, la meringue -à l'italienne, s'il vous plait-, quant à elle, était encore fondante et coulante, et son goût se diffusait légèrement en fin de bouche. Une véritable explosion gustative sur une pâte sablée cuite à la perfection. Mes compliments ne semblaient d'ailleurs pas laisser monsieur le vendeur de marbre, ce qui le rendait encore plus adorable. Avec un grand sourire et des yeux pétillants de vie, je m'adressai à lui avec un petit geste de la main.

"Je reviendrai souvent si c'est toujours aussi bon, monsieur ! J'espère que vous serez toujours là. Je suis sûr que ma famille deviendra fan de vos pâtisseries."

Et sur ces mots, je sorti. Ma journée était très bien partie, et la voilà refaite.

Mais alors, pourquoi est-ce que je vous parle de tout cela ? C'est très simple. C'est pour que vous compreniez la raison de ma colère pure et sans aucune forme de limite. Une colère si noire que l'espace semble lumineux en comparaison. Voyez-vous, cher lecteur, après que ma petite escapade sucrée se termine, j'ai voulu profiter de ma fin d'après-midi et de mon début de soirée en allant faire les boutiques. Et oh, oui, j'ai trouvé mon bonheur dans les magasins de vêtement les plus chers de ville. La n'est pas le problème. Non, la raison de ma haine, pure et inaltérable, ne s'est manifestée que quelques minutes après que je sois sortie du dernier magasin. En effet, si dans l'arrondissement français, les gens savent faire preuve de bonnes manières, ce n'est plus forcément le cas une fois la nuit tombée, or, la nuit tombe vite.

Tandis que je me préparais à rentrer chez moi, l'un de ces jeunes de mauvaise naissance a décider de s'en prendre à moi. Et certes, je ne l'en blâme, car qui pourrait me regarder sans immédiatement chavirer ? Et c'est tellement rare de nos jours de voir les hommes oser s'approcher pour tenter d'entamer la conversation ! C'est un jeu auquel j'aime jouer. Mais j'ai suffisamment foi en mes talents de persuasion pour ne pas craindre les incompréhensions : Je suis toujours très claire dans mes refus, et ne laisse que rarement place au doute.

Mais il arrive parfois que certains malotru, éduqués par des mère probablement issues de l'agriculture porcines, décide d'insister plus que de raison. Outre le caractère outrancier de leurs propos, cela a le don de me taper sur le système. Si je dis non une fois, tu peux retenter ta chance avec des meilleurs arguments. Si je dis non deux fois, tu dois comprendre qu'il faut lâcher l'affaire. Il n'y a généralement pas de troisième fois. Après tout, mon sac à main rose bonbon a plusieurs arguments chocs.

Mais parfois, je suis en pleine rue. Et parfois, il y a des gens dans la rue. Et parfois, j'oublie mon argument. Aujourd'hui est l'un de ces jours, où la rue est bondée malgré l'heure qui vire vers le tardif. Et pour ne rien arranger, je suis entourée de boutiques, donc sortir un argument si frappant risquerait de choquer la clientèle. N'ayant guère d'autre choix, j'ai fini par jouer le jeu. Je l'ai suivi vers une allée plutôt sombre. Sauf qu'il y avait un léger détail que je n'avais pas pris en compte. Cet homme possédait un alter. Et il s'avère que cet alter, coup du destin, n'était qu'un pouvoir permettant de paralyser quelqu'un. Ou quelque chose du genre. Incapable d'aller saisir mon argument choc dans mon sac à main, je me fais repousser contre le mur.

Bordel de merde, le voilà en train de trifouiller son pantalon. Fort heureusement, il ne semble pas très dextre, probablement sous le coup de l’excitation. Au moins, l'un de nous deux s'amuse. Parce qu'en ce moment même, je suis si furibonde qu'une seule pensée me traverse l'esprit : Celle de son visage perforé par une balle de 9mm. Fort heureusement pour moi, j'ai eu la jugeote d'activer mon alter depuis quelques secondes déjà. Le fait d'être paralysée me permet de me concentrer entièrement sur son utilisation, et le temps est dramatiquement ralenti. Pour quelqu'un de l'extérieur, nous devons être pratiquement figé. Et fort heureusement, ce que j'espérais arriva : Quelqu'un vint à mon secours et écrasa mon agresseur sur le sol. Une fois l'homme suffisamment surpris, son alter lâcha prise. Enfin capable de bouger, et de parler, c'est avec un soupir de soulagement que je répond :

"Non. Non ça ne va pas, et ça n'ira pas tant que cet échec d'avortement sera encore dans mon champ de vision."

Je m'approche de la créature, à présent au sol, et je regarde son entrejambe exposé. Lentement, je lui écarte les genoux, et avec un sourire évocateur, je lui écrase violemment l'organe génital du talon de ma botte. A répétition. Je pense que toute descendance lui sera à présent impossible. Ses cris de douleurs emplissant la ruelle, et probablement les rues adjacentes, je tends la main à ma sauveuse, et ramasses mes divers sacs, remplis de mes trouvailles de la journée.

"Nous ferions mieux d'y aller. Je vous remercierai comme il se doit une fois au chaud quelque part, j'ai vraiment besoin d'un verre."

Non, je ne suis pas en âge de boire. Et alors, qu'est-ce que ça peut vous faire ?

Maintenant que l'adrénaline commence à quitter mon corps, je parviens à me calmer peu à peu. La rage s'amenuisant, je pousse un long soupir. Obnubilée précédemment par l'autre chien de caniveau, je n'ai pas vraiment pris le temps de jeter un oeil sur celle qui m'a probablement tiré une sacrée épine du pied.

Hé ben. C'est pas la joie. Fumeuse, avec une jambe en moins, et un corps aussi frêle que le mien. M'enfin, elle à l'air de s'en sortir, et je n'ai pas vraiment envie de prendre en pitié quelqu'un qui m'a sorti du pétrin, ça serait entièrement trop malpoli. Et malvenu. Et puis, si on passe outre le cache oeil, elle a un joli visage, même si je ne suis pas vraiment fan de la coloration des cheveux. Avec un brin de maquillage, et des vêtements de meilleur goût, je suis certaine qu'elle pourrait être adorable. En plus de ça, même si devoir porter une prothèse n'est pas forcément enviable, il existe de superbes prothèses de nos jours, qui peuvent en faire un accessoire à part entière. Enfin, ça reste cher, et je ne suis pas certaine qu'elle puisse se le permettre.

En parlant de moyens, il semblerait que la jeune femme soit justement sur le chemin du travail. Chanteuse, hein ? Si c'est bien son métier, elle doit avoir un sacré courage. L'apparence est très importante dans les métiers de scènes, surtout de nos jour, avec les équilibreurs de voix qui permettent de compenser les talents musicaux médiocre de certains """"artistes"""".

"Bien sûr, pourquoi pas ! Ca serait avec plaisir. Oh, et je m'appelle Gierna ! Enchantée !"

Avec un petit signe de tête pour appuyer mon salut, je m'éloigne de la ruelle en suivant ma sauveuse. Bien que l'odeur de la cigarette me soit odieuse, ça serait manquer manquer de manières que d'oser demander qu'elle l'éteigne. Je fais donc contre mauvaise fortune, joli sourire, et je continue de la suivre, jusqu'à un bar.

Le lieu n'a pas l'air particulièrement bien entretenu, il ferait même désordre dans l'arrondissement français, sans le style rétro qui lui apporte une touche vintage de premier goût.

"Après toi ! C'est ici que tu travailles, alors ? C'est cosy."

On est arrivé. J'attendais avec un peu d'avoir son avis sur le lieu, mais je n'attendais pas vraiment grand chose. Je termine rapidement ma cigarette avant de l'écraser contre ma prothèse et de la mettre dans mon mégoter de poche.
Cosy ? Haha plutôt simple comme description, mais sympa. Le bâtiment n'était en effet pas le plus entretenu de tous... À se demander comment il fait pour ne pas être fermé. Il n'y a aucune visibilité de l'intérieur du bar si on y entre pas, la façade est vieille et recouverte d'affiche posée les unes sur les autres... L'entrer du bar, personne ne le voyait à part ceux qui était au courant mais on pouvais facilement ouvrir la porte juste en la soulevant un peu, fermé à clé où non.

Nous finîmes par rentrer à l'intérieur, rapidement, je me fais aborder par un autre chanteur du bar qui me demande où est-ce que j'avais bien pu passer et que j'étais en retard de quelques minutes... Sa passe encore... J'aimerais bien éviter qu'on me fasse la morale.

"J'arrive... Laisse-moi 2 minutes et je monte."

Quand je parle de monter, c'est sur la scène. C'est une petite zone plus haute d'un peu moins d'un mètre... Je prends la main de la demoiselle Gierna et je lui indique du doigt une table à laquelle elle pouvait s'installer, sûrement la plus confortable et celle qui lui permettra de me voir au mieux.

" Installe-toi ici ! Moi, je vais faire mes chansons ! Et bien sûr n'hésite pas à commander un truc à boire ou si tu veux partir, je ne t'en voudrais pas ! Après tout, je t'emmène dans un endroit avant de t'abandonner et cela me gêne vachement ! Ho! Moi c'est Itsume! "

Malheureusement, je dois la laisser, je vais donc dans la zone arrière du bar pour en sortir 5 minutes plus avec une autre personne qui s'occupe de la guitare électrique...
Je me souviens de la première fois que j'ai chanté ici... Les gens murmuraient durant ma prestation et j'avais la voix tremblante. Mais à force d'entraînement, tout cela à disparue. Les murmures se sont apaisés et les gens me fixent.

La musique démarre... (Clique ici)

Le reste des instruments sont enregistrés par ordinateur, à défaut de ne pas avoir de batiste et un second guitariste. J'essaye de me donner à fond... J'espère que Gierna ne partira pas en détalant, j'aimerais quand même parler avec elle à tête reposée... D'ailleurs, en parlant de me reposer, il faudra que je m'asseois pour les prochaines musique, je crois que ma prothèse est mal régler, surement à cause du coup de pied que j'avais donner à l'autre pervers.

L'intérieur du bar détonne complètement avec son apparence extérieure. Il ferait presque désordre-chic. Les décorations sont d'un goût douteux, et je réalise que je n'ai aucune idée de l'endroit où je met les pieds, mais malgré tout, il y a une sorte d'harmonie dans le décor. C'est un mélange étrange, mais qui marche. Suivant les instructions d'Itsume, je m'assois à une table dans le coin. Pas de chaises, mais une banquette, très confortable. En voilà une attention appréciable. Décidément, malgré son apparence et sa façon de parler, elle est vraiment gentille, cette fille. C'est bon à savoir. En plus de ça, elle dit qu'elle ne serait même pas vexée que je parte pendant sa performance. Bien sûr, même si je n'aime pas ce qu'elle joue, il serait impoli et extrêmement indécent que je n'écoute pas jusqu'au bout. Après tout, je lui dois bien ça.

Les autres personnes sur scène, cependant, ont une dégaine qui ne m'inspire pas vraiment la plus grande confiance en leurs talents musicaux. Enfin, on ne juge pas un livre par sa couverture. Mais même si tout le monde dit ça, personne ne le fait. Tout le monde juge un livre par sa couverture. Et c'est pour ça que je fais en sorte que ma couverture soit toujours absolument adorable. Parce que l'histoire qu'elle raconte n'est pas forcément la plus... Je crois que je me suis perdue au milieu de cette métaphore.

Enfin bref. Tandis qu'Itsume sort pour quelques minutes, j'en profite pour haranguer un serveur, et lui demander ce qu'ils servent comme cocktails. Et étonnamment, ils ont une sacré sélection. ILS ONT MÊME MON FAVORIS ! Okay, c'est bon, ce bar est remonté dans mon estime. Un Vibrant Sunrise et de la musique ? Parfait !

C'est alors qu'Itsume rentre et que la musique... Commence..........

Je ne sais pas à quoi je m'attendais, mais certainement pas à ça. La guitare complètement distordue ? La voix rauque ? Non, clairement pas ce à quoi je m'attendais.

Mais ma répulsion première finit par être remplacée par un agréable sentiment de surprise. Elle a de l'organe, en réalité ! Et puis le rythme est entraînant. Enfin, ce n'est pas vraiment étonnant pour du Lady Gaga. Ce n'est pas aussi désagréable que j'aurais cru.

Je sirote mon cocktail tandis qu'elle continue de chanter. Ce n'est pas exactement mon style de musique, je suis plus dans le jazz, ou dans le classique. Ou la pop. Cela dit, je peux clairement comprendre que certains adorent. Tandis que la musique termine, les gens autour de moi commencent à applaudir bruyamment. Elle semble très populaire dans ce bar, ce qui n'est pas très étonnant.

Moi-même, je me lève, et j'applaudis avec un grand sourire. Je crois que je l'aime bien, cette fille. Elle a du potentiel ! Moi-même, je suis très mauvaise chanteuse. Mais à défaut de chanter, je joue du violon comme personne ! Quoiqu'il en soit, sa prestation était impressionnante, je n'en attendais pas autant de quelqu'un qui chante dans un bar. Honnêtement, c'est en dessous de son niveau.

"Bravo !"

C'est alors qu'à ma grande surprise, la porte s'ouvre... Lawrence ?

Après trois autres musiques, je marque une pause pour laisser ma voix se reposer quelques minutes... Une autre chanteuse vient me remplacer après qu'on se soit taper dans la main. Dernier signe de la main au public et je m'éloigne dans les loges...

Fiou... J'ai soif... La soirée s'annonce éprouvante ! J'ai à mon a vis une vingtaine de minutes avant d'y retourner alors je pense que durant ce temps qui m'est offert, plutôt que de réaliser un remake de Terminator avec mon paquet de cigarettes, je vais plutôt aller voir comment se porte... Gierna ! Ouai, c'est ça ! Je peux pas forcément toujours faire confiance à ma mémoire, mais la, je sens que je ne me suis pas trompé!

Je rejoins donc la zone du public, et je me ferais même interpellé par deux, trois personnes qui me félicitent pour ma présentation... Je suis toujours un peu gêné par ce genre de chose, mais en soi, c'est un peu comme être applaudis après avoir aidé une personne.

J'arrive finalement à rejoindre la demoiselle qui semblait regarder quelqu'un, je tourne la tête et observe... Un garçon au apparences un peu ténébreuse? Il semble essuyer quelque chose... En tout cas, c'est dommage qu'il est un visage un peu trop juvénile, je suis certaine que je suis plus âgé que lui. D'ailleurs... Gierna ne semblait pas plus âgée que moi... J'espère que j'ai pas fait une connerie en la faisant venir ici...

"Me revoilà ! Je suis contente que tu sois resté ! Et j'ai l'impression que tu as trouvée quelqu'un à ton goût... "

Tandis que la musique s'arrête graduellement, mon regard abasourdi reste complètement ancré sur mon cousin. Mais qu'est-ce qu'il fait là ?! Il fallait que ça soit aujourd'hui qu'il se montre, hein ! Et bien sûr, il ne répond à aucun de mes messages, mais il apparaît comme ça, comme si de rien n'était. Enfin, en l'état, ce n'est pas ça le problème, c'est qu'il se montre, ME VOIS, forcément qu'il me voit je suis le seul bonbon tout rose dans la pièce, et je suis en ligne de vue directe depuis l'entrée. Il ne peut pas m'avoir ratée, mais qu'il m'IGNORE ! Il ose ! Il m'ignore pour une raison obscure, soit dit en passant, parce que jusqu'à preuve du contraire, lui et moi, nous sommes en bon termes ! Enfin, je crois. Je pense. J'espère ? Est-ce que j'ai fais quelque chose qui mériterait un tel traitement du silence ? Bien sûr que non ! Je suis adorable, gentille, et par dessus le marché, quelqu'un de gentil, bien intentionnée, et surtout, je ne suis pas radine en compliments ! Il est inconcevable que qui que ce soit puisse ne serait-ce que penser que je suis désagréable !

Je me lève et m’apprête à aller lui dire le fond de ma pensée. Comment ose-t-il ne pas venir me dire bonjour ? Moi ! Sa cousine adorée ! Mais alors que je me lève, je sens une main se poser sur mon épaule. Ah, oui, c'est vrai. Je ne suis pas ici pour faire ma petite princesse. Enfin, si, mais pas dans ce sens là du terme. Lawrence attendra.

"Bien sûr que je suis restée. C'était vraiment sympa ! Ce n'est pas exactement le type de musique que je m'attendais à apprécier, mais avec ta voix, c'est plutôt agréable."

Avec un grand sourire, je pointe sur la banquette à côté et m’assois, l'invitant à me rejoindre autour d'un verre.

"Non, pas vraiment à mon goût. Hé ! Lawlaw ! Tu comptes venir boire un verre avec ta cousine chérie ou pas ? Il faut que je te présente mon héroïne !"

Avec un petit sourire en coin, je ricane. Ah, tu voulais te la jouer discret ? C'est mal me connaître, bougre d'idiot. Je prend mon verre et boit une gorgée de mon cocktail.

Ha ! Cela me fait plaisir de voir qu'elle avait apprécié ma voix ! J'en rougirais presque un peu de joie ! Peut-être que je devrais lui payer un truc à boire pour la remercier du compliment, mais ce serait un peu de l'incitation, non? Je ne sais pas si elle habite loin ou même si elle tient vraiment l'alcool.

En passant, rester ici lui aura permis de rencontrer sa connaissance... Un cousin ? Ha oui ! C'est une bonne connaissance en effet ! Lawlaw ? Spécial comme prénom, si c'est bien le sien. En tout cas ce dernier est appelé à nous rejoindre. Quand il arrive, il nous présente alors d'un léger geste son bras qui semble taché de sang... Mince... Je le laisse tout de même finir son explication avant de m'éloigner trente secondes pour récupérer des serviettes que je donne à ce dernier.

- C'est quoi comme blessure ? C'est ouvert ? Peut-être que vous devriez plutôt aller voir quelqu'un pour vous soigner...

Je lui pose les serviettes sur la table ainsi qu'une carafe d'eau plate pour qu'il puisse s'essuyer... Je vais pas non plus l'éponger à sa place.

Il semblait par contre s'occuper plus de sa sœur que de cette blessure... Mais je n'allais pas m'immiscer dans la vie d'un inconnu.

- Ce n'est pas de sa faute, elle à été agressé dans la rue par un pervers et j'ai pu agir, car j'ai vu que quelque chose semblait douteux ! J'ai simplement fait ce que n'importe qu'elle héros aurai aussi fait à ma place!

Je regarde rapidement ma montre... J'ai encore quelques minutes avant de retourner sur la scène... J'espère au moins que je ne dérange pas leur retrouvaille. J'ai simplement fait ce que n'importe qu'elle héros aurai aussi fait à ma place! Bon et finalement, va pour offrir un verre, si c'est son cousin, cela ne devrait pas poser de problème.

- Vous voulez quelque chose à boire ? Je vous l'offre !